Test Labo du Sony Bravia 8 55XR80 : un téléviseur milieu de gamme convaincant

Notre test détaillé

Prise en main et ergonomie

Positionnés en dessous de la gamme Sony Bravia XR A95L Master Series, les téléviseurs Bravia 8 XR80 se veulent plus abordables tout en proposant toujours la qualité d’image OLED et des fonctionnalités avancées. Nous nous sommes intéressés au Sony K-55XR80, un modèle de 55 pouces qui reprend le design monolithique cher à la marque, afin de mettre la dalle OLED en avant. La série Bravia 8 XR80 est également disponible en 65 et 77 pouces.

Bords fins, installation au mur ou sur un meuble, le Sony K-55XR80 devrait facilement s’intégrer dans n’importe quel intérieur. Le constructeur a opté pour deux pieds modulables que l’on peut installer vers les extrémités du chassis.

Il est ainsi possible de placer une barre de son devant le téléviseur, le mieux étant bien entendu d’opter pour un modèle Bravia de la marque afin de faire disparaitre les pieds sans jamais occulter le bas de l’image. Il est aussi possible de resserrer les deux pieds ce qui permet d’installer le Sony K-55XR80 sur un meuble un peu plus étroit.

La connectique est regroupée à l’arrière du Sony K-55XR80, qui propose quatre entrées HDMI dont deux HDMI 2.1 comme c’est désormais la norme, avec prise en charge de l’eARC pour diffuser le son du téléviseur sur une barre de son, de la 4K à 120 images par seconde et des modes ALLM et VRR pour les jeux vidéo compatibles sur les consoles de dernière génération. À cela s’ajoutent les connecteurs d’antenne TNT/câble/satellite, deux ports USB, une entrée ethernet et une sortie audio numérique. Point de sortie casque mais il reste possible d’en connecter un sans fil via la connexion Bluetooth 5.3, tandis que le WiFi répond à la norme 802.11ax (Wi-Fi 6).

Plus abordable que le Sony XR-55A95L qui ne nous avait d’ailleurs pas fait forte impression, le Sony K-55XR80 propose une partie audio similaire malgré une puissance moindre. Le téléviseur est équipé de cinq haut-parleurs de 10 W chacun avec deux actionneurs, deux tweeters et un caisson de basses. L’ensemble repose ici aussi sur la technologie Acoustic Surface Audio+ qui fait vibrer la dalle pour émettre du son. Le constructeur propose aussi une large compatibilité audio comme sur les A95L. Dolby Atmos, DTS-HD Master Audio, DTS-HD Hi-Res Audio et DTS:X sont ainsi pris en charge par le Sony K-55XR80. Ce dernier profite en outre du système de calibration audio en fonction de la pièce, ou encore de la conversion 3D surround pour simuler un son surround. Mieux vaut néanmoins connecter des enceintes arrière en Bluetooth pour prétendre à une vraie immersion.

Pour finir, le Sony K-55XR80 est lui aussi animé par le système d’exploitation Android TV avec son interface Google TV. Cette dernière est plutôt réussie et simple à utiliser, tout en donnant accès à moult applications préinstallées ou via téléchargement sur Google Play. Mieux, Sony n’a pas dégradé son offre logicielle sur la série Bravia 8 en proposant là aussi Apple Homekit, Apple AirPlay et Google Chromecast. Le premier permet d’intégrer le téléviseur dans des routines, en demandant à Siri (sur un appareil tiers) de lancer un film ce qui s’accompagnera de l’extinction des ampoules connectées et de l’arrêt de la musique par exemple.

Dans le même ordre d’idée, les assistants vocaux Amazon Alexa et Google Assistant permettent de commander le Sony K-55XR80 à la voix. De leur côté Chromecast et AirPlay permettent de diffuser du contenu multimédia (audio, vidéos, photos) sans fil depuis un appareil connecté Android ou iOS. En clair, malgré un prix moins élevé que la gamme supérieure, le Sony K-55XR80 est loin de proposer une expérience dégradée. Mais qu’en est-il de la qualité des images ? Place aux tests du Labo Fnac.

