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Citroën Ami : on a essayé cet « objet de mobilité urbaine »

05 janvier 2021
Par Mathieu Freitas
Citroën Ami : on a essayé cet "objet de mobilité urbaine"

En résumé

Malgré son petit format et son équipement modeste, le Citroën Ami parvient à proposer deux places dans un habitacle agréable, mais séduit surtout par sa facilité de prise en main. Ce véhicule conviendra surtout à ceux ayant la possibilité de le recharger facilement dans leur garage, ou aux citadins disposant de bornes de recharge près de chez eux. Ces bornes sont de plus en plus nombreuses dans les villes, et permettent également d’y stationner le véhicule la nuit, pendant qu’il recharge.

Notre test détaillé

Annoncé en début d’année, le Citroën Ami est désormais disponible à la vente. Alors, faut-il craquer pour ce petit véhicule 100 % électrique ? Nous l’avons essayé pour vous.

Nouveau venu dans l’offre de Citroën, Ami entend séduire les citadins par son concept original. N’allez surtout pas le qualifier de voiture ni même de voiturette. Soucieux de le différencier du reste de son offre, son constructeur préfère le présenter comme un “objet de mobilité urbaine”. Et pour cause ! Si Ami n’a d’autres choix que de circuler sur route avec ses quatre roues, c’est davantage aux vélos, trottinettes et gyroroues qui ont envahi les grandes villes au cours des dernières années qu’il entend faire concurrence. Avec sa petite motorisation 100 % électrique (6 kW, 8 CV), Ami doit permettre à quiconque possède un BSR, accessible dès 14 ans, de le conduire. C’est pour notre part avec un permis B et quelques années de conduite derrière nous que nous avons pris le volant de cet intrigant véhicule. Au moment d’embarquer, la démarche se fait, disons-le, hésitante. Avec sa carrosserie tout en plastique, mais que Citroën promet résistante aux chocs grâce à sa capacité à se déformer pour les absorber, Ami fait davantage penser à un jouet, et l’idée de se glisser dans le trafic parisien à son bord n’est pas très rassurante. Tant pis, on est là pour ça !

Citroën Ami

© Citroën

Petit, mais plutôt spacieux

On appuie sur la serrure placée à côté de la portière conducteur. Plop ! Elle est désormais débloquée, il n’y a plus qu’à tirer… vers l’arrière, puisqu’il s’agit d’une ouverture de type “suicide” – hommage aux premières 2 CV qui s’étend d’ailleurs aussi aux vitres, mais pas à la portière passager qui s’ouvre, elle, normalement. Ne reste plus qu’à prendre place. L’habitacle paraît finalement assez spacieux, et l’on remarque la présence de larges filets pour ranger de petites affaires contre l’intérieur des portes, alors qu’un pictogramme indique la présence d’un emplacement pour un bagage aux pieds du passager.

Citroën Ami

© LaboFnac

Si Ami n’a pas de coffre, les rangements s’avèrent suffisants, eu égard aux courts trajets auxquels elle se destine. Avec sa vitesse maximale de 45 km/h et son autonomie de 75 km, oubliez l’autoroute du soleil et autres voies rapides. On y trouve aussi de quoi ranger une veste derrière les sièges et des bacs type vide-poches sur le tableau de bord, autrement très épuré et lui aussi tout en plastique. C’est certain, ce n’est pas le grand luxe, et il ne faut pas attendre trop des équipements non plus d’ailleurs. Citroën est allé à l’essentiel. Au-dessus du volant, on retrouve un écran indiquant la vitesse et le niveau de batterie, ainsi que quelques commandes. Pas de système GPS ni multimédia embarqué ici. Le conducteur est invité à installer son smartphone sur le support prévu au centre du tableau de bord, qui inclut aussi un emplacement pour une enceinte Ultimate Ears Boom 3 vendue à part, tandis que seul le frein à main fait la séparation avec l’espace passager, légèrement en retrait toutefois. Point de levier de vitesse non plus, donc. Il a été remplacé par une simple ligne de boutons sur la gauche du siège conducteur. C’est peut-être d’ailleurs le plus perturbant pour qui a l’habitude de rouler en voiture.

