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L’Inria s’associe à deux startups pour rendre les données de cancérologie plus accessibles aux chercheurs

21 juin 2022
Par Kesso Diallo
Un accès aux données oncologiques pour la recherche et l'innovation.
Un accès aux données oncologiques pour la recherche et l'innovation. ©everything possible / Shutterstock

Arkhn et Owkin collaborent avec l’institut afin de faire avancer la recherche et l’innovation avec les données de quatre établissements de santé.

Faciliter l’accès aux données de santé en oncologie pour faire avancer la recherche et l’innovation. C’est dans ce but que plusieurs entreprises et instituts collaborent. Le 20 juin, la société de logiciels Arkhn a annoncé son partenariat avec la start-up Owkin spécialisée dans l’intelligence artificielle (IA) appliquée à la santé et avec l’Institut national de recherche en informatique et en automatique (Inria) dans le cadre d’un nouveau projet baptisé OncoLab.

« S’assurer que les chercheurs ont accès à des données de patients de haute qualité est une étape cruciale vers les futures découvertes médicales (…) Le projet OncoLab offre ici une excellente occasion d’aborder l’interopérabilité des données, une question fondamentale pour réaliser le plein potentiel de l’intelligence artificielle », a déclaré Jocelyn Dachary, vice-président principal IT & Data Solutions chez Owkin. Avec un budget d’environ 11 millions d’euros, ce projet permettra de faciliter l’accès aux données oncologiques de quatre établissements : l’Institut Curie, l’Institut Bergonié, l’IUCT-Oncopole et le CHU de Toulouse.

Un accès aux données sécurisé pour la recherche et l’innovation

Concrètement, des architectures de données vont être développées par Arkhn et déployées dans les quatre établissements de santé. Intégrant tous types de données oncologiques (rapports, examen, imagerie…) pour l’ensemble des cancers, elles seront étudiées « dans un cadre décentralisé », notamment afin de préserver la confidentialité des informations. Ces données seront collectées auprès de centaines de milliers de patients suivis par les établissements.

De plus, une plateforme « sécurisée » sera mise en place afin de simplifier l’accès technique aux informations pour chaque centre souhaitant les rendre disponibles pour des projets de recherche et d’innovation. Cela devrait permettre de réduire les coûts et les délais de réalisation. Les partenaires affirment également que les organisations de santé garderont le contrôle sur les données de leurs patients, y compris avec des technologies telles que l’apprentissage fédéré (federated learning), qui permet de mener des projets de recherches sans extraire des données de l’organisation.

À travers le projet OncoLab, les partenaires souhaitent aussi former des algorithmes avancés d’IA dans le but de mieux structurer et exploiter les données pour la recherche sur le cancer. Plus précisément, le projet sera un moyen d’améliorer les méthodes de traitement automatique du langage naturel nécessaires pour analyser des dizaines de milliers de documents médicaux, tels que les ordonnances ou les rapports d’hospitalisation, et extraire des informations pertinentes pour la recherche. Ces méthodes seront basées sur des modèles d’IA de pointe créés par l’équipe du projet ALMAnaCH de l’Inria. Cette dernière a pour domaine de recherche le traitement automatique des langues.

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Kesso Diallo
Kesso Diallo
Journaliste
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