En résumé
Le Sony A7R IV, boîtier spécialisé dans les images de haute définition, vient une nouvelle fois témoigner du savoir-faire de Sony sur le marché de l’hybride plein format. L’appareil s’améliore sur plusieurs points en matière d’ergonomie (molettes plus simples à manipuler, bouton de verrouillage de la compensation d’exposition, poignée plus profonde, trappes rigides pour la connectique…), et s’est illustré lors de ce pré-test par d’exceptionnelles capacités de recadrage (jusqu’à 85 % au 28 mm). La restitution des détails est également exceptionnelle, puisqu’il est possible de distinguer les plus fins détails de notre scène test sur toutes les matières. Il faut ajouter à cela une rafale à 10 im/s et un suivi AF redoutable pour ce boîtier dont les fichiers JPEG frôlent pourtant les 30 Mo. Il s’agira maintenant de confirmer ces performances lors d’un test avec un modèle issu de notre stock.
Le test suivant a été réalisé à partir d’un exemplaire prêté par Sony, en avant-première. Il n’a donc pas été fait à partir d’un produit du stock, comme c’est habituellement le cas. Nous referons bien entendu un test complet à partir d’un produit issu du stock dès que possible, que vous pourrez lire sur LaboFnac.com.
Note technique
Les plus et les moins
- Grandes capacités de recadrage
- Excellente restitution des détails
- Une ergonomie améliorée
- Suivi Eye AF disponible en vidéo 4K
- Les écrans Sony mériteraient de s'améliorer
Notre test détaillé
Alors que tout le monde attendait la sortie de l’A7S III, Sony a bousculé le programme en présentant un A7R IV doté d’un capteur de 61 mégapixels. Un appareil que nous avons fait passer par notre Labo pour un pré-test – l’appareil étant prêté par la marque et non issu de notre stock – afin de voir si le Nippon continue d’exceller.
Le test suivant a été réalisé à partir d’un exemplaire prêté par Sony, en avant-première. Il n’a donc pas été fait à partir d’un produit du stock, comme c’est habituellement le cas. Nous referons bien entendu un test complet à partir d’un produit issu du stock dès que possible, que vous pourrez lire sur LaboFnac.com.
Leader sur le marché de l’hybride plein format, Sony continue d’observer la concurrence de loin et d’améliorer ses boîtiers. Et alors que les Nikon Z7 et Panasonic Lumix S1R se sont équipés de capteurs de 45 mégapixels, Sony frappe plus fort avec un modèle CMOS Exmor R de 61 millions de pixels, qui promet théoriquement d’offrir de grandes capacités de résolution. Sony associe comme toujours ce capteur à son dernier processeur Bionz X, le couple parvenant d’ailleurs à shooter une rafale allant jusqu’à 10 images par seconde. Il faudra évidemment opter pour une carte mémoire de dernière génération pour être sûr d’en profiter pleinement.
La marque nippone annonce aussi une amélioration de son système de stabilisation sur 5 axes. Il propose en outre le mode Multi Shift qui permet d’assembler de 4 à 16 images pour former un fichier final de 240 millions de pixels. L’appareil offre une sensibilité allant de 100 à 32 000 ISO, pouvant s’étendre de 50 à 102 400 ISO au besoin.
L’A7R IV profite d’un autofocus à détection de phase à 567 points (et 425 points pour la détection de contraste) couvrant 74 % du capteur. Très bonne nouvelle : le système Eye AF permettant de suivre le regard du sujet en continu est de la partie. L’Alpha 7R IV filme en 4K (3 840 x 2 160 pixels) et le constructeur propose ses profils S-Log 2 et S-Log 3. Le boîtier inclut les Wi-Fi 2,4 et 5 GHz.