Contraste

Le Sony K-55XR80 s’articule autour d’une dalle 4K Ultra HD (3 840 x 2 160 pixels) de 55 pouces avec un taux de rafraichissement de 120 Hz. Le constructeur compte parmi ceux qui assurent la prise en charge des principaux formats HDR, qu’il s’agisse du HDR10, du HLG ou du Dolby Vision. Notez toutefois que ces derniers sont désactivés au même titre que les différents modes d’image disponibles sur le Sony K-55XR80. En effet, le Labo Fnac évalue les performances brutes des téléviseurs afin de les comparer les uns les autres. Nous ne manquerons pas de préciser si le résultat d’un test peut être amélioré en activant l’une des ces fonctionnalités dans un usage classique.
 
Comme pour le XR-55A95L, le Sony K-55XR80 affiche un taux de contraste irréprochable grâce à sa dalle OLED. Plus abordable, ce dernier se permet même d’afficher une luminosité deux fois plus élevée avec 258 cd/m2 contre 126 cd/m2 sur le A95L. Sans HDR rappelons le, qui devrait encore booster cette valeur une fois qu’il est activé. OLED oblige, les noirs sont irréprochables grâce aux pixels auto-émissifs qui peuvent complètement s’éteindre. Forcément, le Sony K-55XR80 obtient facilement la note maximale à ce premier test.

Progressivité

Le test de progressivité du Labo Fnac repose sur l’analyse des courbes de gamma du Sony K-55XR80. Comparer celle du signal vidéo en sortie du téléviseur à celle du signal de référence en entrée permet d’évaluer les performances en matière de restitution des dégradés. Comme on peut le voir ci-dessous, les deux courbes sont parallèles pour garantir que le Sony K-55XR80 restitue correctement le signal vidéo.

De plus, le téléviseur affiche une luminosité uniforme que le téléspectateur soit assis dans l’axe ou sur l’un des côtés, avec toujours 258 cd/m2. Des résultats qui permettent là encore au Sony K-55XR80 d’obtenir une excellente note à l’instar du A95L positionné en haut de gamme.

Directivité

Le test de directivité permet d’évaluer une éventuelle dérive des couleurs en fonction du point d’observation. Le Labo Fnac règle la luminosité au maximum tout effectuant les mesures sur plusieurs points avec des positions différentes. Là encore il s’agit d’évaluer les angles de vision, mais en se concentrant cette fois sur le niveau des noirs. Le Sony K-55XR80 étant équipé d’une dalle OLED dont les pixels peuvent complètement s’éteindre, il affiche des noirs parfaits où que se trouvent les téléspectateurs et obtient haut la main une excellente note. Là encore, ce téléviseur n’a rien à envier au A95L pourtant affiché à environ 1 000 euros de plus.

Colorimétrie

À l’instar du XR-55A95L justement, le Sony K-55XR80 s’est joué des tests du Labo Fnac avec brio jusqu’à ce qu’on s’intéresse à la colorimétrie. Et comme son homologue, celui-ci perd de sa superbe en étant à la peine quand il s’agit de couvrir le triangle de référence DCI-P3. Ce qui n’est pourtant qu’une formalité pour la plupart des téléviseurs OLED aujourd’hui.

Si les couleurs sont très riches dans les teintes bleutés, elles sont perfectibles dans les verts et encore et surtout dans les rouges. Autant dire qu’on en attendait bien plus à ce niveau de prix, surtout pour de l’OLED encore une fois.

Uniformité

Heureusement le Sony K-55XR80 reprend des couleurs (elle était facile) dans le dernier test du Labo Fnac qui se concentre sur l’uniformité de la dalle de 55 pouces, tant en matière de luminosité que de colorimétrie. Ce n’est pas encore parfait, mais le téléviseur affiche un écart relativement contenu de 35 % entre le point le plus lumineux de la dalle et le moins lumineux. Le premier a été mesuré à gauche du centre de la dalle de 55 pouces avec 169 cd/m2, quand le second se trouve dans le coin inférieur droit avec 110 cd/m2. Bien que moyen, ce résultat dépasse largement celui du XR-55A95L qui avait fortement déçu lors de ce test.

Mieux, le Sony K-55XR80 finit d’enterrer son homologue haut de gamme avec une bien meilleure homogénéité des couleurs. En effet, quand le XR-55A95L affiche un piètre delta U’V’ de 0,0079 (plus cette valeur est proche de zéro et plus les couleurs sont fidèles), soit deux fois plus que la moyenne des téléviseurs OLED, le Sony K-55XR80 s’illustre avec un excellent delta U’V’ de 0,0038 seulement.