Test Labo

Test Labo de l’Apple MacBook Pro 13,3 (2016) : le vrai MacBook Air de nouvelle génération

02 février 2017
Par Laure Renouard, Lionel Costa
Test Labo de l’Apple MacBook Pro 13,3 (2016) : le vrai MacBook Air de nouvelle génération

En résumé

Note LABOFNAC

Le MacBook Pro 13, même sans Touch Bar, est indéniablement une réussite. L’appareil, pourvu d’un design sans faute, est léger, compact et dispose d’un bel écran, même s’il se contente d’angles de vision un peu chiches. L’ordinateur assure en outre des performances très satisfaisantes. Bien qu’il ne se destine évidemment pas aux joueurs les plus exigeants, en raison de sa carte graphique peu adaptée à cet usage. Mais avec son SSD de 256 Go, son pavé tactile XL, son clavier confortable et son excellente autonomie, on ne lui en tiendra pas rigueur. Il reste donc une excellente alternative à son onéreux homologue avec Touch Bar. En définitive, seule sa connectique exclusivement en USB Type-C, nécessitant encore l’achat d’adaptateurs relativement onéreux, pourrait refroidir ceux disposant d’un budget suffisant pour acquérir cette machine efficace.

Note technique

Les plus et les moins

Les plus
  • Design et finition impeccables
  • Très bonnes performances globales
Les moins
  • Performances graphiques limitées
  • Angles de vision de l’écran perfectibles
  • Pas de port USB Type A

Détail des sous notes

Écran
Cette note reflète la qualité globale de l'écran.
Performances informatiques
Cette note reflète la vitesse globale de l'ordinateur dans l'execution des applications
Autonomie
Plus la note est elevée et plus l'ordinateur restera allumé sans avoir à être rechargé.
Qualité audio
Cette note reflète de la qualité globale du système audio de l'ordinateur
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Notre test détaillé

Le MacBook Pro avec Touch Bar a eu beau attiser curiosité et convoitise, l’ordinateur n’en existe pas moins en version standard, c’est-à-dire dépourvue de cette barre tactile qui fait la spécificité de son comparse. Cet ultrabook, aussi design qu’onéreux, mérite-t-il de remplacer les MacBook Air qu’Apple n’a pas révisés en 2016 ? La réponse dans ce test.

Le MacBook Air, cuvée 2016, propose dans sa version sans Touch Bar, un écran IPS de 13,3 pouces affichant 2560 x 1600 pixels. L’ordinateur, qui tourne sous Mac OS X en version Sierra, embarque un processeur Intel Core i5 cadencé à 27 GHz, 8 Go de RAM et présente, côté stockage, un SSD de 256 Go. Il est en outre équipé de haut-parleurs stéréo d’un grand trackpad, et dispose de deux connecteurs Thunderbolt 3 (USB Type-C). Le tout est habillé d’une coque métallique argentée ou couleur gris sidéral.

Apple MacBook Pro

Le design et l’ergonomie

Vous connaissez le MacBook Air 13 ? Le MacBook Pro lui ressemble beaucoup… de loin. Car en réalité, hormis leur châssis en aluminium et leur poids pratiquement identique (1,37 kg pour le MacBook Pro, 1,35 kg pour le MacBook Air), les deux ordinateurs n’ont pas grand chose en commun. Le dernier-né, malgré son écran de 13,3 pouces, est moins grand (30,41 x 21,24 cm contre 32,5 x 22,7 cm) et moins épais (14,9 mm contre 17 mm). Plus dense que son prédécesseur, il paraît légèrement plus lourd en main, mais on apprécie évidemment ce gain d’encombrement. Boîtier fermé, on constate également la disparition de la pomme lumineuse au dos de l’écran, remplacée ici par un logo miroir. Le coloris gris sidéral, déjà vu sur les iPhone, ajoute élégance et modernité à l’ensemble.

