Prise en main

Prise en main du Samsung Galaxy Z Flip 5 : le pliant le plus abouti du marché, malgré quelques limites

25 août 2023
Par Georges Prat
Prise en main du Samsung Galaxy Z Flip 5 : le pliant le plus abouti du marché, malgré quelques limites
©Samsung

Le Samsung Galaxy Z Flip 5 n’est pas une révolution, mais une belle évolution de la précédente génération avec son grand écran externe et sa nouvelle charnière qui vient le refermer totalement. Plus puissant que jamais, nous aurions apprécié une plus grosse batterie, une charge plus rapide et pourquoi pas une troisième caméra, mais c’est à coup sûr une belle réussite.

En résumé

Le Samsung Galaxy Z Flip 5 est certainement le smartphone pliant de type clapet le plus abouti du marché. Son nouvel écran externe XL et sa charnière repensée apportent un réel plus, même si Samsung est conservateur sur de nombreux autres points : batterie, vitesse de charge ou encore photo. Ce mobile est un très agréable compagnon auquel ne manquent finalement qu’une autonomie plus importante et une exploitation plus aboutie (et simple) du second écran. Les ingénieurs de Samsung ont encore du pain sur la planche, mais ils peuvent avancer sereinement avec un smartphone déjà extrêmement désirable et original.

Note technique

Les plus et les moins

Les plus
  • Enfin un grand écran externe
  • Écran principal impressionnant
  • Puissance
  • Étanchéité
  • Nouvelle charnière aboutie
  • One UI toujours au top
Les moins
  • Autonomie moyenne
  • Charge lente
  • Exploitation de l’écran externe à améliorer
  • Pas de téléobjectif
  • Pliure encore perceptible

Notre prise en main détaillée

Après le Fold 5, voici son petit frère, le Galaxy Z Flip 5 qui débarque pour une prise en main complète en attendant son passage entre les mains expertes du Labo. Le second pliant de Samsung se distingue certes par quelques éléments techniques moins ambitieux, mais surtout par son architecture. Le Flip est un pliant type clapet, à l’instar du Moto Razr 40 Ultra ou de l’Oppo Find N2 Flip.

Cette nouvelle génération est, dans l’esprit, très proche de la précédente mouture avec comme différence majeure un écran externe nettement plus grand. Il arrive sur le marché en deux configurations mémoire : 8/256 Go et 5/512 Go pour respectivement 1 199 et 1 339 €. Vous le trouverez en quatre coloris : crème, lavande, vert d’eau et graphite.

Samsung Galaxy Z Flip 5
©L’Éclaireur

Cette prise en main a été réalisé avec un modèle vert d’eau (Mint dans la langue de Shakespeare) embarquant 8 Go de RAM et 256 Go de stockage qui nous a prêté par la marque.

Design et ergonomie

Comme nous l’avons évoqué plus haut, le Samsung Galaxy Z Flip 5 reprend le même principe de fonctionnement que les précédentes générations de Flip, à savoir une charnière centrale évoquant les téléphones à clapet du début des années 2000. Au centre prend place le fameux écran pliant et à l’extérieur un écran secondaire. En clair, l’idée est de disposer d’un smartphone très compact lorsqu’il est fermé, mais qui peut offrir un grand écran pour profiter confortablement de contenus multimédias et des applications Android.

Samsung Galaxy Z Flip 5
Le Flip 5, à droite, en compagnie de son concurrent le plus sérieux, le Moto Razr 40 Ultra.©L’Éclaireur

On passe ainsi de 85,1×71,9×15,9 mm plié à 165,1×71,9×15,1 mm déplié. Par rapport au Flip 4, nous sommes dans les mêmes eaux, avec essentiellement un gain sensible sur l’épaisseur une fois le smartphone plié. Celle-ci variait, sur le Flip 4, entre 15,9 et 17,1 mm, alors qu’elle est constante à 15,1 mm sur son successeur. Pour cela, nous retrouvons la nouvelle charnière goutte d’eau du Fold 5 qui permet à l’écran de totalement se replier, les deux moitiés venant désormais se toucher. Exit donc le gap entre les deux parties qui générait une surépaisseur et potentiellement une porte d’entrée pour l’accumulation de poussière.

