Avec sa dalle de 42 pouces, le Philips 42OLED808-12 peut-il rivaliser avec les autres modèles haut de gamme de grande taille de la marque ?
En résumé
Avec le Philips 42OLED808-12, le constructeur permet de profiter de la qualité d’image de l’OLED sur un téléviseur de 42 pouces. Et sa taille modeste ne l’empêche pas d’intégrer les mêmes équipements et technologies que les plus grands téléviseurs. La qualité d’image est au rendez-vous, même si de petits défauts viennent lui enlever quelques points lors des tests du Labo. Quoi qu’il en soit, le Philips 42OLED808-12 reste une valeur sûre.
Note technique
Les plus et les moins
- L'équipement et les technologies haut de gamme
- La qualité des images
- La fidélité et l'homogénéité des couleurs sont perfectibles
Détail des sous notes
Notre test détaillé
Ergonomie et prise en main
Philips fait partie des marques avec lesquelles il faut compter sur le marché des téléviseur OLED. Alors que ses modèles de 55 et 65 pouces se sont pratiquement tous illustrés lors des tests du Labo, il est temps aujourd’hui de s’intéresser à une diagonale plus modeste. Ainsi, le Philips 42OLED808-12 est équipé d’une dalle de 42 pouces qui est mise en avant par un cadre métallique aux bords très fins. De quoi lui conférer une certaine élégance avec son pied central en chrome satiné, qui permet de le poser sur pratiquement n’importe quel meuble.
Même s’il se contente d’une diagonale de 42 pouces, le Philips 42OLED808-12 n’a rien à envier aux grands téléviseurs de la marque en matière de connectique. Jugez plutôt : il est équipé de quatre entrée HDMI pour faire office de hub multimédia, dont une eARC (HDMI 2) pour une envoyer l’audio vers une barre de son compatible.
Le Philips 42OLED808-12 s’adresse notamment aux joueurs et le constructeur n’a pas oublié de proposer la prise en charge des technologies VRR et ALLM. La première (Variable Refresh Rate ou fréquence de rafraîchissement variable), compense les changements de fréquence de rafraîchissement dans les jeux vidéo pour une expérience plus fluide en réduisant les décalages et les effets de déchirement à l’écran. L’ALLM (Auto Low Latency Mode) bascule quand à lui automatiquement le téléviseur dans le mode adéquat afin de réduire la latence, c’est à dire le délai entre la commande sur une manette et l’action correspondante à l’écran. Le reste de la connectique est classique avec le port Ethernet RJ45, trois ports USB type A, une sortie audio numérique optique, une sortie casque, un port CI+ et les connecteurs câble et satellite.
La partie audio du Philips 42OLED808-12 est classique pour le segment, avec un système 2.1 qui délivre 50 Watts grâce à deux haut-parleurs de 10 Watts et un woofer de 30 Watts. Ceci étant, le téléviseur peut se targuer de prendre en charge les pistes encodées en Dolby Atmos et en DTS:X. Enfin, plusieurs technologies sont proposées qui sont destinées à améliorer la restitution du son, qu’il s’agisse de l’amélioration des basses, de l’étalonnage en fonction de la pièce ou encore du renforcement des médiums pour les dialogues. Bref, le Philips 42OLED808-12 est plutôt complet sur ce point.
Bien entendu, Philips ne pouvait pas décemment lancer un téléviseur OLED haut de gamme sans proposer sa caractéristique phare, le système Ambilight. Le Philips 42OLED808-12 est ainsi équipé de LED sur trois côtés à l’arrière de la dalle (en haut et sur les côtés). Pour mémoire, l’Ambilight émet de la lumière sur le mur qui est situé derrière le téléviseur afin de créer une ambiance encore plus immersive et donner l’impression que l’image déborde de l’écran. La couleur et l’intensité des LED varient en fonction du contenu, et l’Ambilight peut aussi s’animer au rythme de la musique.
Enfin, comme tous les téléviseurs OLED de Philips, le Philips 42OLED808-12 est animé par Google TV. Ce dernier affiche une interface plutôt facile à utiliser et donne accès à de nombreuses applications. Google oblige, un assistant vocal est disponible pour commander quelques fonctions basiques du téléviseur à la voix, mais aussi et surtout tous les objets connectés compatibles (éclairage, volets, aspirateur connecté, etc.).
Notez que le système fonctionne également avec Alexa. Dans tous les cas, il faudra utiliser le micro qui est intégré à la télécommande. Cette dernière est riche en boutons, avec notamment des raccourcis vers Netflix, YouTube et Prime Vidéo si vous êtes abonné. Elle dispose aussi d’un bouton Ambilight qui permet de contrôler cette fonctionnalité, ou de carrément l’éteindre.
