S’il n’excelle pas dans toutes les catégories, le Philips 50PUS8007-12 propose une expérience de visionnage équilibrée et de qualité.
En résumé
C’est toujours un pari de limiter son budget pour le choix d’un téléviseur. Mais, parfois, il est gagnant comme en témoigne le Philips 50PUS8007. Un modèle qui, certes, n’excelle pas dans toutes les catégories, mais qui propose une expérience de visionnage équilibrée et de qualité. On salue en premier lieu ce très bon contraste qui offre des noirs profonds, malgré une simple dalle LED, capable aussi d’afficher d’excellents dégradés de gris. Ceci étant, celle-ci manque d’uniformité avec des angles de vision qui pourraient être plus larges. L’image est alors moins lumineuse, moins colorée, avec des détails qui se perdent en route. On reste également plus prudents sur l’aspect colorimétrique, le gamut couvert étant assez modeste avec des couleurs qui ne sont pas toujours très justes. Alors que Philips ambitionne d’afficher une image « telle que le réalisateur l’a voulue », le Philips 50PUS8007-12 n’en a pas forcément les moyens.
Note technique
Les plus et les moins
- Très bon contraste
- Un écran progressif
- Léger manque d'uniformité
- Des couleurs un peu trop pâles
Détail des sous notes
Notre test détaillé
Prise en main et ergonomie
Avec le Philips 50PUS8007-12, le constructeur ambitionne une fois encore de proposer un téléviseur qui délivre une image telle que le réalisateur l’a voulue, non sans conserver un prix raisonnable. Comme son nom y fait référence, le Philips 50PUS8007-12 s’articule autour d’une dalle LED 4K UHD de 50 pouces. Il reprend le design très réussi de certains modèles plus haut de gamme de la marque, notamment OLED. On retrouve ainsi le cadre fin et les élégants petits pieds qui ont néanmoins l’inconvénient de ne pas suffisamment surélever le téléviseur. Il faudra donc trouver une astuce si vous voulez installer une barre de son, ou bien l’accrocher au mur.
Autre différence notable, le métal laisse ici la place au plastique noir mat, mais le Philips 50PUS8007-12 bénéficie néanmoins du système Ambilight exclusif à Philips. Il s’agit de trois bandes LED qui sont intégrées au dos du téléviseur, dont l’intensité et la couleur varient en fonction des images à l’écran. Le système renforce ainsi la sensation d’immersion tout en donnant l’impression que l’image est plus grande.
De la même façon, Philips n’a pas lésiné sur la connectique. En effet, le Philips 50PUS8007-12 profite de quatre entrées HDMI 2.0 dont une ARC, de deux ports USB, d’une sortie audio numérique optique, d’une sortie casque, d’un port Ethernet RJ45 et de connecteurs TV-satellite. Wifi et Bluetooth sont également de la partie. La partie audio est pour sa part plutôt modeste avec deux haut-parleurs de 10 W, même si le Dolby Atmos est pris en charge.
Enfin, Philips a opté pour Android TV 11 plutôt qu’un système d’exploitation autrement plus limité, comme c’est parfois le cas à ce niveau de prix. Idéal pour installer des applications depuis le Play Store ou pour utiliser Google Assistant.
Général
Contraste
Les téléviseurs Philips offrent généralement une compatibilité élargie aux formats HDR. C’est d’ailleurs également le cas avec le Philips 50PUS8007-12, qui prend en charge le HDR10+, le HLG et même le Dolby Vision standard. Pour autant, tous ont été désactivés lors des tests du Labo, ce qui permet de comparer les performances intrinsèques des téléviseurs.
Ainsi, le Philips 50PUS8007-12 affiche une luminosité de 207 cd/m2 dans l’axe, ce qui est très correct. Néanmoins, le TCL 50P735X1, qui a été testé dans le même temps et qui est encore plus abordable, affichait 279 cd/m2. La dalle LED du Philips 50PUS8007-12 reprend néanmoins le dessus quand on s’intéresse aux fuites de lumière qui sont générées en appliquant un cache sur l’écran. Celles-ci sont très contenues, avec un niveau de noir parfaitement uniforme de 0,025 cd/m2 sur les quatre côtés. C’est excellent, notamment pour afficher les scènes sombres.
Enfin, les noirs sont également plus profonds ici avec une valeur de 0,025 cd/m2 dans l’axe, contre 0,039 cd/m2 pour le modèle concurrent de TCL. Il en résulte un taux de contraste très satisfaisant de 8 280, qui justifie ainsi le prix légèrement plus élevé du téléviseur.
