Test Labo de l’Apple iPhone 16 : le modèle dentrée de gamme 5 étoiles qui excelle en autonomie et en écran

Notre test détaillé

Sans surprise, Apple a annoncé et commercialisé presque dans la foulée sa nouvelle génération d’iPhone. Une gamme composée de quatre modèles : 16, 16 Plus, 16 Pro et 16 Pro Max. Au programme, pas vraiment de révolution, mais des évolutions que certains trouveront sans doute trop timides.

Nous vous proposons de découvrir en notre compagnie l’iPhone 16. Le modèle est proposé en quatre coloris : bleu, bleu-vert, rose, blanc et noir. Trois capacités mémoire sont au programme : 128 Go, 256 Go et 512 Go, pour respectivement 969 €, 1 099 € et 1 349 € – des tarifs inchangés par rapport au précédent millésime qui, rappelons-le, avait été synonyme de légère baisse des prix. Une bonne nouvelle, même si cela reste du très haut de gamme.

Un format compact, mais premium, donc. OK, alors que propose la concurrence ? Le Samsung Galaxy S24 (notre test est juste là) est commercialisé au prix de 899 € en 128 Go et 959 € en 256 Go. Le Xiaomi 14 (testé ici) a, quant à lui, un écran plus grand, 6,36 pouces – ce qui est encore plutôt compact dans le monde Android – et il est vendu un peu plus de 1 000 € en 256 Go et un peu plus de 1 100 € en 512 Go.

Notre prise en main a été réalisée avec un iPhone 16 noir de 512 Go prêté par la marque, tandis que le Labo Fnac a œuvré sur un exemplaire du commerce.

Design et ergonomie

L’iPhone 16 conserve la même diagonale d’écran que la précédente génération, 6,1 pouces, une taille qui court désormais depuis 2018 et l’iPhone 11. Cette année, Apple a très légèrement réduit les bordures autour de la dalle, dont le taux d’occupation passe de 86,4 à 86,8 %. Un effort qui n’entraîne cependant pas une réduction des mensurations du smartphone, qui restent tout simplement identiques à celle de l’iPhone 15 (que nous avons testé ici), soit 147,6×71,6×7,8 mm. Même statu quo en ce qui concerne le poids qui tourne autour des 170 g.

L’écran bénéficie de la protection de la nouvelle génération de verre Ceramic Shield qu’Apple présente ni plus ni moins comme 50 % plus résistante que la précédent et deux fois plus que les autres verres utilisés par la concurrence. Vous l’aurez compris, nous avons peu de choses à nous mettre sous la dent de ce côté de l’iPhone 16.

En revanche, en le retournant, on découvre un bloc photo repensé. Les deux caméras sont désormais alignées verticalement et non plus en diagonale. Apple évoque que cette nouvelle disposition résulte de la volonté de réaliser des photos spatiales pour alimenter l’Apple Vision Pro.

Les deux caméras sont plutôt imposantes, mais le bloc se fait plutôt discret. La vitre arrière utilise un verre renforcé par un double échange d’ions avec une application des différentes couleurs faite en profondeur pour une durabilité maximale. La finition mate est particulièrement agréable au toucher et surtout résiste parfaitement aux traces de doigt, y compris sur notre exemplaire noir. La pomme est ici noir brillant et vient compléter un ensemble très réussi sur le plan esthétique.

Les flancs de l’iPhone 16 sont en aluminium de qualité aérospatiale, un matériau recyclé à 85 %. Un bel effort. Ils concentrent beaucoup de nouveautés. Tout d’abord, sur la gauche, nous trouvons le bouton Action qui était jusqu’alors réservé aux versions Pro. Pour rappel, celui-ci apporte une nouvelle interaction possible avec le mobile. Par défaut, il permet de basculer en mode silence ou sonnerie, mais les possibilités sont bien entendu nombreuses : lancement de la caméra ou de la lampe torche, activation du mode de concentration… iOS propose aussi d’assigner une action différente selon que l’iPhone est tenu verticalement ou horizontalement. Les deux petites touches de réglage du volume sont aussi présentes sur le flanc gauche de l’iPhone 16.

