Le Samsung Galaxy A56 est un smartphone de milieu de gamme complet et homogène ne manquant pas d’arguments. Il peut paraître classique et trop sérieux, mais c’est de toute évidence le choix de la raison.
En résumé
Samsung sort un peu de la piste cette année avec son A56. Si la gamme est toujours plébiscitée pour son rapport qualité-prix, elle nous paraît un peu à la traîne en raison de performances pas tout à fait au niveau. Le processeur choisi par Samsung manque d’entrain et occasionne des ralentissements dommageables pour un smartphone à 550 €. Heureusement, l’écran AMOLED, d’excellente facture, rehausse le niveau. Tout comme la grande autonomie du Galaxy A56, d’ailleurs, qui permet de tenir deux journées sans problème. Un bilan plutôt contrasté, donc, pour une marque qui nous avait habitué à un peu mieux sur cette gamme.
Note technique
Les plus et les moins
- Une super autonomie
- La qualité des photos
- Un bel écran
- Les performances graphiques en retrait
Détail des sous notes
Notre test détaillé
La série A est une vraie réussite commerciale chez Samsung et son renouvellement est extrêmement stratégique pour le constructeur coréen. Cette famille est aujourd’hui couronnée par l’A56, un smartphone de milieu de gamme qui existe en quatre coloris : rose, vert sauge, graphite et gris. Deux configurations sont par ailleurs proposées, 8/128 Go ou 8/256 Go pour respectivement 449 € et 499 €. Évidemment, dans les mêmes zones tarifaires, la concurrence est fournie. On pense au Xiaomi Redmi Note 14 Pro+, au Nothing Phone (3a) Pro ou encore au realme 14 Pro+. Notre prise en main a été réalisée avec un exemplaire fourni par la marque, tandis que les mesures du Labo Fnac s’appuient sur un produit du commerce.
Général
Dimensions & poids
Design et prise en main
Le Samsung Galaxy A56 présente une façade classique avec un écran de 6,7 pouces, soit 0,1 pouce de plus que la précédente génération. La dalle atteint aussi un meilleur taux d’occupation, puisqu’on passe de 85,8 à 87,7 %, et par conséquent, le smartphone 2025 est légèrement plus compact : 162,2×77,5 mm contre 161,1×77,4 mm. Un gros travail a été fait sur l’épaisseur (7,4 mm au lieu de 8,2 mm) et sur le poids (198 g au lieu de 213 g).
Pour en revenir à l’écran, il dissimule la caméra frontale et un lecteur d’empreinte digitale efficace, mais placé un peu trop bas. La dalle est toujours protégée par du verre Gorilla Glass Victus+. On retrouve le même matériau à l’arrière du smartphone dans une finition brillante qui laisse malheureusement prise aux traces de doigts.
Si le bloc photo intègre toujours trois caméras alignées verticalement, son design évolue pour revenir, à notre sens, à des traits plus classiques que les optiques séparées du modèle de l’année dernière. Le bloc est plutôt proéminent, ce qui l’expose davantage aux chocs et déséquilibre un peu le smartphone lorsqu’il est posé sur une table.
Les flancs sont en aluminium avec une finition satinée très agréable au toucher. Les commandes sont rassemblées à droite dans une portion légèrement surélevée. Elles tombent parfaitement sous les doigts, y compris pour les utilisateurs aux mains de taille moyenne. Classiquement, la tranche inférieure accueille une prise USB-C et une trappe pour deux nanoSIM.
La qualité de fabrication est digne d’un haut de gamme, mais le Galaxy A56 doit se contenter d’une certification d’étanchéité IP67 qui correspond à une immersion de 30 minutes à une profondeur d’un mètre. Dommage. Les deux haut-parleurs atteignent une puissance simplement moyenne, mais le son produit est équilibré et riche. Le Dolby Atmos est présent, tout comme la technologie Samsung Adapt Sound qui ajuste l’égalisation à votre âge.
L’écran
Sans surprise, nous retrouvons une dalle AMOLED qui affiche une diagonale légèrement plus grande que celle équipant le Samsung Galaxy A55 pour une définition inchangée de 1 080×2 340 pixels. En toute logique, la densité baisse légèrement, mais rien de dramatique, car le rendu demeure détaillé. La fréquence de rafraîchissement maximale reste fixée à 120 Hz, mais la technologie LTPO est réservée aux modèles plus cossus. Le mode Dynamique opère donc uniquement entre 60 et 120 Hz.
Cet écran est passé entre les mains des spécialistes du Labo Fnac qui ont relevé de nets progrès par rapport à la précédente génération. La note de contraste et de progressivité est désormais parfaite grâce, en particulier, à un taux de contraste très élevé. La fidélité des couleurs suit la même pente ascendante. Voici donc un très bel écran qui se rapproche de l’expérience offerte par des smartphones plus haut de gamme.
Communication
Sur le papier, aucune évolution à relever entre l’A56 et l’A55 lancé l’année dernière. Le smartphone propose la 5G, le wifi 6 et le Bluetooth 5.3. Nous aurions apprécié l’intégration d’une puce wifi 6e, mais la chasse aux coûts existe aussi chez Samsung. Qu’en disent les experts du Labo, armés de leur équipement sophistiqué ? La capacité de l’A56 en 2G régresse assez nettement par rapport à son prédécesseur. Pour la 4G, c’est également une perte qui a été mesurée, mais elle est moins importante. Le Bluetooth est stable, mais le wifi nous réserve encore une mauvaise surprise avec une note qui passe de 8 à 6 sur la nouvelle mouture.
