S’il ne surprend pas vraiment, le Google Pixel 8a n’en demeure pas moins un excellent smartphone avec un positionnement tarifaire intéressant. Sa partie photo est franchement réussie et c’est un mobile très agréable à utiliser avec son bel écran et sa mécanique efficace.
En résumé
Tout ce qu’il faut où il faut. Voici comment résumer en substance la prestation du Pixel 8a qui, s’il est forcément moins costaud que le modèle Pro sur certains aspects, ne démérite pas sur ce qui compte le plus au quotidien : l’autonomie, les performances et la qualité des photos. Très à l’aise dans tous les scénarios, le capteur principal du Pixel 8a délivre une qualité optique rare à ce niveau de prix et une colorimétrie absolument divine. On reste un peu sur notre faim en basse lumière, mais on n’en tiendra pas trop rigueur à ce téléphone de milieu de gamme. Équipé de la même puce Tensor G3 que ses grands frères, le Pixel 8a est un diable de vitesse. La navigation est rapide et fluide, notamment grâce à un écran qui affiche enfin une fréquence de balayage de 120 Hz. On aurait toutefois souhaité une dalle un peu plus lumineuse pour une lecture plus confortable en extérieur. Mais terminons plutôt sur un bon point : l’autonomie, qui dépasse les 12 heures sur une seule charge et peut donc assurer aux utilisatrices et utilisateurs les plus prudents un jour et demi d’utilisation. Un must have !
Note technique
Les plus et les moins
- Un smartphone qui ne manque de rien
- La qualité des photos
- La rapidité du processeur
- L'autonomie généreuse
- 7 ans de mises à jour
- Léger manque de luminosité à l'écran
- De petites faiblesses en photos basse lumière
Détail des sous notes
Notre test détaillé
Le calendrier de Google concernant sa famille de smartphones Pixel semble désormais bien établi et c’est donc quasiment un an après l’annonce du Pixel 7a que le Pixel 8a débarque sur le marché. Il reprend les mêmes recettes que son prédécesseur : un positionnement tarifaire un peu plus abordable que les modèles standards pour une expérience quasiment identique.
Le nouveau Pixel 8a arrive donc sur le marché en deux capacités de mémoire de stockage, 128 et 256 Go, pour respectivement 549 et 609 €. Pour rappel, le Pixel 8 avait lui été lancé à 799 € en 128 Go et à 859 € en 256 Go, mais sachez que ces tarifs initiaux ne sont plus d’actualité puisqu’une réduction de 200 € est aujourd’hui proposée. L’écart de prix se réduit donc à une cinquantaine d’euros entre les Pixels 8 et 8a. Le Pixel 7a est aujourd’hui affiché au prix de 399 € contre 509 € à son lancement.
Et que nous propose la concurrence face à ce nouveau smartphone ? Du côté de Samsung, nous retrouvons le Galaxy A55 5G (499 € en 128 Go). Chez Xiaomi, on peut évoquer le 13T (649,90 € en 256 Go). Le Nothing Phone 2 bénéficie de son côté d’une forte baisse de prix puisqu’il passe de 729 à 579 € en 256 Go.
Le Google Pixel 8a est proposé en quatre coloris : les incontournables blanc et noir, mais aussi les plus orignaux vert aloe et bleu azur. Pour notre prise en main, Google nous a confié un exemplaire noir en 128 Go.
Général
Dimensions & poids
Design et ergonomie
Comme son prédécesseur, le Pixel 8a présente un écran de 6,1 pouces contre 6,2 pouces pour le Pixel 8 tout court. Autant dire que la différence est imperceptible à l’usage. La dalle conserve le format 20/9e qui confère au smartphone une certaine étroitesse, gage d’une facilité de prise en main, y compris par les plus petites paluches.