Le flanc droit n’est pas en reste. En effet, outre le bouton de mise sous tension qui est idéalement placé, l’interface de contrôle de la caméra fait son apparition. Il s’agit non pas d’un bouton mécanique, mais d’une zone tactile embarquant le célèbre Taptic Engine capable d’interpréter la pression et le glissement d’un doigt. La zone de contact est constituée de « cristal saphir ». Cette interface est, comme son nom l’indique, dédiée au contrôle de la caméra : prendre une photo, accéder à certains réglages ou encore de faire varier la focale.

Même si le poids de l’habitude devrait certainement améliorer les choses, nous avons parfois eu du mal à utiliser le « Camera Control ». Il faut veiller, par exemple à ne pas bouger après avoir appuyé, pour ne pas entraîner un défaut de mise au point. Notez cependant qu’il est possible de régler la force d’appui dans les options d’accessibilité du smartphone, comme nous vous l’expliquions il y a quelques jours.

L’iPhone 16 affiche une qualité de fabrication impressionnante et répond à la norme IP68 en allant même un peu plus loin, puisqu’il résisterait à une immersion jusqu’à une profondeur de 6 mètres !

Écran

Pour ce nouveau millésime, Apple a décidé de reconduire l’écran de la précédente génération. On conserve une dalle OLED Super Retina XDR affichant une définition de 1 179×2 556 pixels pour une densité de 460 ppp et une fréquence de rafraîchissement limitée à 60 Hz – ce qui commence à faire tache en 2024, quand des Android coûtant trois fois moins cher sont en 120 Hz. Pour rappel, une fréquence de rafraîchissement boostée permet d’améliorer l’impression de fluidité générale du smartphone en donnant à l’interface et aux applications compatibles, les jeux par exemple, un caractère plus smooth très agréable.

L’écran de l’iPhone 16 ne suit pas une autre tendance forte du moment : l’augmentation de la luminosité. En effet, là non plus, rien ne change par rapport à l’iPhone 15 avec 1 000 nits HBM, 1 600 nits en pic HDR et 2 000 nits en pic HDR en extérieur. D’excellents chiffres en pratique, même si la concurrence fait mieux aujourd’hui, dans le haut de gamme tout du moins.

Les experts du Labo Fnac ont passé au crible l’afficheur de l’iPhone 16 qui se montre logiquement assez proche de celui de son prédécesseur. Le taux de contraste est quasiment identique avec 351:5. Une mesure correcte, sans plus. Les deux générations affichent en revanche la même excellente fidélité des couleurs avec une notre proche de la perfection.

L’iPhone 16 domine légèrement son prédécesseur en ce qui concerne la directivité. La perte de lumière avec un angle de vision de 30° est de 25 %, contre 28 %, tandis qu’avec un angle de 45°, la perte est de 58 % contre 60 % sur l’iPhone 15.

À l’usage, nous retrouvons toute la maîtrise d’Apple avec un écran aux couleurs agréables, un contraste à la hauteur et une luminosité largement suffisante pour offrir une bonne lisibilité en extérieur. Comme toujours, Apple n’offre que très peu de possibilités de réglages et fait donc confiance à ses technologies maison, comme le TrueTone qui adapte la balance des blancs à l’environnement dans lequel l’iPhone est utilisé.

Performances et interface

Une petite mise en perspective s’impose. L’iPhone 15 n’avait pas eu droit à la puce A17 Pro, réservée aux versions… Pro. Il avait donc conservé la puce Apple A16 Bionic et sa gravure en 4 Nm. Cette année, une génération est sautée puisque nous retrouvons la nouvelle puce A18 qui perd au passage le suffixe Bionic. Cette nouvelle puce gravée en 3 Nm comprend six cœurs capables de dépasser les 4 GHz pour les deux unités hautes performances. Le circuit graphique est également revu avec un processeur cinq cœurs, tout comme le Neural Engine, la puce dédiée à l’intelligence artificielle, qui passe à 16 cœurs.

