Après l’avoir essayé pendant deux heures, nous avons reçu le casque gaming Stealth Pro de Turtle Beach. Quel verdict après notre prise en main ?
En résumé
En résumé, ce casque gaming Turtle Beach Stealth Pro ne nous a pas totalement convaincus. Oui, le casque est puissant et délivre un excellent son dans les oreilles, que ce soit en jeu ou en écoutant de la musique. Mais les fonctionnalités ajoutées pour justifier ce positionnement haut de gamme du produit, ont eu toutes les peines du monde à montrer leur véritable utilité ainsi que leur fiabilité. À près de 330 €, nous aurions également préféré avoir affaire à un casque à l’autonomie bien supérieure et à la conception pensée entièrement vers le confort. Celle-ci aurait pu être réussie si l’arceau de tête n’avait pas été aussi fin. Le casque aurait pu se présenter comme un digne représentant de sa gamme, si Turtle Beach avait visé celle d’en dessous. Ici, pour un haut de gamme, à ce prix, la marque passe à côté de son sujet.
Note technique
Les plus et les moins
- Les coussins d'oreille confortables
- Globalement, une bonne expérience sonore
- Simple d'utilisation
- Une autonomie trop faible
- Des fonctions trop « gadget »
- L'arceau trop fin
- Le logiciel dédié limité
Notre prise en main détaillée
Il est assez difficile de développer plus sur un casque dont nous gardons peu ou prou les mêmes impressions suite à un essai de deux heures ou de plusieurs jours. Tout au plus pouvons-nous apporter plus de précisions sur des points que nous avions déjà évoqués lors de notre première prise en main. Mais avant de livrer notre verdict, refaisons un petit tour du propriétaire.
Le casque gaming Stealth Pro de Turtle Beach est compatible avec les ordinateurs, PlayStation 5 et 4, Xbox One et Xbox Series X|S, Nintendo Switch ou encore les appareils mobiles comme les smartphones ou les tablettes. Le casque vient en deux versions au choix. Une optimisée pour les consoles Xbox, et une pour les consoles PlayStation, puisque les deux constructeurs n’ont pas les mêmes demandes techniques. Le casque est livré avec un émetteur sans fil que l’on vient brancher en USB à la console ou le PC, ainsi que deux batteries. L’émetteur sert également de station de recharge des batteries. Le microphone peut être retiré à tout moment.
Prise en main et ergonomie
Lors de notre première approche avec le casque, nous avions été saisis par sa taille imposante, qui dénotait complétement avec son nom Stealth (Furtif en anglais). Et effectivement, sur un bureau, l’appareil va prendre une certaine place. Ajoutez à cela l’espace requis pour poser l’émetteur ainsi qu’un éventuel support pour y déposer le casque, et l’on se rend vite compte que notre bureau n’est pas si grand que cela.
Contrairement à d’autres casques de la marque, ce Stealth Pro haut de gamme (on rappelle le prix de vente conseillé à 329,99 €) arbore une conception assez sobre majoritairement composée de plastique noir parsemée de quelques touches de gris mat. Si les coussins qui enveloppent toute l’oreille se retrouvent confortables pendant une utilisation prolongée du casque, on regrettera cependant ce choix d’avoir opté pour un arceau trop fin à poser au-dessus du crâne. On peut éprouver à la longue quelques gênes liées à la plus forte pression exercée par le poids du casque.
Le microphone dispose d’une fonctionnalité très utile. Placé devant la bouche, celui-ci s’active automatiquement. Il se coupe dès qu’on le relève sur le côté de l’oreille. En revanche, le son émis semble très décevant, selon plusieurs personnes avec qui nous avons pu échanger par micro. La qualité serait beaucoup moins claire et moins précise que le casque gaming Hyper X que nous utilisons au quotidien, sorti il y a plus de trois ans et se vendant une centaine d’euros.
Le micro capte tout de même les voix d’assez loin dans son sillage direct et dispose d’une bonne technologie antibruit permettant de ne pas faire subir les sons alentour aux personnes avec lesquelles on communique.
Le Stealth Pro est équipé d’une série de boutons sur son écouteur droit, à l’instar du récent Arctis Nova Pro Wireless de SteelSeries. Un permet d’allumer et éteindre l’appareil, l’autre active le Bluetooth et un troisième met en marche le SuperHuman Hearing. Une fonctionnalité permettant de rehausser certains sons en jeu – nous y reviendrons. La roulette de gestion du son (son contrôle par défaut) se situe, elle, sur la face externe de l’écouteur droit. Il suffit de tourner la coque pour régler le volume dans les oreilles. Nous confirmons après cette prise en main un temps de réponse un poil trop long. Enfin, le bouton d’activation de la réduction de bruit active (là encore par défaut, mais sa fonction peut être réassignée) est placé au milieu de l’écouteur, accessible via l’index.