L’écran occupe 81,6 % de la surface contre 85,5 % pour le Pixel 8. Conséquence logique, le nouveau venu est un peu plus encombrant : 152,1×72,7×8,9 mm contre 150,5×70,8×8,9 mm pour le Pixel 8, pourtant doté d’un écran légèrement plus grand. Le poids demeure en revanche quasiment identique avec 188 g sur la balance. L’écran intègre toujours la caméra frontale dans un poinçon central et le lecteur d’empreinte digitale. Celui-ci fonctionne parfaitement et bénéficie en prime d’un positionnement idéal pour que le pouce vienne se positionner naturellement sur lui. La protection de la dalle est assurée par du verre Gorilla Glass 3, un matériau qui n’est pas de dernière génération.
En retournant le smartphone, nous sommes en terrain connu puisque le Pixel 8a affiche le design désormais emblématique de la série Pixel. En effet, la bande transversale dans laquelle prennent place deux caméras est toujours là. Elle est cependant nettement moins proéminente que sur le Pixel 8, ce qui constitue un atout, car le smartphone est stable lorsqu’il est posé sur une table. Autre différence entre les deux terminaux, le verre « glossy » qui tend à accrocher toutes les traces de doigts sur le Pixel 8 cède sa place sur le 8a à du plastique mat plus résistant aux traces.
Les flancs sont quant à eux en aluminium avec un profil arrondi particulièrement agréable. Les commandes physiques sont regroupées à droite et elles sont bien positionnées. Malheureusement, pour une raison que nous ignorons, Google persiste à placer le bouton de mise sous tension au-dessus des touches de volume, soit l’inverse de tous les autres acteurs. Et forcément, il nous a fallu un certain temps d’adaptation, mais même après une semaine d’utilisation, les fausses manipulations sont encore régulières : la force de l’habitude a encore frappé.
La trappe pour la nanoSIM est placée sur la gauche. La tranche inférieure accueille quant à elle le connecteur USB-C. Est-il encore nécessaire de souligner aujourd’hui que la prise casque Jack est absente ? Tout comme l’emplacement microSD ?
La qualité de fabrication est au rendez-vous avec d’excellents ajustements. Le Pixel 8a est certifié IP67, il fait donc un peu moins bien que son grand frère en matière d’étanchéité, puisque celui-ci répond à la norme IP68.
L’écran
Si l’écran du Pixel 8a semble très proche de celui du 7a, les améliorations sont en réalité nombreuses. La fréquence de rafraîchissement maximale passe ainsi de 90 à 120 Hz, mais la dalle n’embarque cependant pas la technologie LPTO qui permet une variation dynamique de la fréquence de rafraîchissement. Il faut donc choisir manuellement entre 60 Hz (activé par défaut) et 120 Hz. La dalle du Pixel 8a bénéficie par ailleurs d’une luminosité boostée. Elle peut désormais atteindre 1 400 nits avec des contenus HDR et 2 000 nits au maximum. Elle affiche 1 080×2 400 pixels, soit une densité de 430 ppp, un chiffre qui garantit une excellente finesse d’affichage.
Bien entendu, cet écran a passé les nombreux tests des spécialistes du Labo Fnac. Point faible de l’écran de la précédente génération, le taux de contraste n’évolue pas avec 261:5, ce qui gâche un tableau plus séduisant par ailleurs. Dommage, car la dalle du Google Pixel 8a offre une excellente fidélité des couleurs et une directivité bien contrôlée : la perte de luminosité avec un angle de 30° est de 32 % et de 63 % lorsque l’angle de vision passe à 45°. À l’usage, nous avons apprécié une bonne luminosité qui permet d’affronter confortablement les environnements extérieurs.
Qualité audio
Le smartphone dispose classiquement de deux haut-parleurs de conception asymétrique. Le Labo Fnac pointe du doigt une puissance très élevée, avec 79 dB selon ses mesures. Le rendu est axé sur les médiums. Parfait donc pour la retranscription de la voix, mais forcément limité pour la musique. Il faudra prioritairement passer par des écouteurs Bluetooth.