Apple annonce des gains de performances plutôt importants, mais finalement plutôt logiques, car on passe de l’A16 à l’A18 : +30 % pour le CPU, +40 % pour la partie graphique et +100 % pour le NPU. Des chiffres dont il est difficile de confirmer la véracité, car la fluidité de l’iPhone 15 est totale ! Alors oui, l’iPhone 16 est réactif. Aucune application ou jeu ne lui fait peur et la chauffe est plutôt raisonnable.

Le protocole du Labo Fnac nous permet d’en savoir davantage sur le gain réel de performances entre l’iPhone 15 et l’iPhone 16. Et là, c’est une mauvaise surprise qui saute aux yeux puisque le nouveau venu se montre moins performant en ce qui concerne sa partie graphique ! Voilà qui va à l’opposé des annonces de la marque. En revanche, rien à redire sur la puissance du processeur avec une fluidité tout simplement impossible à prendre en défaut, y compris face aux usages les plus extrêmes.

iOS 18 est logiquement à la manœuvre avec son lot de nouveautés. On trouve ainsi des fonctions de personnalisation beaucoup plus poussées, une app Photo repensée, tout comme Messages ou Mail. Le navigateur web Safari serait encore plus rapide, tandis qu’Apple Maps progresse encore, notamment avec de nouvelles cartes topographiques qui vont arriver progressivement. On note aussi l’arrivée d’un gestionnaire de mots de passe en tant qu’application dédiée.

Mais… il y a un « mais » et il se nomme Apple Intelligence. L’ensemble de fonctionnalités d’intelligence artificielle est absent sur les iPhone commercialisés en Europe et donc en France. La raison principale serait qu’Apple n’a pas encore signé l’AI Act, le texte de loi européen régulant le déploiement de l’IA sur le Vieux Continent. Dommage. Il va falloir patienter jusqu’au printemps prochain.

Communication

L’iPhone 16 bénéficie d’une partie radio nettement revue par rapport à son prédécesseur. La 5G est bien entendu bien là avec une large couverture en matière de bande de fréquences et des débits potentiellement bien supérieurs aux capacités des réseaux mobiles déployés actuellement. Le wifi 7 débarque avec une puce qui serait capable d’atteindre des débits multipliés par deux par rapport à l’iPhone 15 qui se contente du wifi 6.

La nouvelle génération de la puce UWB (Ultra Wide Band) prend aussi place et apporte une localisation ultraprécise, notamment pour les AirTags. L’iPhone 16 embarque par ailleurs la fonction d’appel d’urgence par satellite. Les mesures du Labo Fnac menées dans une chambre anéchoïque permettent de saisir les capacités de l’iPhone 16 à établir et conserver une bonne connexion réseau. Les résultats sont probants et ce smartphone devrait vous permettre de conserver une excellente connectivité dans la plupart des situations.

Photo

Le secteur de la photo a évolué avec l’arrivée de l’interface de commande de la caméra et de nouvelles fonctionnalités logicielles. Parmi elles, les styles photographiques font le plus parler. Pour rappel, il s’agit de choisir parmi une quinzaine d’entre eux pour offrir à vos clichés un nouveau look, mais, contrairement aux filtres classiques qui se positionnent comme une simple surcouche, ils viennent apporter des modifications plus profondes et ajustables. Voilà pour la partie visible, car la plateforme Apple A18 intègre un nouvel ISP (Image Signal Processor), la puce qui traite les photos brutes prises par les capteurs.