Samsung Galaxy Z Flip 5
Le Flip 5 se ferme désormais totalement.©L’Éclaireur

En matière de manipulation, le mouvement est fluide mais réclame une certaine force. Il est cependant possible de fermer le smartphone d’une seule main, avec le plaisir d’entendre un « clac » caractéristique à la fin. Aucun souci de rigidité et le Galaxy Z Flip 5, une fois ouvert, s’utilise comme un terminal classique. L’ouverture peut éventuellement aussi se faire d’une main, mais l’opération nous semble plutôt risquée. Le pli est toujours visible, un peu moins certes que la précédente génération, mais sa présence est plus marquée que sur les pliants d’Oppo et de Moto.

Samsung Galaxy Z Flip 5
©L’Éclaireur

Mais, nous l’attendions tous, la grande nouveauté du Galaxy Z Flip 5 se situe surtout à l’extérieur avec un écran secondaire nettement agrandi, puisque l’on passe d’une diagonale de 1,9 pouce à 3,4 pouces, soit une augmentation de 79 % ! Un changement de taille qui profite directement au confort d’utilisation. La dalle affiche un décrochement pour laisser la place aux deux caméras et au flash. Le dos en verre Gorilla Glass Victus 2 s’est montré assez sensible aux traces de doigts malgré la couleur claire de notre exemplaire de test.

Samsung Galaxy Z Flip 5
Déplié, le Flip 5 est un grand smartphone.©L’Éclaireur

Les flancs sont en aluminium poli, avec les touches physiques rassemblées à droite (lorsque le smartphone est ouvert). Pas de difficulté particulière pour atteindre le bouton de mise sous tension, qui intègre le lecteur d’empreinte digitale, mais pour le réglage du volume, c’est une autre histoire avec une touche un peu haute. Bien entendu, tout rentre dans l’ordre lorsque le Galaxy Z Flip 5 est plié. Dans tous les cas, il faudra se passer de prise casque et d’emplacement pour une carte mémoire. L’ensemble est certifié IPX8 : il résiste donc à une immersion de 30 minutes sous 1,5 m d’eau douce, mais pas – officiellement en tout cas – aux particules de poussière ou au sable. Les finitions sont au top et voilà un très bel objet.

Samsung Galaxy Z Flip 5
©L’Éclaireur

L’écran

… ou plutôt les écrans. Le grand écran pliant semble très proche de celui de la précédente génération. Même diagonale de 6,7 pouces, même résolution de 1 080×2 640 pixels (densité de 425 ppp) et même fréquence de rafraîchissement de 120 Hz. La dalle bénéficie cependant d’une luminosité nettement boostée, puisque l’on passe de 1 200 à 1 750 nits, en pic bien entendu. De quoi rendre l’utilisation en extérieur encore plus confortable et les contenus HDR plus éclatants que jamais. L’écran du Galaxy Z Flip 4 s’était plutôt bien comporté face aux tests du Labo. Qu’en sera-t-il de celui de son successeur ? Encore un peu de patience.

Samsung Galaxy Z Flip 5
©L’Éclaireur

À l’usage, en tout cas, c’est toujours un plaisir d’utiliser ce grand écran. Les couleurs sont précises avec le mode Naturel ou franchement boostées avec le mode Vif. À vous de choisir en fonction de vos goûts et de vos attentes, sachant qu’il est possible d’ajuster manuellement un certain nombre de paramètres. La luminosité est effectivement très élevée. Concernant la fréquence de rafraîchissement, l’utilisateur peut opter entre un mode bloqué à 60 Hz et un mode adaptatif. Sur la précédente génération, elle pouvait alors varier dynamiquement entre 24 et 120 Hz, et cela semble être la même chose ici, mais nous n’en avons pas la confirmation encore sachant que certaines sources évoquent une variation opérant désormais entre 1 et 120 Hz.

