Critique

Le Monstre des mers : embarquement immédiat pour un voyage poétique

08 juillet 2022
Par Alexandre Manceau
Signé Chris Williams, à qui l'on doit notamment “Vaiana”, le long-métrage est disponible sur Netflix depuis le 8 juillet.
Signé Chris Williams, à qui l'on doit notamment “Vaiana”, le long-métrage est disponible sur Netflix depuis le 8 juillet. ©Netflix

Après Vaiana, Chris Williams retrouve l’animation pour une autre aventure sur les mers, cette fois dans un monde peuplé de monstres marins.

Après le succès de Klaus ou encore de La Famille Willoughby, Netflix poursuit son prometteur chemin sur la voie de l’animation avec Le Monstre des mers. On y suit les aventures d’un légendaire chasseur de monstres marins qui découvre la présence d’une jeune fille embarquée clandestinement sur son bateau. Ces deux personnages vont former un duo improbable, tandis que leurs voyages les amèneront à croiser la route de gigantesques créatures des mers.

Dans un monde peuplé de créatures marines toujours plus féroces, une compétition entre les chasseurs de monstres et l’armée d’un royaume va se mettre en place pour venir à bout de la plus terrible des créatures : la Tourmente rouge.

Une création rafraîchissante, enivrante et digne du grand écran

Ce nouveau film est signé Chris Williams, cocréateur de Vaiana, la légende du bout du monde et des Nouveaux Héros (dont l’univers est récemment revenu sur Disney+). Après ces deux expériences réussies avec Disney, c’est peu dire que l’expérience de Williams est un joli plus pour Netflix. Dès les premières minutes, Le Monstre des mers confirme ses ambitions en nous transportant en pleine tempête ou dans une bataille contre un monstre aux tentacules énormes.

Têtue, forte tête et attachante, Maisie Brumble est une drôle d’aventurière.©Netflix

L’attaque de cette créature marine nous plonge tout de suite dans le bain. La longue séquence de combat, où l’on suit principalement le personnage de Jacob, est une formidable démonstration technique d’animation. Si Disney avait voulu produire une version animée de Pirates des Caraïbes, le résultat aurait été similaire. Action, humour et sensation de liberté, tout y est. Par ailleurs, le design des personnages rappelle Vaiana et les dernières productions de la firme aux grandes oreilles. Un argument qui devrait permettre d’attirer petits et grands adeptes de l’animation sur Netflix (qui tente de lutter contre sa baisse de régime).

Un vent de fraîcheur qui invite à la réflexion

Le Monstre des mers, qui se déroule dans le cadre masculin de la navigation, est un délicieux vent de fraîcheur. En plus des personnages féminins qui composent l’équipage, impossible de ne pas évoquer Maisie Brumble, jeune fille orpheline qui ne rêve que d’aventures. Têtue et prête à tout pour naviguer sur l’océan, elle va s’embarquer dans une vaste aventure et, surtout, nouer une amitié avec le courageux Jacob. Sans surprise, le long-métrage nous ressort la carte de l’adulte viril qui préfère « affronter des monstres plutôt que de s’occuper d’enfants ». Les monstres occupent logiquement une grande place dans l’intrigue, à commencer par l’étonnante Tourmente Rouge.

Un message puissant sur le rapport entre l’homme et les animaux.©Netflix

Au même titre que les scènes de combat ou d’interactions entre les personnages, la créature fascine et impressionne par ses animations et mouvements plus que fluides. Surtout, Le Monstre des mers est un fabuleux (et essentiel) message sur la relation entre les humains et les animaux. Aucun spoiler ne sera dévoilé ici, mais on comprend très vite que le long-métrage est avant tout une fable écologique, qui pousse à s’interroger sur le comportement des humains envers des animaux considérés comme « différents ».

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Alexandre Manceau
Alexandre Manceau
Journaliste