S’il se contente d’une diagonale de 43 pouces, le 43PUS6262 permet à Philips de démocratiser à la fois la 4K et son système exclusif Ambilight. Le jeu en vaut-il toutefois la chandelle ?
En résumé
Avec le 43PUS6262 Philips propose un téléviseur 4K abordable doté de sa technologie Ambilight. Ses performances sont modestes, en particulier du côté de la colorimétrie, qui est juste au-dessus de la moyenne, ou encore du contraste qui est plombé par un niveau de noir qui n’a rien d’extraordinaire. Mais surtout, la qualité d’image sera particulièrement affectée par la position du téléspectateur qui devra, autant que possible, se trouver dans l’axe du téléviseur. Le cas échéant, la perte de luminosité et de contraste est extrêmement marquée.
Note technique
Les plus et les moins
- L’Ambilight deux côtés
- Les angles de vision
- Le taux de contraste à peine moyen
- La colorimétrie vraiment juste
Détail des sous notes
Notre test détaillé
L’ergonomie et le design
Si les téléviseurs de 55 et même 65 pouces connaissent un franc succès trustant le haut des ventes, ils ne sont pas forcément adaptés à tous les intérieurs. Pour qui souhaite s’équiper et ne dispose pas d’un salon de grande taille, le Philips 43PUS6262 affiche une diagonale de 43 pouces. Et grâce à sa résolution 4K, qu’importe si le recul n’est pas énorme.
Si son prix est relativement doux, il cache néanmoins bien son jeu avec un look soigné. Si les bords ne sont pas les plus fins que l’on ait vus, le téléviseur dispose d’un support ouvert plutôt réussi. Celui-ci surélève légèrement le 43PUS6262 pour un design tout en légèreté, dixit Philips. Le support est adapté aux petits meubles et il est même possible d’installer une petite barre son sans occulter le bas de l’image.
Marque de fabrique de Philips, le système Ambilight est bel et bien de la partie, mais sur deux côtés seulement. Pour rappel, il s’agit d’un système de LED de couleurs qui sont placées à l’arrière du téléviseur. Elles diffusent de la lumière sur le mur pour donner l’impression que l’image déborde de l’écran. Bien entendu, l’Ambilight peut être désactivé via un bouton dédié sur la télécommande.
La connectique du Philips 43PUS6262 comprend tout le nécessaire avec trois entrées HDMI, dont une compatible ARC, deux ports USB, une entrée composante, une sortie audio numérique optique, une entrée audio, une sortie casque sans oublier l’interface CI+. L’accès à Internet est assuré par la connexion Wi-Fi 802.11n ou un port Ethernet RJ45. par ailleurs deux haut-parleurs sont intégrés pour une puissance totale de 20 W, du classique pour cette taille d’écran. Notez également que Philips propose plusieurs technologies pour améliorer le rendu audio avec Incredible Sound, Clear Sound et autres Smart Sound. Dans la pratique, ne vous attendez pas à une révolution et pour les amateurs de Home Cinema, rien ne vaut une barre son ou un vrai système 5.1. À condition une fois encore de disposer du budget et de la place nécessaire.
On ne s’attardera pas trop sur la télécommande qui est là aussi très classique, avec notamment un accès direct à Netflix et au système Ambilight. Les boutons sont nombreux, mais la prise en main est bonne. La télécommande se laisse d’ailleurs aisément manipuler dans le noir, même sans rétro-éclairage. Enfin, si Philips propose Android TV sur tous ses modèles haut de gamme, c’est le système Smart TV qui est ici au cœur de la 43PUS6262.
Moins complexe que l’OS de Google, celui-ci permet de profiter des principales fonctionnalités d’un téléviseur connecté. On y trouve des applications courantes, tels les services de streaming vidéo et un navigateur web (Chrome), et il autorise la prise en charge des formats audio/vidéo les plus courants.
