Le Moto Edge 50 Fusion est un smartphone de milieu de gamme très réussi à notre sens. Il est d’une grande homogénéité et impressionne par son autonomie. Étanche, il vous accompagnera partout, notamment pour profiter de sa partie photo convaincante.
En résumé
Moto nous propose ici un smartphone équilibré qui répond aux besoins d’une large frange d’utilisateurs grâce à son grand écran et à son autonomie très solide. Sa mécanique lui assure une fluidité générale satisfaisante et son duo de caméras fait un travail plutôt satisfaisant. Cerise sur le gâteau, ce smartphone répond à la norme IP68, ce qui n’est pas si fréquent dans cette gamme de prix. Nous aurions apprécié un suivi logiciel un peu plus long et une interface débarrassée de bloatwares, sans oublier la possibilité de filmer à 60 ips.
Note technique
Les plus et les moins
- Design plutôt réussi
- IP68
- Fluidité générale
- Une partie photo globalement convaincante
- Autonomie
- Bel écran…
- … une fois réglé
- Pas de 60 ips en vidéo
Notre prise en main complète
Après le Moto Edge 50 Pro, c’est au tour de l’Edge 50 Fusion de passer entre nos mains pour une prise en main complète. Ce smartphone vient se placer au cœur du milieu de gamme de la marque avec un tarif nettement inférieur à celui de son grand frère. Cette différence de prix est-elle synonyme de grands sacrifices ? Ou le confort et le plaisir d’utilisation seront-ils préservés ? Voici l’essentiel des enjeux de notre prise en main en attendant le passage de ce smartphone entre les mains des experts du Labo Fnac.
Le Moto Edge 50 Fusion est proposé en France au prix de 449 € en une seule configuration mémoire, soit 12 Go de RAM et 256 Go de stockage interne, sachant que le smartphone ne peut accueillir de carte mémoire microSD. En revanche, trois coloris sont au programme : un rose très soutenu (Hot Pink), un bleu clair (Marshmallow Blue) et un bleu foncé (Forest Blue) qu’arbore l’exemplaire prêté par la marque pour cette prise en main.
La concurrence est fournie dans cette gamme de prix et l’Edge 50 Fusion aura donc fort à faire. On peut évoquer le Samsung Galaxy A55 5G, le Honor 90 ou encore le Xiaomi Redmi Note 13 Pro+.
Design et ergonomie
La façade du Moto Edge 50 Fusion ressemble fortement à celle de son grand frère, l’Edge 50 Pro. Et pour cause, nous retrouvons de prime abord le même écran incurvé de 6,67 pouces au ratio 20/9e. Le taux d’occupation de celui-ci est quasiment identique, avec 91,6 % contre 92 %. Autant dire que nous avons face à nous un ensemble très premium procurant un sentiment d’immersion fort appréciable.
Quant à l’aspect incurvé, il est avant tout là pour le design, mais l’effet est garanti. Protégée par une vitre en verre Gorilla Glass 5, la dalle accueille en haut la caméra frontale dans un poinçon particulièrement discret. Le lecteur d’empreinte digitale prend également place sous la dalle. Il fonctionne très bien, avec en prime une procédure d’enregistrement plutôt rapide, mais il est positionné trop bas pour que le pouce vienne naturellement se poser sur le capteur biométrique.
L’arrière est en plastique, dont la finition satinée résiste plutôt bien aux sempiternelles traces de doigt. La couleur bleu foncé est discrète et élégante. Pour le bloc photo, Moto a choisi le même principe esthétique sur la version Pro avec un ensemble intégré qui procure un design fluide. Ledit bloc est occupé par deux caméras et l’incontournable flash LED.
Les flancs sont étroits en raison de l’incurvation de l’écran et de l’arrière du mobile. Rien à signaler à gauche et à droite. Sans surprise, nous retrouvons les touches de réglage du volume et de mise sous tension. Ces boutons sont bien positionnés et seront facilement manipulables par toutes les tailles de main.
La tranche inférieure est occupée par le connecteur USB-C et par une trappe qui dissimule le logement pour une nanoSIM. Le Moto Edge 50 Fusion se passe donc de prise casque et d’emplacement pour une microSD. Sa qualité de fabrication est indéniable, avec en prime son respect de la norme IP68 pour une étanchéité garantie durant 30 minutes sous 1,5 m d’eau douce.