Le smartphone ne propose pas la technologie Dolby ou DTS, mais le savoir-faire de Google se retrouve au travers de plusieurs fonctionnalités « intelligentes » telles que la possibilité d’identifier automatiquement les morceaux de musique joués autour de l’utilisateur ou encore le mode « Son adaptatif » qui analyse l’environnement sonore pour améliorer le rendu des haut-parleurs.
Performances et interface
Pour ses smartphones, Google joue plus la carte de l’optimisation que celle de la quête de la puissance brute. Le Pixel 8a adopte la nouvelle plateforme Tensor G3 inaugurée par les Pixel 8 et 8 Pro. Par rapport au Tensor G2 utilisé par le 7a, la puce est gravée plus finement (on passe de 5 à 4 Nm), pour en théorie une meilleure efficacité énergétique et donc une consommation un peu réduite.
L’architecture se modernise avec des cœurs ARM de nouvelle génération. Nous retrouvons ainsi un cœur Corte-X3 cadencé à 3 GHz, quatre Cortex-A715 à 2,45 GHz et enfin quatre Cortex-A510 à 2,15 GHz. Oui, vous lisez bien : il y a bien neuf cœurs au final contre huit pour la plupart des processeurs de smartphone aujourd’hui. La partie graphique, le GPU, qui sera notamment mis à contribution par les jeux vidéo 3D, évolue également.
À l’usage, rien à redire à la fluidité générale proposée par cette mécanique. Le Pixel 8a est réactif, offrant une très agréable expérience utilisateur. Logiquement, les performances mises à l’épreuve du protocole du Labo Fnac sont assez proches de celles offertes par son grand frère (doté également d’un Tensor G3) : les deux générations atteignent précisément les mêmes scores. La chauffe est à peine perceptible au dos du smartphone.
Le Pixel 8a fonctionne sous Android 14 et devrait être un des premiers smartphones à recevoir le futur Android 15. Au programme, une interface réactive et optimisée par l’intelligence artificielle. Une intervention de l’IA qui se cristallise par quelques fonctionnalités bluffantes comme entourer pour rechercher ou encore la traduction automatique des messages et le filtrage automatique des appels téléphoniques indésirables. La sécurité et la préservation des données personnelles sont au cœur de ce mobile qui donnera par exemple accès gratuitement au VPN de l’offre Google One.
Le Pixel 8a bénéficie de sept années de mises à jour de sécurité, mais aussi de versions Android. Voilà qui nous mène jusqu’à Android 21. Une perspective très intéressante et qui s’inscrit dans une logique d’investissement pérenne, forcément à saluer.
Communication
La partie radio propose le Bluetooth 5.3 et le wifi 6e, soit la même chose que son prédécesseur. On se passe donc du wifi 7 présent sur le Pixel 8. La 5G est bien entendu présente. À l’usage, cela fonctionne très bien, mais le Labo dispose d’un arsenal d’équipements sophistiqués qui permet de connaître précisément le comportement du smartphone en la matière. Le tableau est bon et en léger progrès par rapport à son prédécesseur, notamment en 4G, même si le traditionnel creux autour de la bande 8 de la 4G demeure. Le smartphone offre une connexion wifi stable. Même chose pour le Bluetooth.
Notons par ailleurs que le Google Pixel 8a prend en charge la technologie eSIM. Il est donc prêt pour l’avenir.
Photo
Le Pixel 8a reprend tout simplement exactement le même équipement que son prédécesseur. Nous trouvons donc deux caméras : un module principal grand-angle ƒ/1,9 doté d’un capteur de 64 mégapixels et un ultra grand-angle de 13 mégapixels dont l’optique ouvre à ƒ/2,2 et équivaut à un 13 mm argentique. Si les aspects purement matériels n’impressionnent pas vraiment face à une concurrence qui ne cesse de rivaliser sur ce plan à coups d’annonces spectaculaires, le Pixel 8a peut compter sur la maîtrise des ingénieurs de Google en matière de traitements numériques et d’IA.