Les contrastes
Pour évaluer le contraste du Philips 43PUS6262, nous avons d’abord réalisé une mesure d’homogénéité puis une mesure de zonage à l’aide d’une mire à damier. Nous avons mesuré une luminosité de 286 cd/m2 au centre de la dalle, soit une valeur conforme à la plupart des téléviseurs LCD et même à certains modèles OLED. En revanche, le niveau des noirs est sans commune mesure avec ces derniers. Ainsi le Philips 43PUS6262 doit se contenter de 0,19 cd/m2 et donc de noirs qui tirent plutôt sur le gris. Eu égard à ces résultats, les fuites de lumières sont forcément moins flagrantes. On relève un niveau de noir de 0,239 cd/m2 en haut et à droite de la dalle, 0,204 cd/m2 en bas et 0,191 cd/m2 à gauche.
Pour finir, pas de miracle du côté du zonage. Nous avons mesuré un rapport du noir sur blanc de 1 505. C’est très peu, et c’est surtout très loin de ce que peuvent offrir d’autres modèles basés sur la technologie LCD, sans même parler du QLED ou de l’OLED. Dans ces conditions, il est bien difficile de compter sur le Philips 43PUS6262 pour délivrer un niveau de contraste satisfaisant.
La progressivité
Heureusement les choses s’arrangent lors du test de progressivité. La courbe de gamma du Philips 43PUS6262 affiche une bonne linéarité par rapport à la courbe de référence qui, rappelons-le, correspond au signal que nous envoyons dans le téléviseur.
Toutefois le Philips 43PUS6262 fait également preuve d’une directivité très marquée. Alors que le niveau de blanc relevé au centre de la dalle est de 286 cd/m2, comme nous l’avons vu plus haut, cette valeur chute littéralement à 76 cd/m2 à gauche et 80 cd/m2 à droite. Ce test est réalisé dans cinq zones d’observation avec un angle qui varie de 45 degrés. Le but est ici de simuler les différentes positions d’observation du téléviseur (en face, à droite et à gauche). Vu la perte très importante de luminosité dans les angles, il est plus que recommandé d’être assis en face du Philips 43PUS6262, d’autant que sa diagonale est de 43 pouces seulement.
La directivité
Le test suivant nous permet d’évaluer d’éventuelles dérives colorimétriques. En effet, celles-ci dépendent du point d’observation et nous devons donc régler la luminosité au maximum tout effectuant les mesures sur plusieurs points avec des positions d’observation différentes.
Le niveau de noir n’est pas exceptionnel (0,19 cd/m2 au centre de l’image), mais il a le mérite d’être constant sur toute la surface de la dalle. En effet, nous avons relevé une valeur de 0,18 cd/m2 à droite et à gauche de l’image. Le contraste qui correspond au rapport du blanc sur le noir est déjà faible au centre de l’image avec une valeur mesurée de 1 505. Celle-ci tombe carrément à 422 cd/m2 sur les bords. La directivité se confirme une fois encore et les téléspectateurs qui seront installés sur les côtés devront faire avec une image dégradée.
La colorimétrie
À défaut d’excéder l’espace colorimétrique de référence, le Philips 43PUS6262 offre une colorimétrie relativement correcte.
On note également une légère dérive dans le bleu qui ne viendra pas perturber le rendu global pour autant. Bref, rien de bien exceptionnel pour un téléviseur 4K UHD, il faut bien l’avouer.
L’uniformité
Malgré une diagonale de 43 pouces relativement courte comparée aux dalles XL du marché, le Philips 43PUS6262 affiche un écart d’uniformité de luminance 36 %. Un score correct, mais sans plus. En divisant la dalle en 35 zones, nous avons pu relever un niveau de blanc maximum de 273 cd/m2 en plein centre de l’écran, et un minimum de 175 cd/m2 en bas à droite.
En revanche, l’écart de chrominance bien maîtrisé, avec une valeur relevée de 0,0056 seulement. L’uniformité du Philips 43PUS6262 est donc correcte.
Conclusion
Avec le 43PUS6262 Philips propose un téléviseur 4K abordable doté de sa technologie Ambilight. Ses performances sont modestes, en particulier du côté de la colorimétrie, qui est juste au-dessus de la moyenne, ou encore du contraste qui est plombé par un niveau de noir qui n’a rien d’extraordinaire. Mais surtout, la qualité d’image sera particulièrement affectée par la position du téléspectateur qui devra, autant que possible, se trouver dans l’axe du téléviseur. Le cas échéant, la perte de luminosité et de contraste est extrêmement marquée.