Le design et l’ergonomie
Depuis son premier Alpha 7, le dessin du boîtier n’a pas évolué de manière notable. Le constructeur nippon se contente de disséminer quelques légères améliorations au fil des séries, mais cet A7R IV montre quelques évolutions que l’on retrouve d’ailleurs sur le très récent Alpha 9 Mark II. On peut citer le joystick – toujours placé au même endroit – qui est cette fois plus large et plus confortable. Un bouton de verrouillage de la compensation d’exposition fait son apparition, et évite de déplacer la molette par inadvertance, d’autant que celle-ci est plutôt souple. Avec l’A7 III, nous avons reproché à la marque de placer les molettes supérieures loin de la bordure, ce qui ne facilitait pas leur manipulation. Ici, ces molettes sont idéalement placées, ce qui rend son utilisation plus confortable et plus simple.
Destiné à des semi-professionnels voire à des professionnels, cet appareil est voué à être utilisé avec quelques accessoires. Sony a donc rendu ses trappes de connectique plus rigides, ce qui évite qu’elles ne tombent les unes sur les autres, ce qui avait tendance à nous agacer auparavant. Une fois ouvertes, elles restent en place et rendent donc l’accès à ces connecteurs plus pratiques. C’est une jolie évolution. On relève toutefois que la trappe pour cartes SD perd le bouton de verrouillage que nous avions apprécié. Pour compenser, Sony certifie ses deux ports UHS-II.
Un changement ergonomique qui ne se voit pas tout de suite concerne le viseur OLED Tru-finder UXGA qui passe ici à 5,76 millions de points et vient jouer des coudes avec celui du Panasonic Lumix S1. Pour autant, la différence avec celui de l’A7 III ne nous a pas semblé flagrante. Il est en tout cas suffisamment large pour être confortable, lumineux, et peut être paramétré sur une cadence de 120 images par seconde. Le constructeur conserve aussi l’écran TFT LCD de 1,44 million de points de l’A7R III, alors que celui-ci était retombé à 961 000 points sur l’A7 III, certainement dans un souci de faire baisser les coûts de production. Un écran qui propose un mode temps ensoleillé qui compensera une luminosité de base un peu faiblarde par grand soleil. Il nous faut admettre que les écrans proposés sur les boîtiers Sony ne sont pas ceux qui nous ont le plus séduits ces dernières années. Mentionnons le Canon EOS R qui propose un écran de 2,1 millions de points, vraiment confortable lorsqu’il s’agit de contrôler rapidement la qualité d’un cliché.
À la prise en main, certains pourront trouver l’Alpha 7R IV plus agréable à manier. En effet, Sony a fait gagner quelques millimètres de profondeur à la poignée du boîtier, ce qui rend sa manipulation plus sûre et plus ferme. Sony évoque également un boîtier en alliage de magnésium amélioré, qui confère à cet A7R IV une meilleure résistance aux conditions climatiques difficiles.
Connectiques
La connectique de cet appareil se compose d’un port USB-C, d’un connecteur micro HDMI type D, d’un port micro USB, d’une prise casque mini jack stéréo 3,5 mm, d’une prise microphone, ainsi que d’une prise synchro flash. L’A7R IV est compatible Wi-Fi 802.11b/g/n (2,4 GHz), Bluetooth (v4.1) et NFC. Comme les autres boîtiers de la gamme, une application permet de piloter le produit mais celle-ci est désormais baptisée Imaging Edge.
Résolution
Rappelons que le Sony A7R IV est équipé d’un capteur CMOS Exmor R plein format de 61 millions de pixels, associé à un processeur d’image Bionz X. Il a ici été testé avec l’optique Sony FE 24-70 mm f/2,8 GM qui appartient au catalogue haut de gamme d’optiques G Master de la marque. Et autant dire que l’association s’est montrée excellente sur ce pré-test, où les résultats sont tout bonnement excellents, et à toutes les focales.
Appareil qu’on imagine destiné à des shootings de mode, par exemple, et impliquant des grands tirages, l’A7R IV propose des capacités de recadrage exceptionnelles. C’est particulièrement le cas au 28 mm, où le recadrage possible sans dégradation visible de la qualité d’image est de 86 %. Cela signifie qu’il est possible de ne conserver qu’une toute petite partie de l’image et d’en faire un tirage 20 x 30 cm de qualité si le besoin se présente. En plus, le centrage et l’homogénéité des images sont excellents, et ce à toutes les focales mesurées. Si c’est au 28 mm que l’appareil se montre le plus brillant, les résultats obtenus au 50 et au 70 mm sont également très bons, avec 63 et 71 % de recadrage possible. Là aussi, de forts rognages sont possibles sans crainte de dégradation visible de l’image, au centre comme au bord de l’image.