Samsung Galaxy Z Flip 5
©L’Éclaireur

Le second écran nous fait passer dans un autre monde avec sa diagonale de 3,4 pouces et sa résolution qui atteint 720×748 pixels, contre 1,9 pouce et 260×512 pixels pour le Galaxy Z Flip 4. Sa densité de pixels dépasse les 300 ppp et la marque annonce une luminosité en pic de 1 600 nits. De quoi faire face à une surface brillante, assez sensible aux reflets en extérieur.

Nous avons donc hâte de recevoir les différentes mesures du Labo pour venir confirmer nos impressions.

Qualité audio et communications

Le Samsung Galaxy Z Flip 5 dispose de deux haut-parleurs, avec un composant en haut pensé surtout pour les appels téléphoniques en main libre. Il se montre à l’écoute moins puissant que son homologue du bas. Globalement, le job est fait avec un volume important sans saturation. Bien entendu, les spécialistes du Labo analyseront la partie audio de ce smartphone, qui se passe de prise casque. L’utilisation d’écouteurs Bluetooth devrait être de rigueur le plus souvent. Samsung propose dans ce cas plusieurs technologies maison, comme l’Adapt Sound en supplément du Dolby Atmos.

Samsung Galaxy Z Flip 5
©L’Éclaireur

La partie communication s’appuie sur la plateforme Qualcomm. Au programme, une 5G supportant toutes les bandes de fréquence et des débits théoriques largement supérieurs à ce que proposent les opérateurs. Le Bluetooth 5.3 est aussi présent tout, comme le wifi 6e en attendant l’arrivée possible du wifi 7 lorsque la norme sera définitivement établie. En pratique, difficile de juger des capacités réseau de ce smartphone et nous attendrons donc le retour des tests du Labo.

Performances et interface

Le Samsung Galaxy Z Flip 5 s’appuie sur un processeur Qualcomm Snapdragon 8 Gen 2, qui apporte un certain nombre d’optimisations avec une nouvelle organisation des cœurs. Si le total ne change pas par rapport au Snapdragon 8+ Gen 1 équipant la précédente génération, avec toujours huit cœurs, on trouve désormais un Cortex-X3 à 3,36 GHz, deux Cortex-A715 à 2,8 GHz, trois Cortex-A710 à 2 GHz et trois Cortex-A510 à 2 GHz. Si Qualcomm annonce des gains de performances compris entre 15 et 25 %, difficile de ressentir une réelle différence entre les deux millésimes.

Le smartphone est fluide et permet d’utiliser les applications les plus gourmandes sans difficulté aucune. Même chose pour les jeux 3D, même si on ressent au bout de quelques minutes une certaine chauffe et donc des performances qui vont légèrement se dégrader. Le très éprouvant test de performance du Labo pourra peut-être nous permettre de voir ce qu’apporte réellement cette nouvelle génération de puce Qualcomm.

Samsung Galaxy Z Flip 5
©L’Éclaireur

Le Samsung Galaxy Z Flip 5 s’appuie sur l’interface One UI 5.1.1 et Android 13. Cette surcouche maison est toujours aussi réussie. Élégante, elle est réactive et offre de nombreuses possibilités de personnalisation. Une réussite que nous attendons au tournant au sujet de l’exploitation qui est faite de l’écran externe. Là, le tableau est plus mitigé, car Samsung a pris le parti de ne pas ouvrir celui-ci à toutes les applications à l’instar de Moto sur son Razr 40 Ultra.

Samsung Galaxy Z Flip 5
©L’Éclaireur

Le système est plus fermé afin de maintenir cet écran à un rôle secondaire avec lequel les interactions seront limitées. Nous retrouvons un système de widgets personnalisables, les notifications, une interface pour prendre des photos ou encore l’accès à quelques réglages rapides. Pour répondre à un SMS par exemple, il faudra se contenter de réponses rapides avec des messages prédéfinis. Une petite déception, même s’il est possible d’afficher quelques applications en activant la fonction idoine dans les fonctions « Labs » du smartphone. Cela sera possible pour Google Maps, Netflix, YouTube…

Le Samsung Galaxy Z Flip 5 recevra les quatre prochaines mises à jour d’Android, soit Android 14, 15, 16 et 17, ainsi que quatre années de mises à jour de sécurité.

