XGIMI jouit d’une bonne réputation dans le monde de la projection. Son vidéoprojecteur portable MoGo Pro+ se présente comme un modèle nomade, performant et ergonomique. Voyons ce que cela donne en test.
Trop joli ce MoGo Pro+ !
Qu’il est loin le temps où tous les vidéoprojecteurs se ressemblaient ! Massifs, encombrants et bruyants, ils se réservaient à un usage sédentaire dans des pièces dédiées, avec pour corollaire une installation souvent complexe.
Aujourd’hui, les vidéoprojecteurs ont gagné en compacité et en nomadisme, au point qu’on trouve maintenant sur le marché des modèles portables dotés d’une batterie intégrée et utilisables à 100 % en mode sans fil. C’est justement le cas du XGIMI MoGo Pro+.
Le premier contact est très favorable, du fait du grand soin apporté au packaging. Ce dernier n’est pas sans évoquer celui des produits Google, on a vu pire comme référence. La boite, très sobre et élégante, donne déjà de précieuses indications sur le produit. On y découvre en effet les logos du Google Play Store, de Google Assistant et de Chromecast Built-it, autant d’indications qui ne laissent guère de doute sur le système d’exploitation, on est ici sur de l’Android TV. Mais n’anticipons pas.
Le MoGo Pro+ est un très joli projecteur portable mesurant seulement 14,5 cm de haut pour 9,5 cm de largeur et 10,5 cm de profondeur. Outre son format mini, son poids d’environ 916 grammes vous permettra de l’emporter facilement dans un sac ou en vacances.
La fabrication semble robuste et les finitions très soignées. La face supérieure propose des touches tactiles pour le réglage du volume et la navigation, tandis qu’on trouve sous le MoGo Pro+ un socle intégré permettant de l’incliner de à 30° et un filetage pour le monter sur un trépied.
La face arrière accueille pour sa part, de haut en bas, le bouton d’allumage/arrêt, une prise jack, un port hdmi, un port USB et le connecteur d’alimentation.
En face avant, pour finir, on trouve la lampe et un capteur pour l’Auto Keystone (nous y reviendrons).
Le XGIMI MoGo Pro+ est livré avec une télécommande de coloris blanc, la prise et le câble d’alimentation, un manuel d’utilisation et un livret de garantie.
De nombreux atouts techniques
La fiche technique du XGIMI MoGo Pro+ permet de découvrir que le fabricant a doté son vidéoprojecteur de nombreuses fonctionnalités :
- Système d’exploitation Android TV
- Chromecast intégré
- Assistant vocal Google Assistant
- Correction automatique du Keystone (de dernière génération)
- Batterie intégrée (jusqu’à 4 h d’autonomie)
- Système audio d’origine Harman Kardon (6 watts)
- Définition d’image Full HD 1080p
- Taille d’image jusqu’à 3,62 m !
- Rapport de projection 1.2:1, ration 16/9
- Luminosité 300 Lumens
- Connectivité Wifi a/b/g/n + Bluetooth 4.0
- Faible niveau de bruit (
30 dB en mode Normal)
Installation
J’ai commencé par charger totalement le MoGo Pro+ avec le câble d’alimentation fourni. Puis je l’ai fixé sur un trépied, comme le permet son filetage intégré. Cela facilite un positionnement optimal en fonction de la disposition du lieu de visionnage.
Une fois cela fait, il suffit d’allumer le vidéoprojecteur pour lancer la configuration. Comme tout produit tournant sous Android TV, on doit le configurer en utilisant un compte Google existant ou en en créant un. Notons à ce sujet qu’il est proposé une connexion rapide à votre compte Google et à votre réseau wifi en passant par votre smartphone.
Une fois connecté, on arrive sur une interface familière aux utilisateurs d’Android TV. Le MoGo Pro+ vous propose d’installer des applications supplémentaires, dont Netflix. Vous pouvez choisir de le faire, mais vous aurez un message sibyllin vous avertissant que Netflix n’est pas optimisé pour être utilisé sur le MoGo Pro+. Pas de panique, il s’agit juste d’une question de droit, vous pouvez tout de même installer Netflix grâce à une manipulation expliquée dans un livret fourni avec le vidéoprojecteur.
Un projecteur avec beaucoup de points forts …
L’Auto Keystone
Je suis de plus en plus souvent confronté à la fonction d’Auto Keystone lors de tests de vidéoprojecteurs. Et jusqu’à maintenant, elle ne m’a que partiellement convaincu. Soit parce que le résultat final me parait peu probant, soit parce que la mise au point est trop longue.
L’Auto Keystone, pour rappel, est une fonction qui recadre l’image lorsque vous déplacez le vidéoprojecteur ou lorsqu’il n’est pas bien positionné dans l’axe de vision.
Ce réglage, jusque-là manuel, est aujourd’hui parfois effectué par l’appareil, en mode automatique. C’est le cas sur le vidéoprojecteur XGIMI et pour une fois il est bien fait. Non seulement le MoGo Pro+ propose un réglage de Keystone efficace, mais en plus il est rapide, s’opérant en 5-6 secondes. Vous pouvez donc déplacer votre projecteur (il est fait pour ça) et retrouver quasi immédiatement une image bien calée.
