Le Samsung Galaxy Z Fold 7 se pose comme une véritable alternative aux smartphones classiques avec sa finesse et son poids fortement réduits, mais aussi grâce à sa caméra principale au top.
En résumé
En affinant son smartphone pliant, Samsung n’a rien sacrifié de son expertise en matière de performances ou d’autonomie. Le Galaxy Z Fold 7 est redoutable en la matière, et sa puce lui permet de tout faire, sans le moindre ralentissement. Sa batterie, pas si généreuse sur le papier, lui permet par ailleurs de tenir environ 16 heures en usage simulé, d’après le Labo Fnac. Samsung oblige, la prestation photo est également de haut vol, avec une excellente qualité optique sur tous les capteurs. Seule ombre au tableau ? Les écrans. Malheureusement, le contraste n’est pas toujours au beau fixe, en raison d’une luminosité insuffisante pour les critères de nos experts. Dommage, car la gestion des couleurs est tout simplement divine !
Note technique
Les plus et les moins
- Une finesse remarquable
- Les performances de pointe
- Superbe autonomie
- Très bon en photo
- Un écran un peu décevant
- Plus compatible S Pen
Détail des sous notes
Notre test détaillé
Face à une concurrence finalement pas si affirmée que cela, alors que les analystes évoquent depuis des années maintenant un futur radieux pour les smartphones pliants, Samsung s’impose comme l’épouvantail de la catégorie. Autant dire que l’arrivée de la nouvelle génération de Galaxy Z Fold (présentée en même temps que le nouveau Z Flip et un Z Flip FE) est particulièrement attendue, même si le constructeur coréen devra cette année composer avec la concurrence d’un Honor Magic V5 qui s’annonce très réussi.
Le Samsung Galaxy Z Fold 7 débarque donc sur le marché avec un prix de départ de 2 100 € environ en 12/256 Go. Il est également proposé en 12/512 Go pour 120 € de plus. Enfin, les passionnés pourront se faire plaisir avec une version ultime combinant 16 Go de RAM et 1 To de stockage pour un peu plus de 2 500 €. Le Galaxy Z Fold 7 se décline en trois coloris : Bleu nuit, Noir absolu et Gris.
Pour notre prise en main, la marque nous a confié un exemplaire Bleu nuit affichant 512 Go de mémoire interne. Les mesures du Labo Fnac ont quant à elles été effectuées sur un produit du commerce.

Les pliants verticaux ne sont pas légion sur le marché. Honor lancera d’ici quelques semaines son Magic V5, dont le prix n’a pas encore été officiellement dévoilé au moment où nous rédigeons ces lignes. Le Huawei Mate X6 (notre prise en main est juste là) est quant à lui actuellement vendu autour des 1 500 € en 12/512 Go.
Général
Dimensions & poids
Design et prise en main
La communication de Samsung évoque principalement le gros travail effectué sur l’épaisseur du Galaxy Z Fold. Effectivement, les ingénieurs de la marque ont bien travaillé, puisque, par rapport à la précédente génération, l’épaisseur du smartphone plié passe de 12,1 à 8,9 mm. Une fois déplié, le Z Fold 7 présente une finesse de 4,2 mm contre 5,6 mm pour le Z Fold 6 (que nous avions testé ici). Samsung rejoint ainsi le Honor Magic V5 qui fait figure de référence en la matière.

Notons aussi que le poids n’est pas en reste, puisque le Z Fold 7 pèse 215 g, contre 239 g pour le Z Fold 6. Pour parvenir à un tel résultat, une nouvelle charnière a été développée. Nommée Armor FlexHinge, elle serait à la fois plus compacte et plus solide. Elle permet en se déployant d’apprécier un écran de 8 pouces contre 7,6 pouces pour le précédent millésime. Son format est légèrement plus carré et la pliure centrale demeure perceptible lorsque le doigt passe dessus, mais de façon cependant moins prégnante que l’année dernière. Reste à voir comment cela évoluera au fil des utilisations.

