Un téléviseur 4K Ultra HD de 50 pouces pour moins de 500 euros, c’est ce que propose Philips avec le 50PUS6503. Nous avons pu le tester en Labo. Bilan dans les lignes qui suivent.
En résumé
Bonne surprise que ce Philips 50PUS6503. Il fait certes l’impasse sur certains raffinements tels que le fameux système Ambilight exclusif de Philips ou encore Android TV. Pour autant, son système SAPHI bien que basique, remplit parfaitement sa tâche, donnant accès aux incontournables tels que YouTube et Netflix, par exemple. La connectique ne manque de rien, hormis du Bluetooth, et la qualité des images est très correcte, surtout à ce niveau de prix.
Note technique
Les plus et les moins
- Le rapport qualité/prix
- La connectique
- La directivité marquée
- L’uniformité décevante
Détail des sous notes
Notre test détaillé
L’ergonomie et le design
Pour qui veut s’équiper avec un téléviseur 4K Ultra HD de 50 pouces sans dépenser plus de 500 euros, le Philips 50PUS6503 semble être un modèle tout indiqué. Son design n’est pas sans rappeler celui du Philips OLED 803 positionné en haut de gamme, en particulier avec les deux pieds rectangulaires et très discrets. Mais vu le prix du téléviseur, point de finition en aluminium ici, et ses bords noirs sont relativement épais. On pourra néanmoins s’en contenter, d’autant que la finition de l’objet semble soignée.
Notez qu’une fois qu’il est posé sur un meuble, l’écran du Philips 50PUS6503 est positionné plutôt bas. Si vous êtes déjà équipé d’une barre son ou que vous prévoyez d’en acheter une pour booster la partie audio du téléviseur, celle-ci viendra occulter le bas de l’image. La partie son du Philips 50PUS6503 justement est assurée par deux haut-parleurs de 10 W chacun. Une solution qu’on retrouve sur la plupart des modèles sur ce segment de prix. Philips propose en outre ses systèmes de traitement audio maison avec Clear Sound et Smart Sound. Clear Sound a pour but d’améliorer la netteté des voix, tandis que Smart Sound s’avèrera bien utile lors des coupures publicitaires, afin de réduire les écarts de volume.
Le Philips 50PUS6503 a beau être un téléviseur d’entrée de gamme, il est plutôt bien équipé en matière de connectique. Ainsi, il dispose de trois entrées HDMI (dont une ARC), de deux ports USB, d’une entrée composante, d’une sortie audio numérique optique, d’une entrée audio, d’une sortie casque et d’une interface CI+. L’accès à Internet est possible via un port Ethernet RJ45 ou la connexion Wi-Fi n.
Entrée de gamme oblige, il a fallu faire des concessions. Pas d’Ambilight ici, et Philips propose uniquement son système SAPHI plutôt qu’Android TV, réservé à ses téléviseurs de milieu/haut de gamme. Bien que très basique, celui-ci permet tout de même de profiter de Netflix (un bouton d’accès direct est d’ailleurs intégré sur la télécommande), ou encore de consulter des fichiers stockés sur un support amovible connecté à l’un des deux ports USB. Pour ce faire, les fichiers les plus courants sont reconnus, et notamment le MKV, MWV9 et MP4 pour la vidéo, AAC, MP3 WMA et WAV pour l’audio, et JPEG ou encore BMP pour les photos. Largement de quoi couvrir tous les usages, donc.
Les contrastes
Le Philips 50PUS6503 est équipé d’une dalle LED 4K Ultra HD de 3 840 x 2 160 pixels. Nous avons évalué son taux de contraste à partir d’une mesure d’homogénéité, puis d’une mesure de zonage en utilisant une mire à damier. Nous avons relevé une luminosité correcte de 277 cd/m2 au centre de la dalle. Les noirs sont également corrects pour un téléviseur de ce type, avec 0,051 cd/m2.
