La nouvelle génération de montres connectées de Samsung est une évolution timide. Pour autant, la Galaxy Watch 6 est un modèle convaincant. Discrète, cette montre légère regorge de fonctionnalités. On regrettera essentiellement son autonomie limitée.
En résumé
La nouvelle montre Samsung Galaxy Watch 6 apparaît comme une petite évolution de la précédente génération. Mais ne boudons pas notre plaisir face à ce produit abouti et élégant qui regorge de fonctionnalités. Des fonctionnalités pas toujours faciles à exploiter en raison d’une certaine complexité des différentes applications à installer sur son smartphone.
Note technique
Les plus et les moins
- Légère, mais robuste
- De belles finitions
- Un écran réussi
- Beaucoup de fonctions
- Interface simple et efficace
- Lunette rotative virtuelle convaincante
- Autonomie réduite
- Plusieurs applications à installer sur son smartphone
- Uniquement compatible avec les mobiles Android
- Certaines fonctions réservées aux smartphones Samsung
Notre prise en main
Présentée en parallèle des nouveaux pliants de la marque, les Galaxy Z Fold 5 et Galaxy Z Flip 5, la nouvelle génération de montres connectées Samsung, les Galaxy Watch 6 et 6 Classic ne constituent pas vraiment une révolution, mais une évolution des modèles du précédent millésime. La gamme se compose donc des versions Classic, un peu plus cossues, et de la Watch 6 que nous avons pu prendre en main pour vous.
Celle-ci est proposée en deux tailles, 40 mm et 44 mm, et version Bluetooth ou Bluetooth + 4G. En matière de couleur, la 44 mm est proposé en graphite et argent, et la plus petite en graphite et crème. Pour les prix, la gamme débute à 319 € (40 mm Bluetooth) pour grimper ensuite jusqu’à 399 € (44 mm Bluetooth + 4G). À cela s’ajoute une large palette de bracelets optionnels.
Pour notre prise en main, Samsung nous a confié la version la moins onéreuse couleur graphite.
Design et ergonomie
En matière de design, pas de véritable révolution entre les Galaxy Watch 5 et 6. On retrouve des lignes discrètes, en tout cas dans la livrée noire de notre exemplaire de test. La nouvelle génération est cependant plus compacte, puisque l’on passe de 39,3×40,4×9,8 mm à 38,8×40,4×9 mm, le poids demeurant inchangé avec 28,7 g annoncés officiellement. C’est surtout le gain en épaisseur qui se fait ressentir à l’usage. Les ingénieurs de la marque coréenne sont parvenus à réduire les bords autour de l’écran, de quoi gagner 0,1 pouce de diagonale pour un encombrement légèrement minoré. L’écran circulaire passe ainsi de 1,2 à 1,3 pouce, soit une différence de 2,54 mm. C’est toujours bon à prendre.
Le boîtier est toujours en aluminium, l’acier étant réservé à la version Classic. Les finitions sont impeccables et l’ensemble est étanche 5 ATM (soit l’équivalent d’une profondeur de 50 m). La montre répond aussi à la norme de robustesse MIL-STD-810H. A priori, malgré son look très urbain, la Samsung Galaxy Watch 6 peut vous accompagner dans toutes vos aventures.
Le dessous du boîtier est essentiellement occupé par le capteur Samsung BioActive qui mesure le rythme cardiaque, mais aussi les signaux électriques du cœur pour analyser l’impédance bioélectrique du muscle cardiaque. Son action est complétée par de nombreux autres capteurs entrants, surtout en action pour le suivi des activités physiques : capteur de température, baromètre, gyroscope, capteur de luminosité…
Le bracelet fourni en standard bénéficie d’un système de fixation par un bouton pression. Enlever le bracelet et le remettre est particulièrement aisé. Le bracelet, qui est proposé en deux longueurs, est en fluoroélastomère, un matériau solide et antiallergique. Signalons l’absence de passant. Le reliquat de longueur vient se glisser sous le bracelet qui est légèrement creusé à cet effet. Une fois en position, la montre se fait rapidement oublier. Un vrai plaisir à porter.
Les principes ergonomiques ne changent pas. On retrouve sur le côté gauche du boîtier deux larges boutons très faciles à manipuler, y compris à l’aveugle. Ils sont complétés par une lunette rotative qui n’est pas physique, comme sur la Classic, mais virtuelle. Elle fonctionne très bien, en générant de petites vibrations haptiques pour simuler les crans d’une lunette mécanique. Elle permet de dérouler verticalement menus et contenu des applications.
