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Test Labo Alcatel Idol 4 : le design en plus

23 juillet 2016
Par Mathieu Freitas, Lionel Costa
Test Labo Alcatel Idol 4 : le design en plus

En résumé

Note LABOFNAC

L’Idol 4 témoigne d’une volonté de bien faire, et surtout de faire différemment. Le design réversible ne révolutionne pas la prise en main, mais peut se révéler pratique au quotidien. Il marie de plus verre et métal, avec une pointe d’originalité bienvenue. Alcatel parvient en outre à offrir un équipement relativement efficace, en dehors de la prise casque perfectible. Quant au chipset Snapdragon 617, ses processeurs s’avèrent peu légers pour la réalité virtuelle avec le casque offert. Mais ils assurent l’essentiel au quotidien. Enfin, l’écran Full HD délivre un contraste élevé, tandis que les haut-parleurs se montrent puissants et que l’appareil photo de 13 mégapixels est capable de capturer des clichés de qualité dans la plupart des conditions. Au final, cet Idol 4 fait incontestablement un bon smartphone de milieu de gamme.

Note technique

Les plus et les moins

Les plus
  • Design réversible, et bien fini
  • Appareil photo polyvalent
Les moins
  • Son de mauvaise qualité via la prise casque
  • Performances pas assez solides pour la réalité virtuelle

Détail des sous notes

Réseau et connectivité
Écran
Cette note reflète la qualité globale de l'écran
Autonomie
Plus la note est elevée et plus le smartphone restera allumé sans avoir à être rechargé.
Performance et rapidité
Un smartphone qui exécute le plus rapidement possible toutes sortes de tâches obtiendra un 10/10
Qualité audio
Cette note reflète de la qualité globale du système audio du smartphone
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Note LABOFNAC
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Notre test détaillé

Alcatel One Touch n’est plus. Vive Alcatel ! Toujours dans le giron du géant chinois TCL, l’ancien fleuron de la téléphonie mobile française a finalement retrouvé son identité originelle cette année. Mais le fabricant sait qu’il faudra un peu plus que jouer la carte de la nostalgie pour atteindre ses objectifs de reconquête. Il a donc marqué le coup cette année avec le lancement des Idol 4 et 4S. Nous testons le premier cité ici. Voyons s’il est à la hauteur.

C’est sûr. Alcatel ne pourra être accusé de manquer d’idées. Après avoir lancé les premiers smartphones réversibles en 2015, à savoir les Idol 3, la marque pousse un peu plus loin le concept cette année, avec notamment du son à 360° sur l’Idol 4. En plus d’un voyage dans la réalité virtuelle via le coffret transformable en casque et une énigmatique Boom Key. Des nouveautés qu’il accompagne en outre d’une fiche technique un peu mieux fournie qu’à l’accoutumée. La réalité virtuelle, ça consomme !

L’Idol 4 a ainsi été équipé d’un écran Full HD de 5,2 pouces et d’un chipset octa-core Snapdragon 617 flanqué de 3 Go de RAM pour animer Android, livré ici dans sa version 6.0 Marshmallow. Les utilisateurs profiteront en outre de 16 Go de mémoire interne pour le téléchargement d’applications, mais aussi pour stocker les prises de vues réalisées avec les deux appareils photo embarqués, l’un de 13 mégapixels et l’autre de 8 mégapixels. Une batterie de 2610 mAh, un lecteur de carte mémoire microSD complètent encore l’équipement.

L’ergonomie et le design

En tant que vitrine d’Alcatel, la gamme Idol se doit non seulement de proposer l’équipement le plus évolué du catalogue, mais aussi le design le plus léché. L’Idol 4 affiche ainsi une taille de guêpe (7,1 mm) et ne pèse pas plus de 135 grammes malgré l’emploi de matériaux nobles. Il se permet même une petite pointe d’originalité avec son cadre métallique plus long que les plaques de verre qui le prennent en sandwich. En résultent des petites excroissances certes un peu tranchantes en paysage, mais qui ont le mérite d’apporter un peu de rondeur et de relief aux extrémités.

Alcatel Idol 4

C’est également là que l’on trouve les quatre grilles de haut-parleurs prévues pour l’aspect réversible hérité de l’Idol 3. L’Idol 4 peut donc, lui aussi, être utilisé dans plusieurs sens, et même plus encore que son prédécesseur d’ailleurs puisqu’il est cette fois possible de prendre un appel avec l’écran vers l’extérieur. À noter que l’interface logicielle est entièrement réversible grâce aux touches de navigation virtuelle. Seule l’utilisation des appareils photo reste bloquante.

Autre nouveauté de la fournée 2016, la Boom Key fait son arrivée en plein milieu de la tranche droite, sous les commandes du volume et juste au-dessus du tiroir SIM/microSD. Ce petit bouton circulaire profite donc d’une place de choix bien qu’il ne soit pas franchement utile au final. Il l’est en tout cas bien moins que le bouton d’alimentation/verrouillage éjecté en haut de la tranche gauche pour lui faire de la place, où il sera bien difficile à atteindre, peu importe la position des mains.

L’Idol 4 n’est donc pas exempt de défauts, auxquels nous pourrons d’ailleurs aussi ajouter sa fâcheuse tendance à imprimer les traces de doigts, même s’il reste un joli smartphone et se révèle agréable à utiliser dans l’ensemble.