Dernière génération de Mac oblige, la connectique de l’ordinateur a été revue à sa plus simple expression. Adieu donc à la prise de charge propriétaire, au lecteur de cartes mémoire et autres ports USB Type-A. Il faut s’habituer à l’USB Type-C (Thunderbolt 3), ici présent en deux exemplaires sur la tranche gauche de l’ordinateur. Ils prennent en charge le DisplayPort, le Thunderbolt et l’USB 3.1 Gen 2, tout comme la charge de la batterie. Il faudra néanmoins ajouter au prix élevé de l’ordinateur des adaptateurs permettant d’utiliser ces fonctionnalités, en attendant que l’USB Type-C se démocratise réellement. Le prix à payer pour une utiliser des connecteurs réversibles et obtenir une machine fine… Toujours côté connectique, Apple conserve chez son MacBook Pro la prise jack 3,5 mm (tranche droite) qu’il a supprimée de ses iPhone 7 et 7 Plus.

Apple MacBook Pro 2016

Une fois l’ordinateur ouvert, les bons points se multiplient. Des bordures d’écran fines, tout d’abord, réduites de moitié comparées à celles du MacBook Air, et un trackpad nettement plus généreux. Bien que le clavier, toujours chiclet, ne soit pas plus large, les touches sont plus grandes, grâce à un espacement plus réduit. Le confort de frappe est là, et l’on s’habitue sans peine à la course de touches, plus courte que sur les autres modèles d’Apple, mais offrant légèrement plus de résistance en compensation.

Apple MacBook Pro 2016

Plus grand, le nouveau trackpad de l’ordinateur est également estampillé Force Touch. Il reconnaît ainsi différents niveaux de pression, ce qui permet par exemple d’obtenir l’aperçu du contenu d’un fichier en cliquant « plus fort » sur son icône. La plupart des logiciels sont compatibles, et ce nouveau type d’interaction avec le pavé tactile complète assez avantageusement le clic droit standard.

L’écran

Comme les MacBook Air dévoilés les années précédentes, le MacBook Pro 2016 présente un écran de 13,3 pouces. Ses bordures sont nettement affinées, et sa définition nettement supérieure, bien que l’on trouve mieux sur le marché : avec 2560 x 1600 pixels, l’ordinateur atteint 228 ppp, ce qui le classe parmi les très bons élèves sur le segment des ultraportables. Son principal point fort tient à sa bonne restitution des couleurs, grâce à un faible delta u’v’ moyen : il n’excède pas 0,010, toutes couleurs confondues. Le bleu particulièrement bien respecté, et les rouge, vert, cyan et magenta ne s’écartent que peu de la couleur de référence. Avec un delta u’v’ de 0,0101, seul le jaune dévie un peu plus que le reste, sans toutefois que cela soit réellement visible à l’œil nu.

Gamut de l'Apple MacBook Pro 2016

Colorimétrie du MacBook Pro

Si l’affichage est satisfaisant tant en termes de résolution et de colorimétrie, il se montre correct, sans véritable plus, sur le terrain du contraste. On relève ainsi un taux de contraste de 1098:1 (et de 261:5 avec 5 % de luminosité). Le gamma est lui aussi moyen, et se traduit par des dégradés perfectibles.

Directivité du MacBook Pro (2016)

Directivité du MacBook Pro 2016 (blanc à gauche, noir à droite)

Terminons par un point sur lequel les MacBook brillent rarement : la directivité. Les angles de vision de celui qui nous intéresse ici sont un peu trop restreints pour que l’écran puisse être partagé par plusieurs personnes. Il perd ainsi 28 % de luminosité lorsqu’il est regardé depuis un angle de 15°, et 64 % à 30°. À 45°, ce sont 81 % de luminosité qui disparaissent. On a vu plus convaincant.

Fidelité des couleurs
8
Contraste & Progressivité
7.5
Directivité
4
Densité de l’écran (en PPP)
228 ppp

Les performances

Le MacBook Pro, dans la configuration que nous avons testée, est équipé d’un Core i5 à deux cœurs (cadencés à 2 GHz) de génération Skylake. Le processeur est associé à un GPU Intel Iris 540, pas adapté à un usage de type gaming, ainsi qu’à 8 Go de RAM. Une configuration néanmoins adaptée à l’usage de logiciels relativement gourmands en ressources. Il s’est ainsi classé parmi les ultraportables les plus rapides en retouche photo, soumis à nos différents scripts Photoshop.

