BeamO de Withings : le thermomètre nouvelle génération qui en fait (presque) trop

Au premier regard, le BeamO semble assez lambda. Petit (moins de 14 cm de long), léger (80 g), design minimaliste façon accessoire de beauté scandinave, il se glisse dans la main sans effort. Son écran couleur LCD de 1,9 pouce n’est pas tape-à-l’œil, mais assez lisible pour afficher clairement les résultats. Un bouton multifonction sur la face avant, un port USB-C sur la tranche pour le recharger : la simplicité est le mot d’ordre.

Mais ne vous fiez pas à son apparente discrétion ! Sous la coque en polycarbonate du BeamO de Withings, ce thermomètre connecté cache une armada de capteurs : température, électrodes en inox, PPG, système piézoélectrique, force… En clair, il peut, en moins d’une minute, prendre votre température, mesurer votre taux de saturation en oxygène (SpO₂), réaliser un électrocardiogramme et mesurer votre fréquence cardiaque ainsi que respiratoire. Le tout, sans douleur, sans gélule ni pansement. Et sans la moindre intervention invasive.

Une prise en main rapide et rassurante

L’installation, comme souvent chez Withings, se fait depuis l’appli maison. Comptez deux minutes montre en main pour appairer le BeamO en Bluetooth ou wifi à votre smartphone (iPhone ou Android). Une fois activé, il suffit d’orienter le capteur infrarouge vers le front, à deux centimètres de distance, puis de suivre les indications à l’écran. 

Pour les autres mesures, on oriente le boîtier pour poser les doigts sur les électrodes présentes sur la tranche. Le plus étonnant, c’est la fluidité du geste. Même les enfants comprennent vite quand on leur met l’appareil en main. Les petits dessins sont facilement compréhensibles. Un bip sonore confirme la réussite de la prise, et les résultats sont immédiatement visibles sur l’écran, puis automatiquement synchronisés dans l’appli. Le BeamO fait tout pour vous simplifier la vie, et il y parvient.

Concernant la fiabilité des données, nous avons comparé avec des montres connectées, des capteurs cardiaques, d’autres capteurs ECG et de SpO₂, ou encore des thermomètres plus classiques, et les données prélevées nous semblent tout à fait fiables. Concernant la prise de température, il importe cependant de bien placer l’appareil à 2 cm de distance du front. Sans cela, si on le colle à la peau par exemple, on peut observer des mesures erronées, avec parfois près d’un degré de différence. Il ne faut pas hésiter à répéter deux ou trois fois la mesure en cas de doute.

Un ministéthoscope dans la main

La vraie nouveauté, c’est sa fonction stéthoscope. En positionnant le BeamO sur le thorax, il est capable d’écouter les sons pulmonaires grâce à un capteur piézoélectrique et des écouteurs fournis avec l’appareil. Pas besoin d’être médecin pour s’en servir : l’appareil enregistre les sons et les traduit en données exploitables dans l’application. Cela permet de suivre une gêne respiratoire, un sifflement ou une toux persistante avec une précision inédite pour un objet grand public.

Bien sûr, ce n’est pas destiné à poser un diagnostic – mais, en cas de doute, c’est un moyen simple de capter des informations à transmettre à un professionnel (lors d’un rendez-vous ou à distance). Et en période d’épidémie hivernale ou pour les personnes asthmatiques, c’est un outil rassurant à avoir chez soi.

Un tableau de bord santé à portée de main

Une fois les données enregistrées, direction l’appli Withings. Là, un tableau de bord clair vous permet de suivre les mesures dans le temps, de les comparer à des valeurs de référence et, au besoin, de les partager avec un professionnel de santé. Pour un usage familial, il est possible de créer plusieurs profils – pratique pour surveiller la température de toute la tribu en cas d’épidémie hivernale.

Avec un stockage gratuit et illimité en ligne, vos données restent accessibles, que vous changiez de téléphone ou non. Bonus : l’intégration avec Apple Santé, Google Fit ou Health Connect permet de tout centraliser si vous utilisez déjà d’autres objets connectés qui n’appartiennent pas à l’écosystème Withings.

Une autonomie bluffante, un usage au long cours

Côté autonomie, Withings a visé juste. Huit mois sans recharge en usage normal, c’est plus que confortable. Et, au besoin, la recharge en USB-C ne prend qu’une heure. Aucun câble propriétaire ni dock à prévoir : un simple câble standard suffit. Pratique et indolore. 

Mais ce n’est pas qu’une affaire de batterie : le BeamO se fait oublier jusqu’à ce qu’on ait besoin de lui. Il tient dans un tiroir ou une trousse de toilette, ne nécessite aucune maintenance particulière, et résiste bien aux petits chocs du quotidien. Bref, il est pensé pour durer – ce qui est rare pour un objet tech.

L’allié des petits tracas du quotidien

Rhume qui traîne ? Enfant patraque ? Besoin de vérifier une montée de fièvre sans déranger tout le monde en pleine nuit ? Le BeamO devient vite un réflexe. Sa fonction sans contact permet de vérifier la température d’un enfant endormi en silence. Et en cas de symptômes flous, les autres mesures (SpO₂, fréquence respiratoire…) aident à objectiver la situation… et bien souvent se rassurer.

Est-ce que cela remplace une visite chez le médecin ? Évidemment, non. Mais cela aide à mieux suivre l’évolution des symptômes, à réagir plus tôt au besoin, ou au contraire à éviter une consultation inutile. Et ça, c’est déjà beaucoup.

Un prix à la hauteur de ses ambitions

Reste la question du prix. Proposé à près de 250 € à sa sortie, le BeamO n’est pas un gadget bon marché. Mais, face à la polyvalence qu’il offre et au confort d’utilisation qu’il garantit, l’investissement se justifie. D’autant qu’il s’adresse aux familles, aux aidants ou à toute personne souhaitant mieux suivre sa santé au quotidien.