Restitution des détails
Pour évaluer la sensibilité, nous soumettons notre scène test aux appareils photo afin d’évaluer leur niveau de restitution des détails en situation. Cette scène test se compose de modules avec différentes matières, textures et couleurs, tandis que la situation choisie correspond à un niveau d’éclairement moyen (500 Lux), équivalent à celui d’un salon en lumière tamisée.
Comme attendu, cet A7R IV – et son optique associée – est un produit d’exception en matière de restitution des détails. Pour faire simple : il s’adapte à toutes les matières et toutes les situations, sans faiblesse apparente. On peut par exemple lire aisément jusqu’au corps 5 du texte, ou distinguer les plus fines fibres végétales. La restitution des trames de tissu nous semble vraiment illustrer les compétences de ce boîtier qui plaira à ceux qui travaillent sur d’infimes détails des images.
N’hésitez pas à cliquer sur notre scène test pour l’afficher en pleine page.
Qualités optiques
Le Sony A7R IV est donc associé à l’optique FE 24-70 mm F2.8 GM qui appartient à la série G Master. Il s’agit d’un zoom standard de haute qualité, qui pèse d’ailleurs 886 grammes. La formule optique repose sur 18 éléments répartis en 13 groupes, et d’un diaphragme circulaire à 9 lamelles. Il propose une ouverture constante à f/2.8 sur l’ensemble de la plage focale. Comme attendu, on ne remarque aucun défaut significatif, que ce soit en matière d’astigmatisme, de distorsion géométrique ou d’aberrations chromatiques.
La vidéo
C’est l’A7S qui est régulièrement plébiscité par les vidéastes, mais l’A7R IV possède tout de même de jolies armes, même s’il n’est pas le boîtier expert le plus séduisant du marché en vidéo. L’A7R IV enregistre des vidéos en 4K à 30 images par seconde, avec la présence des profils S-Log 2 et S-Log 3. Notons que le Lumix S1R filme quant à lui à 60 images par seconde.
Bonne nouvelle : la détection et le suivi EyeAF sont maintenant disponibles en vidéo 4K/UHD, ce qui va faciliter le travail des vidéastes.
Galerie d’images
Cette galerie d’images a été réalisé avec un Alpha 7R IV associé à une optique 70-200 mm. Elle n’est donc pas parfaitement représentative du 24-70 mm, censé être plus doué encore.
Conclusion
Le Sony A7R IV, boîtier spécialisé dans les images de haute définition, vient une nouvelle fois témoigner du savoir-faire de Sony sur le marché de l’hybride plein format. L’appareil s’améliore sur plusieurs points en matière d’ergonomie (molettes plus simples à manipuler, bouton de verrouillage de la compensation d’exposition, poignée plus profonde, trappes rigides pour la connectique…), et s’est illustré lors de ce pré-test par d’exceptionnelles capacités de recadrage (jusqu’à 85 % au 28 mm). La restitution des détails est également exceptionnelle, puisqu’il est possible de distinguer les plus fins détails de notre scène test sur toutes les matières. Il faut ajouter à cela une rafale à 10 im/s et un suivi AF redoutable pour ce boîtier dont les fichiers JPEG frôlent pourtant les 30 Mo. Il s’agira maintenant de confirmer ces performances lors d’un test avec un modèle issu de notre stock.
Le test suivant a été réalisé à partir d’un exemplaire prêté par Sony, en avant-première. Il n’a donc pas été fait à partir d’un produit du stock, comme c’est habituellement le cas. Nous referons bien entendu un test complet à partir d’un produit issu du stock dès que possible, que vous pourrez lire sur LaboFnac.com.