Ce smartphone est fin, 7,9 mm seulement, et léger avec ses 175 g sur la balance. Attention cependant, car il peut sembler un peu fuyant, comme tous les modèles présentant un écran incurvé.
L’écran
Comme c’est souvent le cas chez Moto, une dalle P-OLED est utilisée au lieu de l’AMOLED traditionnel. La seule différence réside dans l’utilisation de plastique au lieu de verre. Le composant ici choisi présente une définition de 1 080×2 400 pixels qui se traduit par une densité de 393 ppp. Des caractéristiques satisfaisantes dans cette gamme de prix, même si le Xiaomi Redmi Note 13 Pro+ fait un peu mieux sur ce plan. La dalle atteint une fréquence de rafraîchissement très élevée, une autre spécialité de Moto, avec 144 Hz, soit la même chose que la version Pro.
Malheureusement, il faut se passe de la technologie LPTO qui, par la vaste plage de variation qu’elle apporte, permet d’optimiser la consommation électrique de l’écran. L’utilisateur du Moto Edge 50 Fusion a la possibilité de choisir entre quatre modes : une fréquence fixe de 60, 120 Hz ou 144 Hz, et un mode qui bascule automatiquement entre les différentes fréquences. La luminosité maximale en pic annoncée par Moto est de 1 600 nits, contre 2 000 nits pour l’Edge 50 Pro ou 1 800 nits pour le Xiaomi déjà évoqué.
Bien entendu, ce smartphone passera sous l’œil avisé des experts du Labo Fnac et de leur équipement. Mais en attendant, nous avons apprécié la bonne lisibilité de cet écran en extérieur. Si avec les réglages par défaut les couleurs semblent un peu froides, avec notamment une surreprésentation des verts et rouges, les choses s’arrangent en quelques ajustements. En optant pour le mode Couleurs naturelles, par exemple. En prenant quelques minutes, l’écran du Moto Edge 50 Fusion tient toutes ses promesses.
Qualité audio et communication
Le Moto Edge 50 Fusion dispose de deux haut-parleurs avec une architecture qualifiée aujourd’hui d’hybride, puisque l’on retrouve en haut un haut-parleur pensé avant tout pour les appels mains libres et, dans la tranche inférieure, un autre transducteur dédié au multimédia. Il en résulte un déséquilibre perceptible, mais malheureusement attendu. Pour le reste, le Fusion offre une bonne puissance et un spectre musical riche. Pour en savoir plus, nous attendrons les mesures du Labo Fnac.
Le smartphone embarque une partie radio basée sur les composants Qualcomm. On retrouve donc le support de la 5G, mais malheureusement certaines possibilités offertes par la plateforme Snapdragon utilisée sont ici absentes. C’est notamment le cas du wifi 6/6e. Il faut ici se contenter du wifi5 (802.11 ac). Le Bluetooth 5.2 vient compléter un tableau finalement mi-figue mi-raisin.
À l’usage, peu de choses à dire : le Moto Edge 50 Fusion trouve facilement le réseau et les conversations téléphoniques sont stables. Les experts du Labo Fnac et leur équipement ultrasophistiqué ne manqueront pas de mesurer la capacité du smartphone à conserver une bonne qualité de connexion.
Performance et interface
Comme la version Pro, l’Edge 50 Fusion s’appuie sur un processeur Qualcomm Snapdragon de la série 7, le milieu de gamme du fondeur américain. Mais le Snapdragon 7 Gen 3 cède ici sa place à une mécanique inédite : le Snapdragon 7 s Gen 2. Cette puce est gravée en 4 Nm et intègre quatre cœurs Cortex-A78 à 2,4 GHz et quatre cœurs Cortex-A55 à 1,95 GHz. Comme à chaque fois que nous avons face à nous une nouvelle puce, nous sommes particulièrement impatients de voir comment elle se comportera face au très exigeant protocole de test du Labo Fnac.
En attendant, cette mécanique permet d’obtenir une expérience agréable, très proche de celle de la version Pro pour un prix nettement inférieur. La mission est donc pour nous largement accomplie. Le circuit graphique Adreno 710 apporte la touche supplémentaire pour pouvoir jouer sereinement, avec en prime une chauffe modérée.
