Test Labo du Philips 48OLED849/12 : tout pour le contraste

Notre test détaillé

Ergonomie et prise en main

Avec le 48OLED849/12, Philips condense la plupart de ses technologies dans un format de 48 pouces. Le constructeur reprend ainsi les éléments qui ont fait le succès de ses gammes de téléviseurs OLED, à commencer par un design soigné, avec un cadre métallique flatteur – qui mise sur la finesse, vous vous en doutez. Avantage de la diagonale de 48 pouces, le Philips 48OLED849/12 devrait s’intégrer aisément dans n’importe quelle pièce, notamment une chambre.

Le constructeur a opté pour un pied central qui est, selon nous, le plus pratique pour qui ne peut pas l’accrocher au mur. Relativement étroit, celui-ci ajoute une touche d’élégance avec son revêtement chrome satiné. Surtout, il permet de poser le téléviseur sur un petit meuble et le surélève légèrement. Il sera donc possible de lui associer une petite barre de son si elle n’est pas trop épaisse.

Malgré sa diagonale de 48 pouces, le Philips 48OLED849/12 ne manque de rien en matière de connectique. Il pourra d’ailleurs faire office de hub multimédia grâce à ses quatre entrées HDMI, dont une eARC (HDMI 2) indispensable pour une envoyer l’audio vers une barre de son ou un ampli A/V compatible. Notez toutefois que seules les entrées 1 et 2 sont en HDMI 2.1, les deux autres se limitant au HDMI 2.0. Ce sont donc celles à privilégier pour le retour audio (avec prise en charge du Dolby Atmos), mais aussi pour le jeu vidéo avec la compatibilité ALLM et VRR, et la 4K jusqu’à 120 Hz.

Rappelons au passage que le VRR (pour Variable Refresh Rate ou fréquence de rafraîchissement variable) permet de compenser les changements de fréquence de rafraîchissement dans les jeux vidéo afin de réduire les décalages et les effets de déchirement à l’écran. De son côté, l’ALLM (Auto Low Latency Mode) bascule automatiquement le téléviseur dans le mode adéquat afin de réduire la latence, c’est-à-dire le délai entre la commande sur une manette et l’action correspondante à l’écran. Le Philips 48OLED849/12dispose en outre de deux ports USB, mais uniquement type A, d’un port Ethernet RJ45, d’une sortie audio numérique optique, d’une sortie casque, d’un port CI+ et des incontournables connecteurs câble et satellite. Le téléviseur dispose aussi des connexions sans fil wifi 6 et Bluetooth 5.2.

La partie audio du Philips 48OLED849/12 repose sur un système 2.1 qui dispose d’une réserve de puissance de 70 W. Quatre haut-parleurs de 10 W chacun sont intégrés dans le châssis, à côté d’un petit woofer de 30 W, déjà vu sur d’autres modèles OLED du constructeur. Là encore, Philips ne fait pas les choses à moitié en proposant du Dolby Atmos et DTS:X, ainsi que des fonctionnalités basées sur l’intelligence artificielle afin de renforcer le rendu sonore.

Qui dit téléviseur OLED Philips dit bien entendu Ambilight. Rappelons que cette technologie exclusive repose sur trois rangées de LED à l’arrière du téléviseur (une en haut et une de chaque côté). Elles émettent de la lumière sur le mur au dos du Philips 48OLED849/12 de sorte à renforcer l’immersion en donnant l’impression que l’image déborde de l’écran. La couleur et l’intensité des LED varient en fonction du contenu, y compris dans les jeux vidéo, et l’Ambilight peut aussi s’animer au rythme de la musique. Et si vous n’appréciez pas cette fonctionnalité, vous pouvez tout aussi bien la désactiver grâce au bouton dédié situé sur la télécommande.

Tous les téléviseurs OLED de la marque sont équipés de Google TV. Le Philips 48OLED849/12 dispose notamment de 16 Go de mémoire interne pour télécharger des applications sur Google Play et ainsi étoffer l’offre du téléviseur. Ce dernier est livré avec les incontournables que sont Netflix, YouTube, Disney+, Apple TV et Prime Video. L’interface ne posera aucune difficulté à qui a déjà utilisé un smartphone ou une tablette Android, et le système propose de nombreuses fonctionnalités, comme la commande vocale avec Google Assistant ou la compatibilité avec les périphériques Alexa. Le Philips 48OLED849/12 permettra ainsi de contrôler à la voix des objets connectés installés sur le même réseau, et même de faire office de hub Matter.