L’écran
L’affichage est confié à une dalle ronde de 1,3 pouce (33,3 mm) s’appuyant sur la technologie Super AMOLED que Samsung maîtrise maintenant depuis des années, sur ses smartphones notamment. La résolution est de 432×432 pixels, contre 396×396 pixels sur la précédente génération. Cet écran serait, selon Samsung, deux fois plus lumineux que celui des Galaxy Watch 5, avec une luminosité maximale de 2 000 nits.
À l’usage en tout cas, rien à dire : l’interface reste parfaitement lisible, y compris en plein soleil. Le capteur de luminosité fonctionne bien et adapte rapidement la luminosité à l’environnement. Le mode Always On est présent et permet, par exemple, d’afficher l’heure en permanence… Pas bête pour une montre ! Cela entraîne bien entendu une consommation électrique supplémentaire. À vous de voir si le jeu en vaut la chandelle.
Performances
La Samsung Galaxy Watch 6 adopte le processeur maison Exynos W930. Cette puce gravée en 5 Nm intègre deux cœurs cadencés à 1,4 GHz. Le W920, qui équipe la précédente mouture, se contente d’une fréquence de 1,18 GHz. De plus, la mémoire vive passe de 1,5 à 2 Go, tandis que la capacité de stockage reste fixée à 16 Go. Une évolution qui passe aussi par une optimisation de la conception de ce SoC, qui est plus compact.
En pratique, nous ne retrouvons pas la même fluidité que sur une Apple Watch récente. La montre de Samsung est très agréable à utiliser, mais l’expérience n’est pas aussi parfaite qu’avec sa concurrente de la marque à la Pomme. Cela se joue surtout en termes de ressenti, de millisecondes perdues…
Interface et fonctionnalités
Du point de vue logiciel, la nouvelle montre de Samsung s’appuie sur Wear OS 4, le système d’exploitation des tocantes connectées de Google, et l’interface Samsung One UI 5 Watch. Les principes de navigation sont désormais bien connus, avec le volet de raccourcis apparaissant en glissant le doigt de haut en bas et l’écran de toutes les applications qui s’affiche en effectuant le même mouvement, mais vers le haut. Un glissement latéral vers la droite fait défiler les dernières notifications tandis que dans l’autre sens, ce sont les cartes qui apparaîtront. C’est simple et efficace… Deux adjectifs difficilement applicables du côté du smartphone.
En effet, l’exploitation de la montre nécessite l’installation de plusieurs applications, comme Galaxy Wearable ou encore Samsung Health, seul moyen d’accéder aux données de santé. Dommage, car la Samsung Galaxy Watch 6 regorge de fonctionnalités. Elle permet de répondre à un appel entrant ou de l’initier grâce à l’intégration d’un micro et d’un haut-parleur. Pour la saisie des SMS, plusieurs possibilités sont offertes : phrases préenregistrées, dictée vocale ou même miniclavier tactile – mais là, doigts de fée recommandés.
Les fonctions liées au sport ou au bien-être sont très développées. La montre est capable d’identifier de son propre chef de nombreuses activités physiques. Sa puce GPS est plutôt précise, avec, au final, une distance parcourue correspondant à quelques hectomètres près à celle mesurée par notre Garmin Fénix sur une sortie de 15 kilomètres. Même constat pour le suivi de fréquence cardiaque.
La montre se fait fort d’analyser la qualité du sommeil, avec plus ou moins de bonheur, mais c’est aussi le cas de la concurrence. L’analyse de la composition corporelle impressionne sur le papier. Elle permettrait d’établir les pourcentages de muscle ou de graisse de votre corps. Les résultats se sont montrés différents de ceux relevés par une balance Withings, qui a plutôt bonne réputation en matière de précision.
Autonomie
Samsung est parvenu à glisser une batterie légèrement plus grosse que sur la précédente génération. On passe ainsi de 284 à 300 mAh sur la version 40 mm qui fait l’objet de cette prise en main. La marque annonce une autonomie maximale de 30 heures, voire de 40 heures sans activer le mode Always On. En pratique, nous n’avons pas pu reproduire ses chiffres. Avec les notifications, l’affichage permanent de l’heure et une heure sport avec le GPS, la montre devra être rechargée en fin de soirée sous peine d’avoir face à soi un écran noir le lendemain matin. En désactivant un certain nombre de fonctions et notamment l’Always On et sans utiliser la puce GPS, toujours relativement énergivore, il est possible de passer une matinée de plus, mais pas beaucoup plus.
La recharge s’effectue par le biais d’un socle sans fil USB-C qui réclame 85 minutes environ pour une pleine charge, un temps plutôt raisonnable et en progrès par rapport à ce que nous avions constaté lors de notre prise en main de la Galaxy Watch 5 Pro.