Prise en main du Détecteur de fumée intelligent de Netatmo : l’incontournable de la maison se fait connecté

Notre test détaillé

Netatmo a récemment enrichi son catalogue d’objets connectés pour la maison d’un détecteur de fumée intelligent. Connecté en WiFi et Bluetooth Low-Energy, celui-ci promet l’envoi de notifications à distance. Découverte.

Netatmo a beau s’être fait connaître par sa station météo âgée désormais de six ans, la marque française a eu tôt fait de s’inviter à l’intérieur des maisons par le biais de divers objets connectés. Caméra de surveillance, thermostat connecté, vannes thermostatiques, capteur de qualité de l’air, fenêtres de toit automatisées… Du chauffage à la sécurité, son écosystème s’est à tel point développé qu’il a conduit le spécialiste des installations électriques Legrand à inclure, en novembre 2018, Netatmo au sein de son groupe.

Le produit qui nous intéresse ici n’est pas le plus complexe, mais est néanmoins incontournable, puisque tout logement doit en être équipé. Le détecteur de fumée intelligent de Netatmo, disponible depuis cet automne, vise à combiner la simplicité d’un produit qui est avant tout destiné à ne pas “servir” et l’aspect pratique de la domotique. Nous l’avons donc essayé.

 

© Fahim Alloul / LaboFnac

La mise en service

Le détecteur de fumée intelligent de Netatmo ressemble peu ou prou à ses concurrents, avec toutefois une petite touche design bienvenue. Le plastique blanc qui équipe le boîtier respire la qualité, et l’ouverture de son coffret contient une bonne surprise : outre les indications relatives aux emplacements recommandés pour l’appareil, un kit de fixation est fourni. Pas la peine donc d’investir dans la visserie nécessaire (deux vis et deux chevilles). La marque se veut simple, et l’opération est en ce sens réussie : il suffit de visser le capot du capteur sur sa base, une fois celle-ci fixée au mur ou au plafond, et de suivre les étapes indiquées. En cinq minutes chrono, l’appareil est fonctionnel.

© Fahim Alloul / LaboFnac

Pour mettre le détecteur de fumée en route, si l’utilisateur ne possède aucun autre appareil Netatmo, il est nécessaire de créer un compte utilisateur sur l’application Netatmo Security (disponible sur le Play Store et l’App Store). C’est d’ailleurs probablement l’étape la plus longue de l’installation. Une fois le compte créé et la connexion WiFi avec la box du domicile établie (en WiFi 802.11 b/g/n 2,4 GHz), il vous sera demandé de sélectionner l’appareil, parmi l’ensemble des produits compatibles avec l’app, que vous avez installé, ce qui n’a posé aucun problème lors de notre mise en service. Un témoin lumineux sur le boîtier, bien visible, assure par ailleurs que l’appareil est opérationnel.

© Fahim Alloul / LaboFnac

À l’usage

Simple à installer, le détecteur de fumée intelligent l’est tout autant à utiliser. L’application permet de recevoir des notifications sur smartphone en cas de détection de fumée : l’idée est donc de pouvoir réagir rapidement même en cas d’absence du domicile. L’alarme est pourvue d’une sonnerie d’un niveau de 85 dB, ce qui constitue le seuil légal en France. Pour la désactiver, deux solutions s’offrent à l’utilisateur : il peut la couper depuis son application mobile ou bien appuyer sur le boîtier, celui-ci étant cliquable et faisant office d’interrupteur.

© Netatmo / capture d’écran

Pour vérifier que le détecteur fonctionne, Netatmo propose un système de déclenchement manuel de l’alarme, à un niveau sonore moindre, que son application invite à réaliser dès l’installation de l’appareil. La marque conseille de le réaliser au moins une fois par an, et l’application permet de définir des rappels afin de ne pas l’oublier. Toujours sur cette application, un pictogramme indique si et quand ledit test a été réalisé. Même combat d’ailleurs pour le niveau de batterie et la connexion WiFi, sans oublier – tout de même – la fumée. Il est à noter à ce titre que même sans WiFi, la détection de fumée fonctionne, mais sera associée à la sirène du boîtier, sans envoi de notification mobile. Nous avons de notre côté déclenché l’alarme afin de vérifier le fonctionnement du système de notification : quelques secondes après le déclenchement du signal sonore, la notification est envoyée au smartphone. Comme indiqué plus tôt, il est ensuite possible de couper l’alarme depuis ce dernier si vous n’êtes pas à proximité (ou n’avez pas d’escabeau sous la main).

© Netatmo / capture d’écran

Le détecteur est conçu pour fonctionner environ 10 ans, tant au niveau matériel qu’en termes d’alimentation. Les piles qu’il contient sont donc inamovibles, et lorsqu’elles sont épuisées, il faudra tout bonnement remplacer l’appareil : c’est un classique, les piles scellées étant généralement prévues pour fonctionner une décennie (durée de vie recommandée par les autorités) dans un appareil demandant un remplacement complet à leur extinction. S’il semble difficile d’anticiper une panne de piles, l’avantage de faire appel à un modèle connecté tient à ce que l’application permet de vérifier le niveau de la batterie. C’est donc par le biais d’une notification que l’utilisateur sera averti de la nécessité de remplacer son appareil. Notez également qu’il est compatible Apple HomeKit, pour éventuellement lancer une vérification de fonctionnement en passant par Siri. Il fonctionne également avec le service IFTTT, ce qui autorise, au besoin, la création de scénarios en lien avec le détecteur de fumée.

Netatmo vs Nest…

Netatmo est loin d’être le seul à proposer un détecteur de fumée connectée. Son principal concurrent, Nest, fait de même. Alors que la marque française ne propose qu’un capteur de fumée optique (cellule photoélectrique), son concurrent propose au sein de son système Protect un détecteur de monoxyde de carbone, mais aussi des interactions vocales permettant notamment de bénéficier de l’analyse de la fumée détectée. Tout cela a néanmoins un prix pesant à hauteur de 30 % sur l’ardoise finale de l’appareil : le détecteur de fumée intelligent de Netatmo se situe sous le seuil psychologique des 100 euros, tandis que son compétiteur coûte 129 euros.