Le Xiaomi 15T tient toutes ses promesses en vous offrant une expérience fluide et agréable sans vider votre compte en banque. Dommage qu’il faille se contenter de quatre mises à jour d’Android, et ce d’autant plus que le smartphone s’appuie encore sur Android 15 à son lancement.
En résumé
Le Xiaomi 15T ne constitue certes pas une révolution par rapport à son prédécesseur, mais il vient, en quelque sorte, en sublimer les qualités. L’idée de se rapprocher le plus possible de l’expérience offerte par un smartphone premium est encore plus tangible. Nous avons face à nous un mobile fluide, doté d’un (très) grand écran lumineux et plutôt doué en photo. N’oublions pas une excellente qualité de fabrication au service de lignes classiques, mais élégantes. Tous ces atouts pour un tarif encore raisonnable. Une fois encore, bien joué Xiaomi !
Note technique
Les plus et les moins
- Un smartphone fin et élégant
- Immense écran lumineux
- Une mécanique qui a du peps
- Autonomie plutôt bonne
- Photos de jour d’excellente facture
- Vitesse de charge
- Traitements photo parfois un peu excessifs
- Ultra grand-angle en retrait, surtout la nuit
- Encore sous Android 15 et politique de mise à jour peu ambitieuse
- Pas de LTPO
Notre prise en main détaillée
La nouvelle génération de smartphones de la série T de Xiaomi débarque sur le marché. Cette famille vise un public souhaitant se rapprocher d’une expérience haut de gamme sans avoir à payer le prix fort pour cela. Des mobiles qui s’inscrivent donc dans la fameuse catégorie des flagship killers. Deux modèles sont d’ores et déjà proposés en France, le 15T et le 15T Pro. Pour commencer, nous vous proposons de découvrir en notre compagnie le Xiaomi 15T.
Ce smartphone est proposé en deux configurations de mémoire de stockage : 256 Go et 512 Go, avec toujours 12 Go de RAM. Les prix sont respectivement 650 € et 700 € environ, avec, comme toujours chez Xiaomi, de nombreuses offres de lancement. Trois couleurs sont également au programme : noir, gris et or rose. Pour notre prise en main, la marque nous a confié un exemplaire or rose en 512 Go.
Une marque comme Samsung aura un peu de mal à s’aligner sur ces tarifs très alléchants. Le Galaxy S25 FE émarge en effet à plus de 750 € en 8/128 Go et 930 € environ en 12/512 Go, soit une différence de plus de 230 € en faveur du Xiaomi. Du côté de chez realme, nous placerons volontiers face au 15T le GT7 (pris en main par nos soins) qui bénéficie en ce moment d’une forte promotion. Chez Apple, l’iPhone 16e est affiché à 719 €, mais avec seulement 128 Go de capacité de stockage.
Design et prise en main
Pour son nouveau millésime, Xiaomi a choisi de voir les choses en grand : la marque offrant à son 15T un écran de 6,83 pouces, contre 6,67 pouces pour la précédente génération. Dans le même temps, le ratio passe de 20/9e à 19,5/9e.

Conséquence immédiate, le smartphone est sensiblement plus large : 78 mm contre 75,1 mm. Les petites mains pourront peut-être se sentir un peu moins à l’aise. En revanche, bonne surprise pour le poids, qui reste quasiment identique avec 194 g sur la balance. Le nouvel écran occupe 90 % de la surface et il est protégé par du verre Gorilla Glass 7i.

La dalle intègre la caméra frontale ainsi que le lecteur d’empreinte digitale. Celui-ci est véloce, mais il est à notre sens placé un peu bas. Le dos du Xiaomi 15T ressemble bigrement à celui de son prédécesseur. Le bloc photo conserve son design carré, avec toujours trois caméras et le flash. Le biseau est légèrement plus prononcé. La coque est en fibre de verre et non en verre, mais l’aspect mat change assez peu et ce choix améliore la résistance aux chocs. Le tout résiste en prime plutôt bien aux traces de doigts.

Les flancs du Xiaomi 15T sont légèrement affinés, puisque l’on passe de 7,8 à 7,5 mm. Le côté gauche accueille les boutons de mise sous tension et de réglage du volume. Ils sont très facilement accessibles sans nécessiter de changer la position de la main. La tranche inférieure est occupée par la trappe pour deux nanoSIM et par le connecteur USB-C. C’est également là que s’exprimera le second haut-parleur du smartphone. Le son produit est plutôt puissant, mais un peu métallique. La technologie Dolby Atmos est bien présente.