Contraste

Le Philips 48OLED849/12 est un téléviseur doté d’une dalle OLED 4K Ultra HD (3 840×2 160 pixels) dont la diagonale mesure 48 pouces. Comme on l’a vu plus haut, il est animé par un processeur Philips P5 AI Perfect Picture Engine, qui lui ouvre les portes de l’intelligence artificielle avec apprentissage profond afin d’améliorer la qualité d’image. Par ailleurs, à l’instar des autres modèles OLED de la marque, le Philips 48OLED849/12 prend en charge la grande majorité des formats HDR actuels. Dolby Vision, HDR10+ Adaptative et HLG, vous aurez l’embarras du choix, quelle que soit la plateforme de streaming ou le support vidéo utilisé. Pour autant, toutes ces fonctionnalités sont systématiquement désactivées lors des tests du Labo Fnac. L’objectif est d’évaluer la qualité intrinsèque de la dalle et de comparer tous les téléviseurs sur un pied d’égalité.

Quand le HDR est désactivé, les dalles OLED ont généralement tendance à afficher une luminosité moindre que les QLED, par exemple. Mais, alors que d’autres téléviseurs de la marque peinaient à dépasser les 150 cd/m², le Philips 48OLED849/12 va plus loin avec 337 cd/m². Un excellent résultat qui ne pourra être que magnifié en activant le HDR. Par ailleurs, la technologie reposant sur des pixels auto-émissifs, ceux-ci ont la capacité de complètement s’éteindre pour afficher un noir complet. Le taux de contraste correspondant au rapport du blanc sur le noir, le Philips 48OLED849/12 n’a aucune difficulté à obtenir la note maximale dans ce premier test du Labo Fnac.

Progressivité

La progressivité des téléviseurs est évaluée par le Labo Fnac en comparant la courbe de gamma du signal vidéo de référence en entrée à celle du signal en sortie. Ce faisant, il est possible de déterminer la capacité à restituer les dégradés avec deux courbes qui doivent être aussi proches que possible. Toutefois, ce n’est pas le cas ici, avec un décrochage important que le Philips 48OLED849/12 ne sera jamais capable de rattraper. Le Labo Fnac avait déjà observé cette tendance à afficher une luminosité plus élevée que demandé sur d’autres modèles OLED du constructeur. Ce qui se traduira concrètement par des dégradés et des niveaux de gris qui manquent de progressivité.

D’autre part, le Labo Fnac effectue un autre test qui consiste cette fois à mesurer la luminosité dans cinq zones d’observation, en faisant varier l’angle de 45 degrés. L’objectif ici est de simuler les différentes positions d’observation du téléviseur, par exemple quand un téléspectateur est assis sur le côté du Philips 48OLED849/12. Ce dernier bénéficie de la technologie OLED pour afficher une luminosité parfaitement homogène dans l’axe comme dans les angles.

Directivité

Lors du test de directivité, le Labo Fnac évalue une éventuelle dérive des couleurs, qui va là aussi dépendre du point d’observation. Pour ce faire, la luminosité est réglée au maximum, tandis que des mesures sont réalisées sur plusieurs points avec des positions différentes. Comme lors du test de progressivité, il s’agit d’évaluer les performances du téléviseur dans les angles, mais en s’intéressant cette fois au niveau des noirs et du taux de contraste.

Comme on l’a vu plus haut, les dalles OLED reposent sur des pixels qui sont auto-émissifs, contrairement au LCD qui les occulte avec des volets. Dès lors, les noirs sont parfaits et forcément homogènes, quel que soit le point d’observation. Associés à une luminosité qui n’est pas impactée par les angles de vision, le Philips 48OLED849/12 affiche un taux de contraste parfait où que se trouvent les téléspectateurs.

Colorimétrie

S’il affiche des couleurs extrêmement riches, en particulier dans les vers et les bleus, allant bien plus loin que le triangle de référence DCI-P3, le Philips 48OLED849/12 affiche aussi une carence dans les rouges.

À cela s’ajoute une dérive assez légère dans les verts et plus marquée dans les bleus. Ainsi, si le téléviseur délivre une belle richesse dans les couleurs, on était tout de même en droit de s’attendre à mieux venant d’une dalle OLED de 48 pouces.

Uniformité

Bonne nouvelle : avec un écart de luminosité négligeable de seulement 7 %, le Philips 48OLED849/12 obtient la note maximale dans la première partie du test d’uniformité du Labo Fnac. Ainsi, après avoir divisé la dalle de 48 pouces en 35 zones de même taille, ce dernier a identifié un maximum de 122 cd/m² à plusieurs endroits, et un minimum de 114 cd/m² sur le bord inférieur de la dalle, légèrement sur la droite de l’axe. Au passage, notez que ces valeurs sont deux fois plus élevées que sur les générations précédentes de téléviseurs OLED de Philips.

En revanche, l’écart d’uniformité des couleurs n’est pas du même acabit, malheureusement. Non pas qu’elle soit mauvaise, mais, avec un delta U’V’ de 0,0059 (plus ce chiffre est proche de zéro et plus les couleurs sont fidèles), on peut dire qu’on a déjà vu mieux, tant chez Philips que chez ses concurrents, comme Samsung ou LG.