Le Philips 50PUS6503 gère également bien les fuites de lumière qui s’avèrent plutôt homogènes. En effet, nous avons mesuré un niveau de noir de 0,116 cd/m2 au-dessus de notre cache appliqué sur la dalle, 0,104 cd/m2 à droite, 0,116 cd/m2 à gauche, et 0,101 cd/m2 en bas. Certes les valeurs ne sont pas extraordinaires, mais l’ensemble a le mérite d’être cohérent.
Enfin, le zonage est moyen, puisque nous avons noté un niveau de blanc sur le noir de 5431. L’ensemble confère une note très correcte au Philips 50PUS6503 en matière de contraste. Pas mal pour un téléviseur à moins de 500 euros.
La progressivité
Le téléviseur nous a également surpris dans sa manière de gérer la progressivité des images. Pour rappel, celle-ci est évaluée en effectuant un relevé du niveau de lumière émis en fonction du niveau de pilotage de la dalle. Dit plus simplement, il s’agit de comparer le signal vidéo en entrée et en sortie en apposant les courbes de gamma. Et comme on peut le voir ci-dessous, celles-ci sont relativement proches, preuve de la fidélité du traitement vidéo du Philips 50PUS6503.
Nous avons aussi pour habitude d’effectuer des mesures de directivité sous cinq angles d’observation qui varient de 45 degrés. L’objectif est de simuler les différentes positions d’observation du téléviseur, par exemple lorsque vous êtes assis sur le côté ou par terre, juste devant. La directivité est visible, en raison d’une perte importante de luminosité dans les angles. Nous avons relevé 61 cd/m2 sur la gauche de la dalle et 66 cd/m2 sur la droite. Pour rappel, celle-ci est de 277 cd/m2 dans l’axe du téléviseur.
La directivité
Le test de directivité a pour but d’évaluer la dérive des couleurs couleur en fonction du point d’observation. Pour ce faire, la luminosité est réglée sur la valeur maximale et elle ne varie pas durant les mesures. Le balayage est réalisé sur plusieurs points avec des positions d’observation différentes.
Le niveau de noir dans les angles est très moyen. On passe de 0,051 cd/m2 dans l’axe à 0,415 cd/m2 à gauche et 0,448 cd/m2 à droite. Il en va de même pour le taux de contraste qui s’écroule littéralement, passant de 5431 dans l’axe à 147 sur les deux côtés. Le Philips 50PUS6503 se rattrape néanmoins avec un écart limité de la colorimétrie. Quoi qu’il en soit, on vous recommande de vous asseoir dans l’axe pour profiter de la meilleure qualité d’image possible.
La colorimétrie
À propos de couleurs, le Philips 50PUS6503 se débrouille là aussi plutôt bien eu égard à son prix. Certes, il couvre à peine le triangle EBU de référence, mais la dérive est très contenue et surtout marquée dans les bleus. Un bon résultat pour ce niveau de prix, là encore.
L’uniformité
En revanche, pas de miracle du côté de l’uniformité de la dalle. L’écart d’uniformité de luminance est pourtant très correct, avec 33 % seulement. Ainsi, lorsque nous divisons la dalle en 35 zones de taille égale pour mesurer la luminosité maximale et minimale, le Philips 50PUS6503 atteint 276 cd/m2 juste à gauche du centre de la dalle, et 185 cd/m2 dans le coin supérieur droit.
Mais comme souvent, l’écart d’uniformité de chrominance est autrement plus conséquent avec un delta U’V’ de 0,0103. Une valeur relativement importante quand on sait que plus ce chiffre est proche de zéro et plus les couleurs sont fidèles. Ce qui n’est le cas en ce qui concerne le Philips 50PUS6503.
Conclusion
Bonne surprise que ce Philips 50PUS6503. Il fait certes l’impasse sur certains raffinements tels que le fameux système Ambilight exclusif de Philips ou encore Android TV. Pour autant, son système SAPHI bien que basique, remplit parfaitement sa tâche, donnant accès aux incontournables tels que YouTube et Netflix, par exemple. La connectique ne manque de rien, hormis du Bluetooth, et la qualité des images est très correcte, surtout à ce niveau de prix.