La qualité d’image
Dans le noir complet, on obtient une très belle image. Dans ma configuration de test, le XGIMI MoGo Pro+ donne une diagonale de près de 2m 40 avec un recul d’environ 2m35. Le contraste est bon sans atteindre des sommets, et la colorimétrie est satisfaisante. Les réglages permettent de choisir le mode de couleur, Clair, Doux, Bureau, etc. Un mode Personnalisé permet de jouer avec le niveau de Netteté, de Contraste, de Saturation, de température de couleur, etc.
On peut aussi régler le Keystone et l’inclinaison de l’image manuellement si le réglage automatique ne suffit pas.
On peut voir sur les images ci-dessous que le rendu final est très réussi, et même étonnant venant d’un si petit vidéoprojecteur.
Le son
Bien entendu le son du XGIMI MoGo Pro+ ne saurait rivaliser en puissance et en extension avec une bonne enceinte nomade ou avec un home cinéma. Les basses, notamment, sont largement écourtées. Mais ce qui paraitrait un défaut ailleurs en devient presque ici une qualité. On rencontre souvent des projecteurs de petit format avec des haut-parleurs qui veulent trop en faire ; résultat, la distorsion atteint un niveau insupportable lorsqu’on pousse le volume.
Avec le XGIMI, le volume n’est pas monstrueux mais largement suffisant, et surtout j’ai trouvé les dialogues plus clairs que souvent. En revanche il ne faudra pas lui demander des déflagrations dans les films d’action. Il suffit de connecter une bonne enceinte Bluetooth au GOMO Pro+, comme je l’ai fait avec une bonne vieille Stellé Pillar, pour obtenir une bande son plus immersive.
Le niveau de bruit
C’est assurément un des gros points forts de ce vidéoprojecteur, on ne l’entend quasiment pas ! Même en étant juste à côté, on peut profiter sans problème du spectacle sans être dérangé par un bruit évoquant un avion en train de décoller, comme c’est souvent le cas. Même en écoutant des films intimistes, le XGIMI MoGo Pro+ reste très silencieux et vous permet d’apprécier des dialogues de façon très distincte. Bravo !
Parmi les autres points forts de ce petit projecteur décidément très séduisant, citons la réactivité des commandes vocales via la télécommande, la durée de vie de la lampe annoncée à 30.000 heures (soit 20 ans à raison de 4h d’utilisation par jour).
Pas mal en jeu vidéo
J’ai profité d’un test du dernier Call Of Duty Mordern Walfare II pour voir ce que le XGIMI donnait en jeu vidéo, et il s’en sort pas mal du tout. On aurait aimé davantage de luminosité, en particulier dans les scènes sombres relativement fréquentes sur ce FPS, mais on peut jouer sans problème et profiter d’une image très grand format avec un investissement minime.
Même constat avec le jeu Forza Horizon 4, je n’ai pas eu à déplorer de forte latence et le XGIMI MoGo Pro+ gère parfaitement le signal vidéo, sans saccades.
… et quelques points faibles
La luminosité
On l’a vu, le XGIMI MoGo Pro+ offre une image tout à fait satisfaisante dans le noir complet ou presque. C’est moins convaincant hélas en environnement lumineux, où les 300 lumens montrent leurs limites. Le MoGo Pro+ est loin d’être mauvais, attention, mais j’en attendais encore plus pour des visionnages en pleine journée par exemple.
L’autonomie
Les 4h annoncées ne sont pas au rendez-vous. J’imagine qu’on peut les atteindre en mettant tous les paramètres au minimum, mais l’expérience de visionnage s’en trouverait alors largement dégradée. Comptez plutôt sur un peu plus de 2h20 avec les paramètres d’usine.
La batterie a cependant le mérite d’exister et vous permet par exemple de déplacer votre projecteur d’une pièce à l’autre sans avoir besoin de l’éteindre, il ne vous reste plus alors qu’à la rebrancher au secteur. Autre avantage, vous pourrez continuer à visionner votre programme en cas de coupure de courant, comme il semble que cela pourrait se produire cet hiver si des restrictions de consommation énergétique sont décidées.
Le cas Netflix
L’interface Android TV du XGIMI MoGo Pro+ donne accès aux principales applications de streaming. Et si besoin vous pouvez installer celles qui vous manquent à partir de du Play Store de Google. Une exception notable à ce beau tableau, Netflix. Il apparait effectivement dans les applications disponibles mais au lancement vous voyez apparaitre un message indiquant que l’application n’est pas compatible. Il s’agirait en fait d’un problème de licence.
Consciente du problème, la marque propose d’installer Netflix en passant par une application tierce, DestopManager. Le processus n’est pas très compliqué en suivant les instructions fournies. Sachez cependant qu’il vous faudra autoriser l’installation d’applications de source inconnue pour aller au bout. La marque propose d’ailleurs une vidéo très didactique, il suffit de suivre les étapes pour profiter de votre application Netflix parfaitement fonctionnelle :
Et comme vous pouvez le constater, cela fonctionne parfaitement :
Tester ce petit vidéoprojecteur XGIMI MoGo Pro+ fut un vrai plaisir. D’abord parce qu’il est visuellement très réussi, ensuite parce qu’il est facile à prendre en main et riche en fonctionnalités, et enfin parce qu’il est très performant. On aurait aimé une autonomie plus importante et l’application Netflix disponible en natif, mais cela ne gâchera pas le bilan globalement très positif de ce joli petit projecteur portable. Une très belle idée cadeau pour cette fin d’année !