Progressivité
Pour évaluer la progressivité des téléviseurs, et donc leur fidélité, le Labo compare la courbe de gamma du signal vidéo de référence en entrée à celle du signal en sortie. Comme on peut le voir sur le graphique ci-dessous, les deux courbes sont globalement parallèles. Le Philips 50PUS8007-12 n’aura donc pas grand mal à restituer les dégradés de gris.
La deuxième partie du test de progressivité du Labo consiste à réaliser une série de mesures de directivité à partir de cinq zones d’observation, et avec un angle qui varie de 45 degrés. Ce test permet de simuler les différentes positions d’observation du téléviseur, comme si le téléspectateur était d’abord assis en face, puis sur le côté. On touche ici aux limites de la dalle LED du Philips 50PUS8007-12, qui voit sa luminosité littéralement chuter en passant de 207 cd/m2 dans l’axe à 60 cd/m2 dans l’angle gauche et 62 cd/m2 dans l’angle droit.
Directivité
Le test de directivité permet d’évaluer la dérive des couleurs en fonction du point d’observation. Pour ce faire, le Labo règle la luminosité sur la valeur maximale pendant toute la durée du test. Le balayage est réalisé sur plusieurs points avec des positions d’observation différentes. En procédant de la sorte, il est possible d’évaluer les angles de vision des téléviseurs, en se concentrant spécifiquement sur le niveau des noirs.
La luminosité du Philips 50PUS8007-12 est mise à mal dans les angles, et il en va de même pour le niveau de noir. Ce dernier passe de 0,025 cd/m2 dans l’axe à 0,05 cd/m2 tant dans l’angle droit que dans l’angle gauche. Outre les noirs qui tirent vers le gris, le taux de contraste est également impacté, avec une valeur de 1 017 dans l’angle gauche et de 1 107 dans l’angle droit – à comparer avec le taux de contraste de 8 280 pour ceux qui sont assis en face de l’écran. En clair, il est indispensable d’être assis dans l’axe pour tirer le meilleur du Philips 50PUS8007-12, qui fait tout de même bien mieux que le TCL 50P735X1 dans ce domaine.
Colorimétrie
Pour que le Philips 50PUS8007-12 puisse proposer une image « telle que le réalisateur l’a voulue », il est indispensable de revoir sa copie en matière de colorimétrie. En effet, le gamut couvert est bien trop modeste et les couleurs ne sont pas toujours très justes. Sur ce point, c’est clairement le TCL 50P735X1 qui prend l’ascendant.
Uniformité
Pour finir, le Philips 50PUS8007-12 affiche une luminosité qui est relativement uniforme sur toute sa dalle de 50 pouces. Le Labo a relevé un écart de 32 %, ce qui est très correct. En divisant la dalle en 35 zones de même taille, il est possible de relever l’emplacement du point le plus lumineux et le moins lumineux. Le maximum de 263 cd/m2 est atteint dans l’axe et sur la gauche de l’axe. À l’inverse, le point ou plutôt les points les moins lumineux se trouvent dans les coins droits avec 180 cd/m2.
Malheureusement, le Philips 50PUS8007-12 déçoit encore avec sa colorimétrie défaillante, cette fois en raison de son manque d’uniformité. En témoigne un delta U’V’ de 0,0065 contre 0,0045 chez TCL. On rappelle que plus ce chiffre est proche de zéro et plus les couleurs sont fidèles, ce qui n’est pas le cas ici.
Connectiques
Fonctionnalités
Consommation
Conclusion
C’est toujours un pari de limiter son budget pour le choix d’un téléviseur. Mais, parfois, il est gagnant comme en témoigne le Philips 50PUS8007. Un modèle qui, certes, n’excelle pas dans toutes les catégories, mais qui propose une expérience de visionnage équilibrée et de qualité. On salue en premier lieu ce très bon contraste qui offre des noirs profonds, malgré une simple dalle LED, capable aussi d’afficher d’excellents dégradés de gris. Ceci étant, celle-ci manque d’uniformité avec des angles de vision qui pourraient être plus larges. L’image est alors moins lumineuse, moins colorée, avec des détails qui se perdent en route. On reste également plus prudents sur l’aspect colorimétrique, le gamut couvert étant assez modeste avec des couleurs qui ne sont pas toujours très justes. Alors que Philips ambitionne d’afficher une image « telle que le réalisateur l’a voulue », le Philips 50PUS8007-12 n’en a pas forcément les moyens.