
Sorti il y a quelques semaines à peine, le Thomson Cast 150 promet de retrouver l’interface Google TV dans un format ultra-fin et accessible. Certifié « cast », il diffuse en 4K HDR tout en misant sur la simplicité et le prix. Alors, pari réussi ?
En résumé
Le Thomson Cast 150 est un produit sans (mauvaise) surprise. Il mise sur la simplicité et la compacité. Il se montre parfait pour ce qu’il promet, à savoir le streaming vidéo. Avec lui, vous allez pouvoir profiter de toutes les applications de streaming les plus populaires à travers l’interface Google TV. Pour le reste, le processeur peu puissant et la capacité de stockage limitée ne permettent guère d’envisager des usages comme le jeu vidéo. Mais il serait injuste de reprocher cela à un produit proposé à ce tarif et qui remplit parfaitement sa mission première. Enfin, on trouve certes des concurrents un peu moins onéreux, mais ces derniers embarquent généralement des versions d’Android (et pas Google TV) mal optimisées, à la navigation souvent pénible.
Note technique
Les plus et les moins
- Prise en charge 4K à 60 Hz et formats HDR (HDR10, HDR10+, Dolby Vision)
- Interface Google TV certifiée et fonction "cast" complète
- Télécommande ergonomique avec raccourcis
- Décodage AV1 pour un streaming plus léger
- Stockage interne limité (8 Go)
- Pas de port Ethernet
- Pas de wifi 6
- Parfait pour du streaming, mais pas pour du jeu ou du multitâche
La gamme Google Chromecast a connu un beau succès, mais n’est désormais plus disponible en Europe. Elle a été remplacée par le Google TV Streamer (4K). Une box certes intéressante, mais sensiblement plus chère. Flairant le bon coup, Thomson a décidé de lancer le Cast 150 sous Google TV, un clone pragmatique du Chromecast et qui mise sur la discrétion et l’efficacité. Sa silhouette ovale de moins d’un centimètre d’épaisseur vient se brancher à la TV via un câble HDMI intégré. L’ensemble est ensuite alimenté en USB-C.
Sous le capot, les entrailles du Thomson Cast 150 battent au rythme d’un processeur quad-core Cortex-A35 cadencé à 2 GHz et d’une puce graphique ARM Mali-G31. La mémoire vive de 2 Go et le stockage de 8 Go (non extensible) constituent de leur côté un socle suffisant pour Google TV. Côté vidéo, la lecture 4K Ultra HD à 60 Hz est de la partie, tout comme le support des formats HDR10, HDR10+ et Dolby Vision. Le décodage AV1, lui aussi présent, assure une meilleure efficacité en streaming, réduisant la bande passante nécessaire. Enfin, le son Dolby Atmos améliore le versant audio lorsqu’il est disponible sur la source.

Design et format
La première impression est celle d’un boîtier presque invisible. Blanc, lisse et fin, il se glisse derrière la télévision sans encombre. Le câble HDMI, d’environ cinq centimètres, part du flanc pour se connecter soit sur un port horizontal, soit sur un adaptateur coudé en option. L’alimentation passe par USB-C : un adaptateur secteur compatible Europe et Royaume-Uni est fourni.

Il est même possible de l’alimenter directement via le port USB du téléviseur. Il faut juste que ledit port délivre suffisamment d’énergie, ce qui n’est pas le cas de tous les connecteurs de ce genre. Généralement, si l’un des ports de votre TV est capable de supporter un disque dur mécanique, c’est qu’il pourra aussi alimenter le Cast 150 sans problème.

La télécommande
La télécommande est évidemment un accessoire central pour ce genre de produit. Elle est ici particulièrement réussie, avec un format compact qui tient bien en main. Elle est de plus opérationnelle dès le déballage dans la mesure où les piles AAA incluses suffisent pour plusieurs mois d’usage. Un micro intégré active l’assistant vocal Google Assistant : une simple pression sur le bouton dédié lance la recherche vocale. Les commandes directionnelles, le contrôle du volume et le bouton Live TV complètent l’ergonomie.

Quatre touches rapides pour YouTube, Netflix, Prime Video et Disney+ donnent immédiatement accès aux plateformes les plus populaires. Vous l’aurez compris, cette télécommande tout en sobriété facilite la navigation et va droit à l’essentiel. Nous aurions juste apprécié qu’elle soit rétroéclairée, même si on s’habitue très vite à l’emplacement de ses boutons.

L’installation et l’interface Google TV
Le jumelage de la télécommande s’effectue en quelques secondes (touche Home + Retour). Vient ensuite la connexion au réseau wifi : deux bandes disponibles (2,4 GHz et 5 GHz). Si la 5 GHz offre une plus grande vitesse, la 2,4 GHz peut se montrer plus stable en cas de murs épais ou de distance importante.

Après l’ouverture de session sur votre compte Google, l’interface Google TV s’affiche. Les onglets « Pour vous », « Films », « Séries », « Applis » organisent le contenu. Un bouton Live TV donne accès aux chaînes linéaires, tandis qu’une barre de recherche permet de filtrer par genres (action, comédie, documentaire…).

Connectivité et compatibilité
Pour diffuser du contenu, le Cast 150 s’appuie sur le wifi double bande et le Bluetooth 5.0 pour relier la télécommande. Aucun port Ethernet n’est présent, ce qui limite la stabilité aux capacités du réseau sans fil. C’est la raison pour laquelle nous aurions préféré que Thomson opte pour du wifi 6. Nous n’avons pas eu de problème lors de nos tests, mais le signal ne posait pas de problème dans notre configuration de test.

Côté applications, toutes celles du catalogue Google Play TV sont accessibles, y compris Molotov, Plex ou VLC. Le système « cast » certifié Google autorise l’envoi direct depuis un smartphone ou une tablette, sans passer par l’interface Google TV. Bien sûr, il est aussi possible d’installer depuis le Play Store de très nombreux jeux et applications.
Les performances au quotidien
À l’usage, la navigation se révèle très fluide. La réactivité générale est d’ailleurs identique à celle d’un Google Chromecast. Pas de mauvaise surprise donc. Le lancement des applis de streaming les plus populaires telles que Netflix, Prime Video ou YouTube ne prend que quelques secondes, tandis que le temps de chargement va lui évidemment varier en fonction de la bande passante. En revanche, le multitâche révèle les limites du processeur.

L’installation d’applications et le passage d’un onglet à l’autre déclenchent parfois de légers à-coups. L’espace de stockage de 8 Go impose également de gérer régulièrement les applications installées pour éviter de manquer de place. Concrètement, cela signifie surtout qu’il ne faut pas envisager autre chose que du streaming vidéo avec ce produit. Si vous souhaitez jouer un peu, mieux vaut vous tourner vers une box Google TV un peu plus puissante… et plus onéreuse.
Conclusion
Le Thomson Cast 150 est un produit sans (mauvaise) surprise. Il mise sur la simplicité et la compacité. Il se montre parfait pour ce qu’il promet, à savoir le streaming vidéo. Avec lui, vous allez pouvoir profiter de toutes les applications de streaming les plus populaires à travers l’interface Google TV. Pour le reste, le processeur peu puissant et la capacité de stockage limitée ne permettent guère d’envisager des usages comme le jeu vidéo. Mais il serait injuste de reprocher cela à un produit proposé à ce tarif et qui remplit parfaitement sa mission première. Enfin, on trouve certes des concurrents un peu moins onéreux, mais ces derniers embarquent généralement des versions d’Android (et pas Google TV) mal optimisées, à la navigation souvent pénible.