Photo

Pour la photo, Samsung a choisi de reconduire les mêmes composants que sur la précédente génération avec donc un grand-angle armé d’un capteur de 12 mégapixels et d’une optique f/1,8 de 24 mm en équivalent argentique d’une part, et, d’autre part un ultra grand-angle également en 12 mégapixels avec un champ de capture de 123°.

Samsung Galaxy Z Flip 5
On retrouve ici le bleu du ciel typiquement Samsung.©L’Éclaireur

Si le hardware est le même, des différences pourraient toutefois être perceptibles en raison de l’évolution des traitements numériques. Dans les faits, les clichés sont très proches et on retrouve des traits communs à de nombreux smartphones de la marque. C’est notamment le cas des couleurs plutôt saturées qui flattent évidemment la rétine, mais c’est un parti pris qui pourra déplaire aux amateurs de photos naturelles. Toujours est-il que le Samsung Galaxy Z Flip 5 permet de prendre des clichés plutôt détaillés et dynamiques, avec en prime une mise au point précise et rapide. La nuit, le résultat est globalement convaincant malgré le bruit numérique qui vient dévorer quelques détails.

Samsung Galaxy Z Flip 5
©L’Éclaireur

L’ultra grand-angle se montre assez convaincant malgré des arguments techniques qui n’ont rien d’impressionnant. En journée, on notera toujours les couleurs flatteuses, mais aussi un piqué moindre que le capteur principal et une netteté aléatoire, surtout en périphérie. La nuit, le résultat est moyen, mais la photo finale se montre exploitable, du moins si on ne la regarde pas trop près.

Samsung Galaxy Z Flip 5
©L’Éclaireur

Bien entendu, le Samsung Galaxy Z Flip 5 passera entre les mains des spécialistes photo du Labo, qui vont effectuer une longue série de tests et mesures dont nous avons hâte d’avoir les résultats.

Samsung Galaxy Z Flip 5
©L’Éclaireur

La caméra frontale ne change pas non plus avec son capteur de 10 mégapixels. Le résultat est correct, mais il est possible d’utiliser les caméras dorsales en utilisant l’écran externe pour cadrer et le bouton de mise sous tension pour déclencher la prise de vue. Les selfies gagneront alors nettement en piqué et en dynamisme.

Le Samsung Galaxy Z Flip 5 est par ailleurs une excellente caméra produisant des vidéos en 4K à 60 images par seconde de grande qualité.

Samsung Galaxy Z Flip 5
En journée, le zoom numérique x2 s’en sort avec les honneurs.©L’Éclaireur

Autonomie

Une fois encore, Samsung se montre plutôt conservateur avec une batterie qui n’évolue pas, puisque sa capacité demeure figée à 3 700 mAh. Nous attendons avec impatience les résultats du protocole de tests du Labo pour voir si l’autonomie mesurée a tout de même évolué. Le Samsung Galaxy Z Flip 4 avait pu résister 9 h 52. Son successeur fera-t-il mieux ? En attendant, nous avons pu utiliser le smartphone une bonne journée, ce qui serait satisfaisant s’il se rechargeait rapidement.

Mais là non plus les choses n’évoluent pas, puisqu’il faut se contenter d’une puissance de 25 W. Avec un bloc secteur en notre possession – le Samsung Galaxy Z Flip 5 est livré sans –, nous avons pu effectuer une charge complète en 90 minutes environ. L’année dernière, son prédécesseur avait réclamé quasiment 1 h 40 dans cet exercice à l’issue des mesures du Labo beaucoup plus précises. La recharge sans fil en 15 W est également reconduite, tout comme la charge inversée 4,5 W.

Article rédigé par
Georges Prat
Georges Prat
Journaliste
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