La qualité de fabrication est bien au rendez-vous et le Xiaomi 15T répond à la norme IP68 et va même un peu plus loin, puisque la marque annonce qu’il résiste à une immersion jusqu’à une profondeur de trois mètres.
Écran
Pour l’écran, c’est évidemment la technologie AMOLED qui est à l’œuvre. La dalle offre une définition de 1 280×2 772 pixels, qui donne donc une densité de 447 ppp. Xiaomi annonce une luminosité en pic de 3 200 nits, un excellent chiffre, même s’il faut noter que la précédente génération allait encore plus loin avec 4 000 nits en pic. Bien entendu, nous savons que ces valeurs ne sont jamais ou quasiment jamais atteintes dans « la vraie vie ». La dalle permet d’exploiter les contenus vidéo HDR avec le support du HDR10+ et du Dolby Vision. La fréquence de rafraîchissement maximale est de 120 Hz, mais le smartphone se passe du LTPO pour une gestion fine et dynamique de celle-ci. L’utilisateur peut opter pour un mode fixe en 60 ou 120 Hz, mais aussi pour un mode automatique dans lequel l’écran passe en fonction de son utilisation de 60 à 120 Hz.

L’écran du Xiaomi 14T avait réalisé un bon parcours face aux sondes du Labo Fnac, avec simplement un contraste un peu décevant. En attendant l’arrivée du verdict, nous avons apprécié cet écran. Sa luminosité élevée permet de l’utiliser confortablement en extérieur. Les couleurs semblent un peu froides par défaut, mais tout rentre dans l’ordre après quelques ajustements dans les menus idoines. Voici donc un bel écran, parfait pour les passionnés de vidéo, mais aussi de jeux mobiles grâce à son taux d’échantillonnage tactile très élevé.
Communications
La partie radio fournie par MediaTek supporte la 5G avec des débits potentiels largement supérieurs aux capacités réelles des réseaux mobiles actuels. Il peut supporter deux nanoSIM, une nanoSIM + une eSIM ou bien deux eSIM. Le Xiaomi 15T est, comme son prédécesseur, compatible avec le wifi 6e. Il propose désormais la prise en charge du Bluetooth 6.0, un plus pour la pérennité de votre achat, car on ne trouve aujourd’hui quasiment aucun périphérique tirant profit de cette version du protocole de communication sans fil.

Le précédent millésime avait montré de belles choses face aux mesures du Labo, notamment en 2G et en 3G. Pour notre part, utilisé quotidiennement, y compris dans le TGV, le Xiaomi 15T ne nous a pas lâchés. Nous avons pu conserver une connexion internet stable et écouter nos podcasts favoris avec nos écouteurs Bluetooth sans difficulté.
Performances et interface
Le Xiaomi 15T est animé par le processeur MediaTek 8400 Ultra qui, s’il demeure gravé en 4 nm comme le 8300 Ultra à l’œuvre dans le 14T, marque une certaine mise à niveau. En effet, il compose désormais avec des cœurs de nouvelle génération pour obtenir une architecture complexe, avec un cœur Cortex-A725 cadencé à 3,25 GHz, quatre autres Cortex-A725 à 3 GHz et enfin quatre derniers Cortex-A725 à 2,1 GHz. L’ensemble est couplé à un circuit graphique nettement remis au goût du jour, puisque nous retrouvons désormais un Mali-G720 MC7. Cela tombe plutôt bien, car les performances graphiques étaient le seul véritable point faible de la précédente génération à l’issue des mesures du Labo Fnac. Nous sommes donc impatients de voir comment le Xiaomi 15T se comportera à son tour. Dans tous les cas, à l’usage, nous avons affaire à un mobile performant, offrant une expérience fluide et qui est capable de faire face à des applications aussi exigeantes que des jeux vidéo. La montée en température est progressive et demeure limitée.

Le Xiaomi 15T devrait faire partie des premiers modèles de la marque à bénéficier de la mise à jour HyperOS 3, l’interface maison qui semble prometteuse. En attendant, nous voilà face au duo formé par Android 15 et HyperOS 2. Nous aurions apprécié pouvoir bénéficier d’ores et déjà d’Android 16, et ce d’autant plus que la politique de mise à jour annoncée par Xiaomi est correcte, mais sans plus, avec cinq années de mises à jour de sécurité et quatre nouvelles versions d’Android.
L’interface est désormais bien connue avec son parti-pris coloré et épuré. Les possibilités de personnalisation sont nombreuses. La stabilité de l’ensemble est totale, tandis que la traduction est aboutie. Quelques bloatwares sont malheureusement préinstallés, mais vous avez toujours la possibilité de faire le ménage vous-même en quelques clics.