La batterie, elle, se situe dans l’écouteur gauche, accessible via un panneau aimanté à retirer. De plus en plus de casques gaming haut de gamme font appel à cette méthode.
Le boitier émetteur
Comme nous l’avons dit plus haut, le boitier émetteur du Stealth Pro est également imposant. L’objet, circulaire, ne présente de plus qu’une finition des plus banales en plastique gris foncé détonnant avec le design et les couleurs du casque. Le boitier sert donc à recharger la batterie supplémentaire, mais aussi à établir sur quelle plate-forme nous utilisons le casque. Pour cette prise en main, nous avons reçu un modèle Stealth Pro PlayStation. Il suffit de régler un bouton pour le positionner sur PS ou PC, en fonction de ce que l’on désire.
Le boitier est également doté d’un port d’alimentation USB-C et d’un port USB en plus, dédié uniquement à la recharge de la batterie au besoin. Un bandeau LED effectuant le tour de l’objet nous indique l’état global.
Les performances constatées
En attendant d’éventuelles mesures plus poussées du casque par notre Labo, nous avons pu effectuer quelques observations des performances du Stealth Pro dans diverses utilisations (jeux vidéo solo et multijoueur, films et séries, musique). Précisons que nous ne l’avons utilisé que sur PC et sur un smartphone via le Bluetooth.
Oui, le casque semble puissant et parvient à nous immerger complétement dans un jeu ou de la musique, avec le son suffisamment bien réglé. Pour une utilisation basique, le Stealth Pro suffit amplement et propose de très bonnes choses. Mais il s’agit d’un casque haut de gamme, qui veut se démarquer par ses à côté.
Par exemple, et comme nous le soulignions lors de notre première prise en main, la réduction de bruit active n’a que bien peu d’utilité, selon nous, et provoque de plus un léger malaise au niveau des oreilles, comme si nous nous retrouvions soudainement dans un tunnel de montagne. De son côté, le SuperHuman Hearing n’a pas fait ses preuves, en tout cas sur les jeux vidéo compétitifs sur lesquels nous l’avons essayé (Overwatch 2 et Apex Legends). La spatialisation du son nous a parue aléatoire, nous proposant tantôt des tirs d’armes proches alors qu’ils ne l’étaient pas, ou lointains alors qu’ils étaient proches.
Nous pouvions régler quels genres de sons augmenter pour cette fonctionnalité via le logiciel de contrôle Turtle Beach Audio Hub. Si celui-ci propose un certain nombre de réglages, dont des profils pré-établis, on en voit cependant rapidement les limites. De plus, soulignons que, à l’heure où nous écrivons ces lignes, le logiciel ne veut plus fonctionner depuis une mise à jour qui ne désire pas s’installer correctement.
Nous avons enfin noté plusieurs moments où le son du casque sautait sans raison. La batterie était pleine, l’émetteur à seulement quelques centimètres, bien branché, et pourtant le son bégayait pendant plusieurs dizaines de minutes, qu’importent les tentatives d’éteindre et rallumer le casque. Nous avions repéré un problème similaire lors de notre premier essai et nous pouvons confirmer qu’il ne vient pas de l’état de la batterie donc.
L’autonomie
Là encore, c’est un constat plutôt mitigé. D’une part, la présence de deux batteries livrées avec le casque permet une rotation constante. Il est alors quasiment techniquement impossible d’être à court de batterie. Mais ce point fort est immédiatement contrasté par le fait que les batteries ne proposent que 12 h d’autonomie chacune en utilisation standard. Bien moins lorsque la réduction de bruit est activée, en jouant avec le SuperHuman Hearing ou en utilisant le casque en Bluetooth. Ce n’est pas nécessairement un problème en soi si l’utilisateur ou l’utilisatrice ne se sert du casque que pour ses sessions de gaming le soir. En revanche, une personne décidant d’en faire son casque principal pour la journée en verra rapidement les limites.
Nous soulignerons la rapidité et la facilité de changement de la batterie dans le casque. Tout a été conçu pour des changements rapides afin de faire perdre le moins de temps possible entre deux parties de jeu par exemple.