Le Samsung Galaxy A56 dispose de la technologie eSIM, de plus en plus prisée des voyageurs notamment.
Performances et interface
Samsung a décidé une nouvelle fois de faire confiance à une mécanique maison, en l’occurrence une Exynos 1580. Cette puce gravée à 4 Nm intègre un cœur Cortex-A720 cadencé à 2,9 GHz, trois autres Cortex-A720 à 2,6 GHz et enfin quatre Cortex-A520 à 1,9 GHz. Il s’agit là d’une architecture plus complexe et modernisée de l’Exynos 1480 qui équipe l’A55. Le circuit graphique évolue également, puisque l’on passe d’un Xclipse 530 à un Xclipse 540. Samsung annonce des gains de performances de 13 % pour le CPU, 20 % pour le GPU et enfin 12 % pour le NPU, la puce dédiée à l’intelligence artificielle. À l’usage, l’A56 est un mobile plutôt réactif, sauf face aux jeux vidéo les plus exigeants. La chauffe reste plutôt raisonnable.
Le protocole de mesure de performances du Labo Fnac aboutit à des résultats mitigés. La partie processeur est effectivement plus performante que celle de l’A55, mais ce n’est pas le cas, contre toute attente, du processeur graphique (GPU). De toute évidence, notre smartphone du jour n’est pas l’arme ultime pour les passionnés de jeux vidéo.
Du côté logiciel, nous retrouvons l’excellent duo Android 15-One UI 7 qui bénéficie d’une ambitieuse politique de mise à jour, surtout pour du milieu de gamme, avec six années de couverture totale tant pour les patchs de sécurité que pour les versions d’Android. Galaxy AI est un peu plus présent que sur la génération précédente, grâce notamment à la présence d’un NPU plus puissant. Les fonctions classiques comme la Gomme magique ou Entourer pour rechercher sont bien là, mais ce n’est pas tout. Le Samsung Galaxy A56 bénéficie aussi de la fonction AI Select qui analyse le contenu de l’écran pour proposer des actions contextuelles intelligentes.
Photo
Samsung a décidé de reconduire le même trio de caméras que sur la précédente génération. Nous retrouvons donc une caméra principale armée d’un capteur de 50 mégapixels et d’une optique grand-angle ƒ/1,8, un ultra grand-angle de 12 mégapixels et un dernier module de 5 mégapixels pour la macrophotographie. Pour rappel, le Galaxy A55 n’avait pas vraiment convaincu les experts du Labo Fnac.
On peut légitimement penser qu’avec le même hardware, son successeur rendra une copie très proche, mais ce n’est pas vraiment le cas. En effet, la photographie sur smartphone est complexe, avec des traitements numériques qui peuvent évoluer dans le temps et un ISP qui peut influer directement sur la qualité finale des images, même avec des caméras identiques. La caméra principale et l’ultra grand-angle progressent, mais elles avouent leurs limites dans des conditions de basse luminosité.
Samsung a manifestement soigné ses algorithmes pour obtenir un zoom numérique un peu plus efficace. La caméra frontale s’appuie désormais sur un capteur de 12 mégapixels, contre 32 mégapixels sur la précédente mouture. Cette caméra est mieux gérée, avec notamment une colorimétrie plus précise.
En pratique, ce smartphone est capable de réaliser de belles photos avec un niveau de détails satisfaisant et des couleurs très agréables. La nuit, nous sommes moins convaincus, car le bruit numérique est très présent. L’A56 peut filmer en 4K, mais seulement à 30 images par seconde. Les vidéos n’en restent pas moins riches et dynamiques.
Autonomie
Le Samsung Galaxy A56 conserve la batterie de 5 000 mAh de son prédécesseur, qui n’avait pas vraiment brillé face au protocole du Labo Fnac avec une autonomie mesurée de seulement 10 h 55. De manière surprenante, la nouvelle génération se montre beaucoup plus performante avec un temps de 16 h 20, soit un gain de 5 h 25 ! De quoi assurer une journée et demi d’utilisation sans frayeur. Un excellent travail d’optimisation, donc.
Pour la charge, sans surprise, point de bloc secteur dans la boîte, conformément à la réglementation. Le smartphone accepte désormais 45 W en entrée contre 25 W pour son prédécesseur. Celui-ci avait réclamé 87 minutes pour une pleine charge selon la mesure réalisée par le Labo et son successeur gagne 11 minutes, soit 76 minutes pour une charge complète. Pour notre part, nous avons atteint 50 % de charge en une vingtaine de minutes. Le smartphone ne bénéficie toujours pas de la recharge sans fil, malheureusement.
Conclusion
Samsung sort un peu de la piste cette année avec son A56. Si la gamme est toujours plébiscitée pour son rapport qualité-prix, elle nous paraît un peu à la traîne en raison de performances pas tout à fait au niveau. Le processeur choisi par Samsung manque d’entrain et occasionne des ralentissements dommageables pour un smartphone à 550 €. Heureusement, l’écran AMOLED, d’excellente facture, rehausse le niveau. Tout comme la grande autonomie du Galaxy A56, d’ailleurs, qui permet de tenir deux journées sans problème. Un bilan plutôt contrasté, donc, pour une marque qui nous avait habitué à un peu mieux sur cette gamme.
Note technique
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