Et les modules photo alors ? La caméra principale s’appuie sur le même hardware que l’iPhone 15. On retrouve donc un capteur de 48 mégapixels qui, par défaut, produit des photos de 24 mégapixels, mais il est possible d’opter pour 12 mégapixels. L’optique est un grand-angle (26 mm en équivalent argentique) très lumineux avec une focale de ƒ/1,6. La deuxième caméra suit la même voie, puisqu’elle est également reprise de la précédente génération. Nous retrouvons donc un capteur de 12 mégapixels et une optique ƒ/2,2 affichant un champ de capture de 120°, soit l’équivalent d’un 13 mm argentique.

Les experts du Labo Fnac nous ont livré leur verdict et, roulement de tambour, les progrès sont bien là par rapport à la précédente génération, malgré un comportement très moyen en basse lumière. La qualité optique est parfaite et la colorimétrie correcte, tout comme la définition. Le zoom numérique progresse également. Même constat pour l’ultra grand-angle. À l’avant, si la caméra de l’iPhone 16 est identique à celle de son prédécesseur, le Labo Fnac met en lumière une amélioration générale.

À l’usage, nous avons apprécié la caméra principale de l’iPhone 16 qui impressionne par sa netteté et sa gestion de la lumière. Les détails sont bien là et les couleurs semblent avoir opté pour un peu plus de saturation que précédemment, où le rendu pouvait sembler plus naturel. Le capteur de 48 mégapixels permet de proposer un zoom numérique x2 qui est franchement bluffant. En x5, c’est plutôt intéressant aussi, avant de se dégrader franchement par la suite.

L’ultra grand-angle est assez quelconque sur le plan technique, mais force est de constater qu’Apple maîtrise son sujet. Les déformations optiques sont contenues et la netteté plutôt bonne sur toute la surface de l’image. Le piqué est bon et l’homogénéité des couleurs avec l’autre caméra parfaite. L’ultra grand-angle est également plutôt à l’aise en basse luminosité. De la bonne qualité, que l’on retrouve aussi sur la caméra frontale.

L’iPhone 16 est désormais capable de filmer en 4K à 60 FPS et en Dolby Vision. Et, comme toujours avec les smartphones de la marque à la pomme, c’est tout simplement bluffant en termes de dynamique, de piqué et de stabilisation. L’iPhone 16 inaugure la fonction Audio Mix qui permet a posteriori de baisser un bruit de fond pour, par exemple, faire ressortir les propos d’une personne ou d’un groupe de personnes.

Autonomie

Apple ne communique jamais la capacité de la batterie de ses smartphones et cette nouvelle génération ne fait pas exception à la règle. Cependant, l’information finit toujours par arriver et c’est déjà le cas ici : l’iPhone 16 disposerait d’une batterie de 3 561 mAh contre 3 349 mAh pour son prédécesseur. Un progrès sensible, mais notons que le Samsung Galaxy S24 dispose d’une batterie de 4 000 mAh. Dans les faits, nous avons pu utiliser l’iPhone 16 une bonne journée, mais une charge sera nécessaire pour enchaîner avec un dîner de manière sereine.

L’iPhone 15 avait atteint 13 heures de fonctionnement lorsqu’il avait été soumis au protocole du Labo Fnac. Qu’en est-il pour son successeur ? Malheureusement, il fait moins bien malgré les annonces optimistes d’Apple. En effet, pour le Labo Fnac, il perd une heure de fonctionnement en franchissant tout juste la barre des 12 heures. Mais, pour rappel, le Samsung Galaxy S24 affiche une autonomie de 10 h 36 avec sa batterie plus imposante. L’iPhone 16 s’en sort donc toujours bien.

Pour la recharge, Apple ne joue toujours pas la course à la vitesse. L’iPhone 16 demeure donc autour des 25 W maximum pour un temps de charge mesuré par le Labo Fnac de 63 minutes, soit une dizaine de minutes de moins que son prédécesseur. Le S24 réclame de son côté 20 min de plus pour une pleine charge.