Test d’Age of Empires : Definitive Edition, la saveur retrouvée

Plus de vingt ans après ses débuts, Age of Empires – ou AoE pour les intimes – se paie aujourd’hui une remasterisation dans cette Definitive Edition. Une manière pour Microsoft de préparer le terrain pour une réactualisation de AoE II et AoE III, mais aussi la sortie d’un opus inédit : AoE IV. Mais la sortie d’Age of Empires: Definitive Edition est aussi l’occasion de remettre les mains sur un classique de la stratégie en temps réel. Un précurseur dans son domaine qui revient avec sa campagne originale augmentée de l’extension Rise of Rome. Ce qui équivaut peu ou prou à près de quarante généreuses heures de jeu. On retrouve par ailleurs certaines missions modifiées pour l’occasion, alors que les arcs narratifs présents dans les versions démo originelles ont été refaits à neuf. Et du côté purement mécanique, Age of Empires nous demande de jouer des civilisations antiques, et de les faire évoluer de l’âge de pierre jusqu’à l’âge de fer, en supprimant au passage quelques rivaux gênants. Pour ce faire, on devra faire croître notre économie en récoltant des ressources (nourriture, bois, pierre et or), rechercher des améliorations et produire des unités à partir de bâtiments spécifiques.
Un principe très simple, qui se saisit aussi très rapidement en jeu. Il n’est en effet pas nécessaire d’être très versé dans le genre pour se lancer dans AoE, bien que la rigidité inhérente à son âge – qui a simplement été estompé avec cette réédition – puisse en rebuter plus d’un. Malgré tout, la jouabilité reste bien ficelée et beaucoup plus profonde qu’il n’y paraît lorsque l’on s’intéresse à l’optimisation des débuts de parties. Le déplacement des unités est en revanche plus aléatoire, jusqu’à occasionner quelques bugs assez drôles au départ, mais lassants à la longue. Heureusement, le cachet du jeu reste quant à lui intact, d’autant que les musiques réorchestrées pour l’occasion sont un petit plaisir que l’on ne boudera pas. Dans l’absolu, Age of Empires: Definitive Edition est une belle lettre d’amour à un titre qui le mérite amplement. Un brin de nostalgie pour les vieux de la vieille, ainsi qu’une belle porte d’entrée pour ceux qui ne le connaissaient pas encore.