En résumé
Attendue de longue date, cette Boom 3 ne déçoit pas, mais ne convainc pas totalement non plus. À trop se concentrer sur l’aspect pratique, Ultimate Ears semble avoir négligé la fonction principale d’une enceinte. Les performances audio, bien que satisfaisantes, sont à peine meilleures que celles d’une Boom 2 sortie il y a trois ans, et certainement pas suffisantes pour permettre à son héritière de se démarquer sur le marché des enceintes nomades, aujourd’hui bien plus concurrentiel. La Boom 3 manque encore de puissance, et peine à restituer les aigus. On apprécie en revanche son “bouton magique” permettant le lancement de playlists à la seule pression d’un bouton, même s’il ne fonctionne pour l’heure qu’avec Apple Music (iOS) et Deezer (Android), ainsi que la possibilité de l’utiliser presque partout grâce à ses dimensions plutôt compactes et son étanchéité (IP67). La Boom 3, très endurante également, flotte même dans l’eau. Si vous cherchez une petite enceinte pour mettre un peu de musique dans la salle de bain, à la plage ou à la piscine, voilà donc un bon choix, mais il ne faudra pas compter dessus pour les grosses soirées.
Note technique
Les plus et les moins
- Étanche, et flotte même dans l'eau
- Autonomie
- Bouton magique intéressant...
- ...mais trop peu de services compatibles
- Manque de puissance
Détail des sous notes
Notre test détaillé
Trois ans après la Boom 2 qui s’était rapidement imposée comme une référence sur le marché des enceintes nomades, Ultimate Ears s’est finalement décidé à lui apporter une héritière. C’est dire si cette Boom 3 était attendue de pied ferme. Mais se montre-t-elle à la hauteur de son illustre aînée ? Si la filiale de Logitech promet des améliorations aussi bien sur les plans audio qu’ergonomiques grâce à un nouvel équipement et un intrigant “bouton magique”, nous l’avons évidemment soumise à notre protocole de test Labo pour le vérifier.
Ergonomie et design
Pour son retour, la Boom a eu droit à quelques retouches, mais ce nouveau modèle ne change pas radicalement du précédent. Il s’agit toujours d’un cylindre majoritairement couvert de tissu, et très facile à emporter dans un sac malgré un poids et des dimensions (très) légèrement supérieurs. La Boom 3 pèse 608 grammes et mesure 7,3 x 18,4 cm, contre 6,5 x 18 cm et 548 grammes pour la Boom 2. Ultimate Ears a donc préféré porter son attention sur des détails et propose ainsi des améliorations certes légères, mais bienvenues.
Les extrémités ont par exemple été aplaties pour améliorer la stabilité de l’enceinte lorsqu’elle est utilisée à la verticale, et un port a au passage été ajouté au bas pour la station de charge Power Up. Optionnelle, cette dernière permet de recharger la Boom 3 en la posant simplement dessus, alors qu’il faudra sans elle retirer le cache au dos et connecter le câble de charge, évidemment fourni, au port microUSB qui se trouve derrière.
Notons au passage qu’aucune autre prise n’est à trouver sur ce nouveau modèle puisque le mini-jack a été supprimé, et que ledit cache est évidemment l’une des clés de l’étanchéité de l’enceinte. Un point qu’Ultimate Ears assure d’ailleurs avoir amélioré lui aussi. Si la certification n’a pas évolué (IP67), la Boom 3 peut, comme la Wonderboom, flotter naturellement, ce qui lui permet au passage de pouvoir être oubliée dans l’eau, douce comme salée, au-delà de la limite de 30 minutes préconisée pour les autres appareils certifiés IP67 en l’absence de pression.
Autre petit changement, la bande de silicone qui traversait l’avant de l’ancien modèle pour accueillir les commandes du volume a été supprimée. Ces dernières reposent donc ici directement sur le revêtement en tissu, également changé pour offrir une meilleure résistance. Ce tissu à deux tons se montre également un peu plus élégant que celui qu’utilisait Ultimate Ears jusqu’ici, mais la plus grande nouveauté de la Boom 3 est en réalité à chercher sur son panneau de commandes supérieur.
On remarque l’apparition d’un nouveau bouton, entre celui de l’allumage et de l’appairage Bluetooth. La filiale de Logitech l’a sobrement baptisé “bouton magique” et, s’il permet aussi de contrôler la lecture par des appuis courts, c’est par des appuis longs qu’il se démarque réellement. Le maintenir enfoncé 2 secondes permet ainsi de lancer directement une playlist depuis un service de streaming sans même avoir à passer par son smartphone dès lors qu’il est connecté en Bluetooth, et à condition aussi d’en avoir au moins configuré une au préalable. À noter que jusqu’à quatre playlists peuvent être configurées, et que répéter des appuis longs permet alors de passer de l’une aux autres.