L’interface utilisateur est identique à celle de l’Edge 50 Pro. Nous retrouvons donc le duo Android 14 et Hello UI. La réactivité est sans faille. Les possibilités de personnalisation et de réglages sont nombreuses et facilement compréhensibles, grâce notamment à l’application maison Moto Hub. Comment souvent chez Moto, les contrôles gestuels sont fournis. Quelques fonctions mues par l’intelligence artificielle répondent aussi présentes. Malheureusement, le smartphone embarque de nombreux bloatwares, des jeux pour l’essentiel – une douzaine en l’occurrence –, mais aussi quelques applications de sites marchands et de réseaux sociaux.
Moto promet trois ans de mises à jour Android (Android 15, 16 et 17, donc) ainsi que quatre années de mises à jour de sécurité. Une politique correcte, sans plus.
Photo
Le Moto Edge 50 Fusion propose deux caméras, contre trois pour la version Pro : le téléobjectif passe donc à la trappe. Le module principal est un grand-angle ƒ/1,9 derrière lequel se cache un capteur de 50 mégapixels. Par défaut, le pixels binning est activé pour aboutir à des clichés de 12,5 mégapixels. La seconde caméra dispose d’un capteur de 13 mégapixels. Il s’agit d’un ultra grand-angle dont l’optique ƒ/2,2 présente un champ de capture de 120°.
Un duo plutôt classique qui devra passer par la case Labo Fnac pour faire toutes ses preuves face aux spécialistes photo. Profitant du soleil qui s’est enfin décidé à faire son apparition, nous avons fait quelques photos pour nous faire un premier avis.
En journée, les photos réalisées par le grand-angle sont dynamiques, avec des couleurs boostées pour un résultat final dans l’air du temps. Le niveau de détail est élevé même si, en regardant de très près certains clichés sur un moniteur informatique, on remarque quelques textures mal gérées par les traitements numériques. On pense à certaines pierres érodées, par exemple. Le mode d’amélioration automatique de l’image ne nous a pas convaincus.
Le soir, le grand-angle se montre plutôt satisfaisant – pour un smartphone à moins de 500 € en tout cas, car les modèles ultrapremium font pour la plupart mieux en matière de piqué et de précision.
L’ultra grand-angle est efficace par rapport à son hardware assez basique. Les photos sont plutôt détaillées et contrastées… parfois trop peut-être. Il limite les dégâts la nuit. Cette seconde caméra dispose d’un autofocus qui lui permet d’être utilisée également pour les photos macros et force est de constater que le Moto Edge 50 Fusion affiche une réelle efficacité. Même chose pour le zoom numérique x2, qui met cette fois à contribution la caméra principale.
À l’avant, nous retrouvons un module s’appuyant sur un capteur de 32 mégapixels qui produit des selfies de 8,1 mégapixels en appliquant le fameux pixels binning. Ceux-ci sont détaillés et nets avec en prime un mode plus large pour réaliser des selfies avec plusieurs personnes.
Le Moto Edge 50 Fusion filme en 4K ou en 1080p à 30 images par seconde. Il n’est pas possible d’opter pour du 60 ips, plus performant face à des scènes avec des éléments bougeant beaucoup.
Autonomie
Si l’Edge 50 Pro se contente d’une batterie de 4 500 mAh, le Fusion dispose lui de 5 000 mAh, tout en étant plus fin et plus léger. En attendant les mesures précises effectuées par le Labo Fnac, voici ce que nous avons constaté après une semaine d’utilisation. L’autonomie est excellente. Il est possible sans faire particulièrement attention de dépasser la journée et demie d’utilisation. En activant l’économiseur de batterie et en étant raisonnables, les deux jours de fonctionnement sont sans doute à portée. Une très bonne autonomie, donc.
Pour la recharge, premier constat : le smartphone ne propose pas la recharge sans fil. Une technologie encore rare dans cette gamme de prix placée sous le sceau du compromis. La marque fournit un bloc secteur capable de délivrer 68 W. La vitesse de charge passe d’une petite heure à 45 minutes environ en activant dans l’option Boost de charge. Un temps plus que convenable à notre sens.