La faute à un système de vérification des fichiers poussé, et surtout mal optimisé pour les logiciels de Microsoft ou Open Office, l’ordinateur a tendance à réaliser plus lentement que de raison les tâches qui lui sont soumises sous Word, Excel ou Writer, ce qui est regrettable. On se consolera en constatant que ces résultats ne sont pas comparables lorsque l’on utilise la suite logicielle d’Apple.

Un dernier point sur le sujet du jeu vidéo. Le MacBook pro est capable de faire tourner des jeux standard sans problème, mais n’est pas réellement équipé pour rivaliser avec les PC de gamers que proposent ses concurrents. Sa bonne tenue lors de notre test n’atteste toutefois pas de sa capacité à accueillir sans encombre des jeux récents aux graphismes complexes, puisqu’il reste nettement en-deçà de PC issus de gammes telles que les Omen de HP ou les machines de jeu de MSI.

Bureautique
8.7
Traitement d’image
10
Jeux vidéo « simple » (Call Of Duty)
10

L’audio

Étant donné la finesse de ce MacBook Pro, on pouvait craindre que ses performances audio ne déçoivent. Et pourtant, avec leurs 87 dB au maximum, les haut-parleurs de l’ordinateur assurent une excellente puissance, du moins pour la catégorie des ultraportables. Leur réponse en fréquences est plutôt correcte elle aussi, malgré des graves aux abonnés absents en-deçà des 400 Hz.

La sortie casque de l’ordinateur – l’un de ses rares connecteurs ! – se comporte elle aussi très correctement. On relève un très bon rapport signal sur bruit, de même que de bonnes linéarité et diaphonie. Il y a peu de distorsion à noter.

Audio
8.7

L’autonomie

Comme à son habitude, Apple ne fournit pas d’indications précises quant à la capacité exacte de la batterie incluse à son MacBook Pro. Il se doit néanmoins, en tant qu’ultra-portable censé être utilisé toute une journée loin d’une prise de courant, d’offrir une bonne autonomie. L’appareil ne déçoit pas, et se classe d’ailleurs au sommet de notre classement. Lors de notre test consistant en la lecture d’une vidéo en mode avion avec la luminosité de l’écran réglée sur 200 cd/m2, il est ainsi parvenu à dépasser les 11h de fonctionnement (11h03 très exactement). Une excellente performance, cela va sans dire.

Autonomie
10
Durée de l’autonomie
11:03:00

L’OS et l’interface

Sans surprise, le MacBook Pro ne présente pas d’écran tactile, ni la fameuse Touch Bar réservée à une version plus onéreuse de l’appareil. Il est en revanche équipé, comme les autres modèles de la gamme, de MacOS Sierra, qui offre notamment la compatibilité avec Siri pour la commande vocale. Les applications incluses sont nombreuses, les propriétaires d’une Apple Watch peuvent bénéficier du déverrouillage automatique de leur ordinateur et l’on apprécie les possibilités offertes par le touchpad Force Touch.

Interface du MacBook Pro

Conclusion

Note LABOFNAC

Le MacBook Pro 13, même sans Touch Bar, est indéniablement une réussite. L’appareil, pourvu d’un design sans faute, est léger, compact et dispose d’un bel écran, même s’il se contente d’angles de vision un peu chiches. L’ordinateur assure en outre des performances très satisfaisantes. Bien qu’il ne se destine évidemment pas aux joueurs les plus exigeants, en raison de sa carte graphique peu adaptée à cet usage. Mais avec son SSD de 256 Go, son pavé tactile XL, son clavier confortable et son excellente autonomie, on ne lui en tiendra pas rigueur. Il reste donc une excellente alternative à son onéreux homologue avec Touch Bar. En définitive, seule sa connectique exclusivement en USB Type-C, nécessitant encore l’achat d’adaptateurs relativement onéreux, pourrait refroidir ceux disposant d’un budget suffisant pour acquérir cette machine efficace.

Note technique

Détail des sous notes

Écran
Performances informatiques
Autonomie
Qualité audio

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La note des clients Fnac 4.5 (47 avis)
Article rédigé par
Laure Renouard
Laure Renouard
Journaliste
Lionel Costa
Lionel Costa
Responsable du développement et Communication
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