La configuration se fait naturellement via l’application mobile, qu’Ultimate Ears a donc mise à jour pour la sortie des Boom et Megaboom 3. Elle est rapide et l’idée de n’avoir qu’un bouton à presser pour lancer de la musique, comme il est possible de le faire sur certaines enceintes Wi-Fi, est séduisante, mais la fonction se montre pour l’heure limitée par le faible nombre de services compatibles. Il n’y en a qu’un par plateforme : Apple Music sur iOS, et Deezer sur Android. Et il faut bien sûr être abonné à leurs offres payantes. Si vous préférez un service concurrent, le “bouton magique” de la Boom 3 ne présente donc aucun intérêt, mais Ultimate Ears assure travailler à rendre d’autres services compatibles.
En attendant, vous pourrez toujours lancer l’application compagnon pour profiter d’égaliseurs personnalisables, connecter plusieurs enceintes en mode PartyUp ou inviter vos compères de soirée à jouer les DJ dans le mode Fête. Il est également possible d’allumer/éteindre l’enceinte à distance, mais l’on notera bien sûr que l’application n’est pas obligatoire pour l’appairer à un smartphone et commencer à diffuser de la musique.
Qualité audio
Pour cette troisième génération de Boom, Ultimate Ears en a non seulement revu le design, mais aussi l’équipement. Si l’on y trouve toujours deux haut-parleurs associés chacun à un radiateur passif et orientés dans des directions opposées afin d’assurer une diffusion sur 360°, ce ne sont pas les mêmes que sur le précédent modèle. En témoignent leurs dimensions, de 38 mm de diamètre (contre 45) pour les premiers, alors que les radiateurs passifs mesurent 40 x 80 mm et non plus 45 x 80 mm. Ils sont donc plus petits qu’auparavant, mais Ultimate Ears assure que la Boom 3 est capable de couvrir la même plage de fréquences que la Boom 2 : de 90 à 20 000 Hz.
Nous avons toutefois constaté quelques différences dans notre Labo. Et elles ne sont pas nécessairement à l’avantage de cette Boom 3. Un très léger mieux apparaît dans les graves, qui restent néanmoins toujours trop discrètes en dessous des 100 Hz, alors que les aigus apparaissent bien plus en retrait. Dès 5 kHz, la petite enceinte d’Ultimate Ears décroche et si l’on note un regain de puissance entre 10 et 16 kHz, les aigus restent largement atténués. La bande passante se montre néanmoins très linéaire de 100 Hz à 5 kHz en dehors d’un léger creux à 1,25 kHz, soit les fréquences auxquelles l’oreille est la plus sensible.
C’est donc ce qui sauve cette Boom 3, qui ne s’en sort finalement pas mal compte tenu de son gabarit, même s’il faut aussi rappeler qu’elle affronte une concurrence un peu plus féroce que la Boom 2 à son époque. Même la petite Soundlink Micro de Bose, par exemple, fait bien mieux sur ce terrain.
Du côté de la puissance, on ne note, là non plus, pas d’amélioration majeure par rapport au modèle précédent. Notre micro placé à 50 cm de la Boom 3 a enregistré, au mieux et pour 10 % de distorsion, un niveau acoustique de 87 dB, contre 86 dB pour la Boom 2. Le gain est donc très léger. La meilleure maîtrise des basses transparaît néanmoins là aussi puisque les mesures ont comme toujours été réalisées sur trois fréquences : 60, 80 et 100 Hz. Les 87 dB correspondent au niveau perçu pour la dernière, alors que la Boom 3 a tout de même délivré 71 dB à 80 Hz, quand le modèle précédent plafonnait à 67 dB. À 60 Hz, en revanche, rien ne sort de l’une comme de l’autre.
Notons pour finir une latence relevée à 141 ms, et qui devrait ainsi permettre à la Boom 3 d’assister le visionnage de vidéos si besoin.
Autonomie
La Boom 3 fonctionne sur une batterie qu’il est possible de recharger à l’aide d’un port micro-USB ou d’une station de charge un peu plus commode, mais vendue séparément. Dommage. Il est en revanche bon de constater qu’elle tient ses promesses côté autonomie. Ultimate Ears annonçait 15 heures d’écoute, et c’est une moyenne de 15 heures et 27 minutes que nous avons mesurée dans notre Labo.
Conclusion
Attendue de longue date, cette Boom 3 ne déçoit pas, mais ne convainc pas totalement non plus. À trop se concentrer sur l’aspect pratique, Ultimate Ears semble avoir négligé la fonction principale d’une enceinte. Les performances audio, bien que satisfaisantes, sont à peine meilleures que celles d’une Boom 2 sortie il y a trois ans, et certainement pas suffisantes pour permettre à son héritière de se démarquer sur le marché des enceintes nomades, aujourd’hui bien plus concurrentiel. La Boom 3 manque encore de puissance, et peine à restituer les aigus. On apprécie en revanche son “bouton magique” permettant le lancement de playlists à la seule pression d’un bouton, même s’il ne fonctionne pour l’heure qu’avec Apple Music (iOS) et Deezer (Android), ainsi que la possibilité de l’utiliser presque partout grâce à ses dimensions plutôt compactes et son étanchéité (IP67). La Boom 3, très endurante également, flotte même dans l’eau. Si vous cherchez une petite enceinte pour mettre un peu de musique dans la salle de bain, à la plage ou à la piscine, voilà donc un bon choix, mais il ne faudra pas compter dessus pour les grosses soirées.