La piètre caméra sous l’écran cède sa place à une caméra plus classique qui se glisse dans un poinçon. L’ouverture du smartphone n’est pas évidente, car la charnière réclame de la force. L’opération est très difficile d’une main, si ce n’est impossible.

L’écran extérieur gagne lui aussi quelques millimètres puisque l’on passe de 6,3 à 6,5 pouces. Il bénéficie de la protection du tout nouveau verre Gorilla Glass Ceramic 2 et intègre une caméra frontale dans un poinçon. Le châssis s’appuie sur de l’aluminium renforcé. Sur la droite, nous retrouvons le large bouton de mise sous tension qui intègre un très efficace lecteur d’empreinte digitale. C’est également là que prend place le réglage du volume.

En position fermée, ces commandes tombent naturellement sous les doigts et on apprécie alors l’étroitesse du smartphone, bien que le Z Fold 7 soit au final un peu plus large que son prédécesseur avec 72,8 mm contre 68,1 mm. La prise en main est sûre et confortable. En position ouverte, les boutons sont plutôt faciles à manipuler, tout comme le smartphone qui devient alors une véritable tablette, une impression renforcée par la rigidité de la nouvelle charnière.
L’arrière du mobile semble très proche de celui de la précédente génération avec trois caméras alignées verticalement. Placées sur un petit plateau, elles ressortent nettement : c’est le prix à payer pour avoir un smartphone très fin. La coque est en verre Gorilla Victus 2, dont le traitement mat permet d’éviter les traces de doigts.

La qualité de fabrication est impressionnante : Samsung entend répondre aux nombreux consommateurs qui considèrent les smartphones pliants comme étant plus fragiles que les modèles classiques. Le Galaxy Z Fold 7 est, comme son prédécesseur, conforme à la norme IP48. Il résiste donc bien à une immersion complète de 30 minutes sous 1,5 m d’eau douce, mais il aura plus de mal face aux poussières les plus fines, les particules pouvant certainement se glisser par le mécanisme de la charnière.
Les deux haut-parleurs ne nous ont pas vraiment impressionnés en termes de puissance, avec un rendu manquant de graves. Notons aussi que les mains auront tendance à les masquer lorsque le smartphone est utilisé déplié.
Les écrans
Techniquement, les deux écrans semblent assez proches de ceux équipant la précédente génération, avec cependant l’arrivée d’un nouveau procédé de fabrication intégrant un support en titane pour une plus grande robustesse. L’écran pliant affiche une définition de 1 968×2 184 pixels.

La dalle AMOLED conserve évidemment la technologie LTPO pour faire varier dynamiquement la fréquence de rafraîchissement sur une plage allant de 1 à 120 Hz. La luminosité maximale annoncée n’évolue pas, avec 2 600 nits. Honor donne son Magic V5 à 5 000 nits, mais nous ne pensons pas que ce chiffre puisse être réellement atteint dans « la vraie vie ». La définition de l’écran extérieur est quant à elle légèrement augmentée, avec à la clé une densité qui atteint désormais 422 ppp. Il embarque lui aussi une dalle LTPO 120 Hz.
Les experts du Labo Fnac ont passé au crible l’écran principal du smartphone. Ils ont mesuré un taux de contraste en recul, puisque l’on passe de 419:5 pour le Fold 6 à 348 pour son successeur. En revanche, la précision des couleurs progresse nettement et atteint la quasi-perfection.

En pratique, les deux écrans présentent une luminosité élevée qui les rend parfaitement utilisables en plein soleil. Les perfectionnistes bénéficient de plusieurs réglages possibles.
Communications
En profitant de la nouvelle génération de la plateforme Qualcomm, le Samsung Galaxy Z Fold 7 met aussi à jour ses capacités de communication. C’est ainsi que le wifi 7 et le Bluetooth 5.4 font leur apparition, la précédente mouture se contentant du wifi 6e et du Bluetooth 5.3. Bien entendu, un modem 5G ultrarapide est aussi de la partie, pour un ensemble complet et résolument up-to-date.