Les experts du Labo Fnac ont donc passé au crible les différentes caméras du smartphone et nous avions hâte d’avoir le verdict afin de voir comme des évolutions purement logicielles, le hardware étant identique entre les Pixel 7a et 8a, pouvaient influer sur la qualité des clichés. La caméra principale régresse en matière de qualité optique et de sensibilité selon les mesures du Labo. On note cependant une meilleure colorimétrie. Même chose pour la définition. L’ultra grand-angle, noté ici grand-angle, et le zoom numérique sont très proches de ceux du Pixel 7a avec un tableau plutôt convaincant. La caméra frontale se montre quant à elle un peu supérieure avec une qualité optique et une colorimétrie tout simplement parfaites.
En pratique cela donne quoi ? Le jour, avec le pixels binning qui aboutit à des images de 16 mégapixels, le Pixel 8a produit des photos détaillées avec des couleurs légèrement accentuées. Les textures complexes sont retranscrites et les conditions de luminosité difficiles très bien gérées. De nuit, nous conservons notre sourire : le piqué est toujours là avec un rendu final n’affichant pas le côté « surréaliste » de certains concurrents.
Le zoom numérique x2 est excellent. L’ultra grand-angle est très convaincant, mais notons que les clichés pris affichent 16 mégapixels alors que le capteur n’affiche que 13 mégapixels au compteur. Cette caméra atteint plus rapidement ses limites en basse luminosité, mais c’est le cas de la plupart des modules de ce type.
Le Google Pixel 8a filme en 4K à 60 images par seconde. Là aussi, il se montre plutôt doué, tout comme les différentes fonctionnalités logicielles animées par l’IA. La gomme magique par exemple est tout simplement bluffante.
Enfin, la caméra frontale de 13 mégapixels fait un travail très honorable : les détails sont là et la texture de la peau du visage réaliste.
Autonomie
La question est souvent un peu périlleuse pour les smartphones de Google, mais qu’en sera-t-il du petit dernier de la bande ? Le Pixel 8a intègre une batterie de 4 492 mAh, une capacité qui le place entre le 7a (4 385 mAh) et le 8 (4 575 mAh). Malgré la batterie très légèrement plus grosse, le Labo Fnac a mesuré une autonomie en léger retrait par rapport au Pixel 7a. On passe ainsi de 12 h 53 à 12 h 16, un chiffre qui demeure bon puisqu’en pratique le smartphone a atteint la journée d’utilisation avec une petite marge. Rappelons que dans le même exercice, le Samsung Galaxy S24 n’a résisté que 10 h 36.
Le mobile accepte une puissance en entrée de seulement 18 W (7,5 W en sans-fil). Le Labo Fnac a atteint une excellente vitesse de charge avec seulement 74 minutes pour une pleine charge, soit 30 minutes de moins que la précédente mouture. Une belle performance.
Conclusion
Tout ce qu’il faut où il faut. Voici comment résumer en substance la prestation du Pixel 8a qui, s’il est forcément moins costaud que le modèle Pro sur certains aspects, ne démérite pas sur ce qui compte le plus au quotidien : l’autonomie, les performances et la qualité des photos. Très à l’aise dans tous les scénarios, le capteur principal du Pixel 8a délivre une qualité optique rare à ce niveau de prix et une colorimétrie absolument divine. On reste un peu sur notre faim en basse lumière, mais on n’en tiendra pas trop rigueur à ce téléphone de milieu de gamme. Équipé de la même puce Tensor G3 que ses grands frères, le Pixel 8a est un diable de vitesse. La navigation est rapide et fluide, notamment grâce à un écran qui affiche enfin une fréquence de balayage de 120 Hz. On aurait toutefois souhaité une dalle un peu plus lumineuse pour une lecture plus confortable en extérieur. Mais terminons plutôt sur un bon point : l’autonomie, qui dépasse les 12 heures sur une seule charge et peut donc assurer aux utilisatrices et utilisateurs les plus prudents un jour et demi d’utilisation. Un must have !