L’intelligence artificielle est largement représentée et la quasi-totalité des fonctions prennent parfaitement en charge la langue française. Certains concurrents pourront en prendre de la graine. L’IA s’intéresse bien entendu aux fonctions multimédia, au-delà de l’intégration de Gemini. L’utilisateur pourra ainsi retoucher ses photos en enlevant par exemple des objets incongrus ou des reflets parasites. La création automatisée de clips vidéo est même possible. La productivité n’est pas en reste, puisque nous retrouvons l’incontournable Entourer pour chercher, ainsi que l’aide à la rédaction de messages ou la traduction.
Photo
De prime abord, le Xiaomi 15T semble bien avoir repris les mêmes trois caméras que son prédécesseur. Si c’est en grande partie vrai, ce n’est pas tout à fait le cas. En effet, sa caméra principale grand-angle s’appuie sur un capteur de nouvelle génération, puisque le Sony IMX 906 cède sa place au nouveau Light Fusion 800, toujours en 50 mégapixels.

Les trois modules sont associés à des optiques Leica Summilux, le partenaire photo de Xiaomi. Le premier est donc un grand-angle ƒ/1,7 qui équivaut à un 23 mm argentique. Le deuxième est un ultra grand-angle ƒ/2,2 offrant cette fois un champ de vision de 120°. Il dispose d’un capteur de 12 mégapixels. Enfin, la troisième caméra est un téléobjectif x2 et ouvrant à ƒ/1,9. Derrière cette optique, nous trouvons un capteur de 50 mégapixels qui, comme pour le grand-angle, actionne par défaut le levier du pixels binning.

La caméra selfie est, tout comme le téléobjectif et l’ultra grand-angle, reprise de la précédente génération avec son massif capteur de 32 mégapixels. Les experts du Labo Fnac avaient l’année dernière soumis les différentes caméras du Xiaomi 14T à leur large panel de tests. Les résultats s’étaient révélés assez bons, notamment grâce à une excellente qualité optique.

La caméra grand-angle faiblissait en revanche en basse lumière. La caméra frontale avait été de son côté saluée. En attendant d’avoir l’analyse complète du 15T, nous avons apprécié la netteté des clichés et l’excellent piqué. Les couleurs sont très vives, à moins de préférer le rendu Leica Authentic au Leica Vibrant. Les traitements numériques manquent aussi parfois de naturel, en poussant un peu trop « violemment » les contrastes. La nuit, le grand-angle est plutôt efficace, ce qui n’est pas vraiment le cas des deux autres modules, nettement plus à l’aise en journée.

Le Xiaomi 15T filme au mieux en 4K à 30 images par seconde. Dommage qu’il ne propose pas le 60 FPS, plus performant face à des scènes traversées par des sujets en mouvement.
Autonomie
Tout d’abord, un petit avertissement : les constructeurs ne proposent pas systématiquement la même capacité de batterie en fonction des continents. Ainsi, en Chine, le Xiaomi 15T devrait bénéficier d’une batterie de 5 500 mAh, mais, en Europe, nous devrons nous contenter de 5 350 mAh. Cela reste mieux que sur la précédente génération et ses 5 000 mAh. Le 14T avait obtenu une note correcte face au protocole du Labo Fnac, avec 11 heures de fonctionnement. De quoi résister sans se faire de frayeurs à une grosse journée d’utilisation.
Son successeur fera-t-il mieux ? Le protocole du Labo fera office de juge de foi, mais, pour notre part, nous avons pu utiliser le Xiaomi 15T une journée et une soirée. Petit plus intéressant au passage : Xiaomi a opté pour une batterie de haute qualité qui serait capable de résister à 1 600 cycles.

Pour la recharge, la marque se conforme à la législation européenne en ne fournissant plus de bloc secteur. Le Xiaomi 15T accepte une puissance de charge de 67 W, comme son prédécesseur qui avait réclamé 41 minutes pour une pleine charge, soit un excellent temps. Nous n’avons pas pu le reproduire en pratique, puisqu’il nous a fallu 55 minutes pour passer de 0 à 100 % avec le 15T en utilisant un chargeur de 90 W. Un temps demeurant à notre sens plutôt satisfaisant. Sans surprise, il faut faire une croix sur la recharge sans fil, réservée à la version Pro.