À l’usage, rien à dire : cela fonctionne parfaitement. Qu’est-ce que ça donne face au Labo ? On note tout d’abord que cette nouvelle génération se montre nettement plus à l’aise en 4G que la précédente, mais cela se fait malheureusement au détriment de sa qualité de réception en 2G. Samsung est parvenu à éliminer le traditionnel creux observé sur la quasi-totalité des smartphones face à la bande 7 de la 4G. Le Samsung Galaxy Z Fold 7 s’est montré par ailleurs très performant en Bluetooth. Cependant, les mesures effectuées en chambre anéchoïque ont montré une faiblesse marquée face au wifi. Le smartphone peut ingurgiter deux nanoSIM et dispose également de la technologie eSIM.
Performances et interface
Sans surprise, Samsung a choisi la puce Qualcomm Snapdragon 8 Elite pour équiper cette nouvelle génération de Fold. En attendant les résultats du protocole de mesure des performances élaboré par le Labo, nous avons utilisé ce smartphone plusieurs semaines, avec à la clé une impression de fluidité totale. Nous n’avons jamais vraiment perçu de ralentissements, y compris face à des jeux vidéo exigeants ou des usages lourds, comme le montage de vidéos 4K. Avec une telle finesse, il n’est pas étonnant que le smartphone finisse par chauffer. Mais au final, la montée en température demeure raisonnable, assez en tout cas pour que les performances ne s’effondrent pas.

Nos impressions ont été confirmées par le protocole du Labo Fnac. C’est simple, le Fold 7 obtient la note maximale dans tous les tests liés à des usages, y compris les plus extrêmes. La partie graphique n’est pas en reste, même si la précédente génération fait légèrement mieux.

Concernant la partie logicielle, Samsung frappe une nouvelle fois fort, puisque le Galaxy Z Fold 7 est tout simplement le premier smartphone lancé sous Android 16, associé pour l’occasion à OneUI 8.0, la toute nouvelle mouture de la surcouche de la marque coréenne. De plus, ce smartphone bénéficie de sept années de mises à jour, que ce soit pour les versions d’Android ou pour les correctifs de sécurité !

L’interface est toujours aussi agréable et fluide, avec une bonne optimisation de l’écran pliant, notamment pour le multitâche et le multifenêtrage. Les nouveautés concernent essentiellement les fonctions IA regroupées sous la bannière Galaxy AI. Elles sont optimisées elles aussi pour l’écran pliant avec une gestion intelligente de fenêtres flottantes. La fonction Entourer pour rechercher fonctionne sur les jeux.

Photo
Du côté des caméras, il y a enfin du neuf, car, pour rappel, le Galaxy Z Fold 6 disposait du même équipement que le Fold 4 lancé en 2022. Le principal changement concerne la caméra principale qui s’appuie désormais sur un capteur identique au S25 Ultra, de 200 mégapixels contre 50 mégapixels.

L’optique est un grand-angle qui équivaut à un 24 mm argentique avec une ouverture ƒ/1,7. Les deux autres caméras dorsales n’évoluent en revanche pas. Il s’agit donc d’un ultra grand-angle de 12 mégapixels et d’un téléobjectif x3 de 10 mégapixels. Comme nous l’évoquions plus haut, la peu impressionnante caméra sous l’écran de 4 mégapixels est remplacée par un module plus classique dont le capteur affiche 10 mégapixels, comme celui intégré à l’écran externe.