Citroën Ami

© Citroën

Adapté au trafic urbain

En l’absence de vitesses, il n’y a qu’à enclencher la marche avant ou arrière – en appuyant sur la pédale de frein, en l’absence d’embrayage – et l’on n’a que peu besoin d’y revenir une fois lancé. Il ne reste plus alors qu’à jongler entre l’accélérateur et le frein et à tourner le volant pour piloter. On aurait certes apprécié une direction assistée, un ABS ou ne serait-ce que des clignotants qui s’éteignent automatiquement en redressant les roues. Cela reste très rudimentaire et, avec 8 CV sous le capot, les risques de perdre le contrôle du véhicule sont évidemment limités. Pour autant, et malgré un léger retard du moteur à l’actionnement de l’accélérateur, Ami se montre assez dynamique pour de la conduite urbaine, son poids de seulement 490 kg aidant sans doute.

Citroën Ami

© Citroën

À noter que son petit gabarit rend le véhicule de Citroën particulièrement facile à manœuvrer, mais est aussi idéal pour se faufiler dans les bouchons ,même si rien ne vaut évidemment un deux-roues dans ce dernier cas. Certains pourront d’ailleurs critiquer l’absence de rétroviseur central, mais les larges vitres tout autour de l’habitacle offrent une belle vision à 360°. Dommage en revanche que les vitres latérales ne s’ouvrent pas entièrement, et qu’aucun volet n’ait été prévu au niveau du toit panoramique pour masquer le soleil pouvant vite éblouir. Mais au moment de quitter Ami, ce sont surtout des sièges mieux rembourrés que l’on aurait appréciés, surtout après une balade somme toute plaisante dans l’ensemble.

Citroën Ami

© Citroën

Les éléments techniques

Caractéristiques

Dimensions : 2,41 m x 1,36 m x 1,52 m (longueur x largeur x hauteur)
Place(s) : 2
Poids : 490 kg avec la batterie
Moteur électrique : 6 kW, 8 CV
Vitesse : 45 km/h
Autonomie : 75 km avec une charge complète
Temps de charge : 3 h, sur une prise domestique 220 V

Citroën Ami

© LaboFnac

Disponible à l’achat ou en location

Ami est commercialisé à partir de 6 900 €, et éligible à un bonus écologique de 900 € (sous réserve d’une modification des règles en vigueur). Il est également possible d’en profiter pour 19,99 €/mois (valable pour Ami Ami après un 1er loyer de 3 541 €/mois en location longue durée sur 48 mois pour 10 000 km/an, bonus écologique non déduit) ainsi qu’avec Free2Move, le service d’autopartage du groupe PSA disponible à Paris avec (9,90 €/mois + 0,26 €/min) ou sans abonnement (0,39 €/min).

Des kits de personnalisation et des produits dérivés

Citroën propose six kits d’accessoires permettant de personnaliser Ami, dès l’achat ou par la suite. Ils incluent des enjoliveurs colorés et des stickers assortis pour l’extérieur, mais aussi des éléments pour apporter une touche de couleur à l’intérieur : bacs de rangement, tapis de sol, filets…

Des produits dérivés sont en outre proposés, à commencer par une édition Ami de l’enceinte BOOM 3 d’Ultimate Ears. Ils incluent aussi des portes-clés, des stylos, des carnets, ou encore des mugs et des vêtements.

Plus d’informations avec DAT@MI

Ami peut être connecté à un smartphone à l’aide du boîtier DAT@MI. Inclus dans les kits My Ami ou disponible séparément, il s’insère dans la prise diagnostic (OBD) du véhicule et fonctionne avec l’application My Citroën qui peut alors afficher diverses informations le concernant comme l’autonomie ou une estimation du temps de charge. Un système d’alertes est également prévu pour faciliter l’entretien, et il est d’ailleurs aussi possible de commander directement des pièces de rechange sur l’application, en plus de localiser les bornes de recharge publiques à proximité, ou encore d’accéder à des tutoriels, que vous pourrez retrouver sur la page YouTube du fabricant.

Conclusion

Malgré son petit format et son équipement modeste, le Citroën Ami parvient à proposer deux places dans un habitacle agréable, mais séduit surtout par sa facilité de prise en main. Ce véhicule conviendra surtout à ceux ayant la possibilité de le recharger facilement dans leur garage, ou aux citadins disposant de bornes de recharge près de chez eux. Ces bornes sont de plus en plus nombreuses dans les villes, et permettent également d’y stationner le véhicule la nuit, pendant qu’il recharge.

Article rédigé par
Mathieu Freitas
Mathieu Freitas
Journaliste