Contraste
Le Philips 42OLED808-12 est un téléviseur doté d’une dalle OLED 4K Ultra HD (3 840×2 160 pixels) avec une diagonale de 42 pouces. Comme c’est actuellement la norme pour cette gamme chez Philips, il intègre un processeur Philips P5 qui s’appuie sur de l’intelligence artificielle avec apprentissage profond pour améliorer la qualité d’image. Et, comme toujours chez Philips, la plupart des formats HDR sont pris en charge, notamment le Dolby Vision, le HDR10+ Adaptative et le HLG. Cependant, rappelons que ces fonctionnalités sont désactivées lors des tests du Labo, ce qui permet de comparer tous les téléviseurs entre eux.
En matière de taux de contraste, on est rarement déçu avec les téléviseurs OLED de Philips. Le Philips 42OLED808-12 n’est pas en reste : il obtient la note maximale lors des tests du Labo. Certes, la luminosité n’a rien d’exceptionnel avec 133 cd/m2, mais elle reste très satisfaisante pour un téléviseur OLED, surtout que le HDR est désactivé lors des tests. Associée à des noirs qui sont irréprochables, le Philips 42OLED808-12 affiche un taux de contraste qu’on pourrait qualifier d’infini. Bref, le Philips 42OLED808-12 fait un sans-faute à ce premier test.
Progressivité
Pour évaluer la progressivité des téléviseurs et donc leur fidélité, le Labo compare la courbe de gamma du signal vidéo de référence en entrée à celle du signal en sortie. Les deux courbes doivent être aussi linéaires que possible. Comme on peut le voir sur le graphique ci-dessous, le téléviseur se comporte correctement jusqu’à 46 bits, avant de décrocher et d’afficher une luminosité plus élevée que demandé. Concrètement, les dégradés et les niveaux de gris ne seront pas aussi bien restitués sur ce téléviseur, même s’il est peu probable que les téléspectateurs s’en rendent compte dans la plupart des cas.
Par ailleurs, la deuxième partie du test du Labo consiste dans des mesures dans cinq zones d’observation, en faisant varier l’angle de 45 degrés. Il est ainsi possible de simuler les différentes positions d’observation du téléviseur, comme lorsqu’un téléspectateur est assis en face ou sur le côté du Philips 42OLED808-12. Grâce à sa dalle OLED, ce dernier délivre une luminosité parfaitement homogène avec 133 cd/m2 aussi bien dans l’axe que dans les angles.
Directivité
Lors du test de directivité, le Labo évalue une éventuelle dérive des couleurs, qui dépend là aussi du point d’observation. Pour ce faire, la luminosité est réglée au maximum, tandis que des mesures sont réalisées sur plusieurs points avec des positions différentes. Comme précédemment, ce test est destiné à évaluer les performances du téléviseur dans les angles, et plus particulièrement le niveau des noirs et du taux de contraste.
La dalle OLED de 42 pouces du Philips 42OLED808-12 offre de larges angles de vision et une qualité d’image parfaitement homogène où que soient installés les téléspectateurs. Le niveau des noirs et le taux de contraste sont aussi parfaits dans les angles que dans l’axe et le Philips 42OLED808-12 obtient la note maximale.
Colorimétrie
La richesse des couleurs est clairement apparente dans le graphique ci-dessous. Le Philips 42OLED808-12 n’a aucun mal à couvrir le triangle de référence DCI-P3, qui est pourtant extrêmement exigeant.
Cependant, il perd quelques précieux points en raison d’un léger manque de fidélité dans les verts et (surtout) dans les bleus dont la dérive est plus marquée. Qu’à cela ne tienne, la colorimétrie du Philips 42OLED808-12 reste dans le haut du panier, mais on a tendance à s’habituer à la perfection avec l’OLED.
Uniformité
Le Philips 42OLED808-12 affiche une luminosité homogène sur toute la surface de l’écran. En effet, après avoir divisé la dalle de 42 pouces en 35 zones de même taille, le Labo a mesuré le point le plus lumineux et le moins lumineux. L’écart entre ces deux valeurs est négligeable avec seulement 8%. Le maximum de 61 cd/m2 est atteint à plusieurs endroits, tandis que le minium de 56 cd/m2 est atteint près du bord inférieur droit. Ce minuscule écart est impossible à voir à l’oeil nu.
En revanche, l’écart d’uniformité de chrominance est plus marqué comme en atteste le Delta U’V’ de 0,0066 (plus ce chiffre est proche de zéro et plus les couleurs sont fidèles). Rien de gravissime, mais on a vu mieux sur un téléviseur OLED de Philips.
Conclusion
Avec le Philips 42OLED808-12, le constructeur permet de profiter de la qualité d’image de l’OLED sur un téléviseur de 42 pouces. Et sa taille modeste ne l’empêche pas d’intégrer les mêmes équipements et technologies que les plus grands téléviseurs. La qualité d’image est au rendez-vous, même si de petits défauts viennent lui enlever quelques points lors des tests du Labo. Quoi qu’il en soit, le Philips 42OLED808-12 reste une valeur sûre.