Ainsi armé, Samsung entend mettre les pendules à l’heure dans le domaine de la photo et nous étions donc impatients de recevoir le rapport des spécialistes du Labo. Ces derniers avaient été plutôt convaincus par la précédente génération et ils le sont également par le Z Fold 7. Les différents tests ont montré une caméra principale en progrès pour la colorimétrie, la sensibilité et le comportement en basse lumière. La caméra frontale de l’écran extérieur est quant à elle très proche de celle de la précédente génération sous les sondes du Labo. Sa définition régresse sensiblement, cependant, tout comme sa sensibilité.
Nous avons bien entendu effectué quelques séries de clichés avec le Samsung Galaxy Z Fold 7. Le niveau de détails de la caméra grand-angle nous a impressionnés, avec en prime une dynamique et une netteté au diapason. L’ultra grand-angle se montre plutôt convaincant. La distorsion optique est maîtrisée et les images plutôt nettes grâce à l’intégration d’un autofocus. En basse luminosité, cette seconde caméra s’en sort avec les honneurs, mais attention à anticiper l’allongement de la durée d’exposition, au risque de provoquer des flous de bougé !

Quant au téléobjectif, les clichés réalisés par son intermédiaire affichent une qualité intéressante, avec un piqué satisfaisant et une bonne dynamique. Le tableau se dégrade rapidement la nuit : le bruit numérique est trop présent et la netteté laisse à désirer. Les deux caméras frontales permettent de réaliser des selfies de qualité. Le smartphone est capable de filmer en 8K à 30 images par seconde avec sa caméra principale. Nous avons réalisé de belles vidéos en 4K avec le HDR 10 bits. La qualité des clips impressionne : ils regorgent de détails et la plage dynamique est particulièrement large.
Autonomie
Conserver une batterie de même capacité, soit 4 400 mAh, que la précédente génération constitue en soi un véritable exploit au regard du gain de finesse réalisé. Pour autant, nous ne sommes pas vraiment impressionnés, car le Honor Magic V5, tout aussi fin, intègre une batterie de 5 820 mAh et même de 6 100 mAh sur les modèles commercialisés en Chine. Dans ces conditions, il est difficile d’imaginer une autonomie en net progrès par rapport au Fold 6, qui a obtenu une durée de fonctionnement de 10 h 41 selon le protocole du Labo Fnac. Pourtant, c’est bien le cas, et l’optimisation menée par Samsung est impressionnante, puisque le protocole du Labo Fnac aboutit à une autonomie de 16 h 9, soit quasiment 5 h 30 de gagnées !

En pratique, nous avons pu utiliser le Samsung Galaxy Z Fold 7 pendant une grosse journée sans frayeur.
Pour la recharge, il faut faire à la fois avec l’absence de bloc secteur dans la boîte et avec une puissance de charge limitée à seulement 25 W. Nous aurions apprécié la possibilité de bénéficier de 45 W, comme sur les Galaxy S25 Ultra et S25 Edge. Dommage. Le Labo avait mesuré un temps de charge de 1 h 37 pour la précédente génération. Une fois encore, la nouvelle génération nous surprend puisque la pleine charge a nécessité 20 minutes de moins, soit 1 h 17, un temps finalement plutôt convaincant à nos yeux. Par ailleurs, la recharge sans fil de 15 W est présente.
Conclusion
En affinant son smartphone pliant, Samsung n’a rien sacrifié de son expertise en matière de performances ou d’autonomie. Le Galaxy Z Fold 7 est redoutable en la matière, et sa puce lui permet de tout faire, sans le moindre ralentissement. Sa batterie, pas si généreuse sur le papier, lui permet par ailleurs de tenir environ 16 heures en usage simulé, d’après le Labo Fnac. Samsung oblige, la prestation photo est également de haut vol, avec une excellente qualité optique sur tous les capteurs. Seule ombre au tableau ? Les écrans. Malheureusement, le contraste n’est pas toujours au beau fixe, en raison d’une luminosité insuffisante pour les critères de nos experts. Dommage, car la gestion des couleurs est tout simplement divine !