Pour finir, soulignons qu’Alcatel a eu la bonne idée d’offrir une seconde vie au coffret du smartphone qui pourra se transformer en casque de réalité virtuelle grâce au set de lentilles intégré et des sangles à ajouter pour le fixer sur le crâne. Des touches de navigation tactiles sont en outre présentes au niveau du nez. C’est assez rudimentaire mais bien vu pour une première expérience.

L’écran

Avec son écran Full HD de 5,2 pouces, l’Idol 4 se place loin devant son prédécesseur en confort de lecture, et devant beaucoup d’autres modèles aussi d’ailleurs. La résolution atteint 441 points par pouces, contre 153 en moyenne pour la sélection du labo, et conviendra à tous les usages. D’autres améliorations sont en outre à relever. L’écran de l’Idol 4 offre ainsi un bon taux de contraste, même si la gestion de la luminosité se révèle moyenne sur l’échelle des gris et l’amène à 359:5 (pour la comparaison avec les écrans OLED) depuis 1462:1, en plus de couleurs relativement fidèles, avec un dE moyen de 0,019. Ce dernier se situe juste en dessous de la moyenne de notre sélection (0,021) mais aurait tout de même pu être plus bas avec un rouge mieux maîtrisé.

Alcatel idol 4 : gamut

Gamut

Lorsqu’il est question de directivité, enfin, l’Idol 4 ne s’en sort pas trop mal non plus. Nous n’en attendions évidemment pas moins d’une dalle IPS, bien que celle-ci ne soit pas la meilleure. L’affichage reste lisible à 15°, avec une perte de luminosité limitée à 23 % sur les 204,7 cd/m2 mesurée en face. La chute est malheureusement rapide au-delà : 67 % à 30° puis 85 % à 45°. Les meilleurs, à l’image du Galaxy S7 Edge de Samsung, ne dépassent pas les 50 % de perte à 45°.

Alcatel idol 4 : vues angulaires

Vue angulaire du blanc (gauche) et du noir (droite)

Fidelité des couleurs
6.3
Contraste et progressivité
6
Densite des pixels
4

L’interface utilisateur

Fidèle à Google, Alcatel livre son Idol 4 sous Android 6.0.1 Marshmallow, mais ne résiste pas à l’envie d’y ajouter sa petite patte avec une surcouche. Point de révolution à craindre toutefois. Les différents éléments attendus sont là, tiroir d’applications compris. Alcatel a davantage concentré ses efforts sur l’habillage et l’ajout de raccourcis plus ou moins pratiques entre l’écran de verrouillage et sa fameuse Boom Key, qui change de fonction selon l’état du téléphone ou l’application à l’écran : prise de vue instantanée en sortie de veille, collage photo dans la galerie, amplificateur de basses en lecture audio… Sympathique, encore faut-il avoir mémorisé la liste de toutes les fonctions possibles. C’est donc plutôt pour la simplicité d’utilisation et la fluidité que nous retiendrons la surcouche d’Alcatel, et ce n’est déjà pas si mal.

Les performances

Pour animer son smartphone, Alcatel a jeté son dévolu sur un chipset de milieu de gamme le Snapdragon 617. Une référence techniquement assez proche du Snapdragon 615 de 2014. Le choix est d’autant plus regrettable que l’Idol 4S profite lui du tout récent Snapdragon 652 et de la puissance des Cortex-A72, quand il faut ici se contenter de modestes Cortex-A53 répartis sur deux groupes de quatre cadencés à 1,7 et 1,2 GHz. Résultat, les performances ne sont pas mauvaises, mais restent très moyennes.

L’Idol 4 décroche dès le deuxième niveau de notre test consistant à solliciter progressivement le CPU en affichant des séquences d’items de plus en plus chargées dans le navigateur web. Le framerate est divisé par deux avec 10 000 items, quand le temps d’exécution est plus que doublé, passant de 101 à 221 ms. La chute se poursuit irrémédiablement, jusqu’à 2 fps et 500 ms pour 20 000 items. Les applications lourdes risquent donc de poser problème et, surtout, de mettre beaucoup de temps à charger, mais le Snadragon 617 et les 3 Go de RAM suffiront à assurer une navigation fluide et profiter des fonctions classiques au quotidien.

L’Adreno 405 permettra de son côté de jouer à la plupart des titres, même s’il faudra généralement se passer de textures fines et détaillées puisque ce n’est pas ce que l’on appelle un foudre de guerre, comme en témoignent les scores de benchmarks donnés à titre purement indicatif ci-dessous.

La photo et la vidéo

L’Idol 4 s’est révélé être un bon appareil photo grâce à son optique presque sans reproches et au capteur 13 mégapixels avec autofocus à détection de phase qui va avec. Ce dernier a tout particulièrement brillé dans notre test de résolution. Nous avons pu relever 1522 paires de lignes sur la hauteur de l’image.

Alcatel idol 4 : résolution

Résolution

C’est au-dessus de la moyenne de 1427, et même au-dessus des 1507 paires de lignes relevées avec le Galaxy S7 Edge qui fait partie des meilleurs en la matière. La résolution légèrement plus élevée du capteur aide un peu, mais cela n’enlève rien au piqué, qui reste excellent. C’est également le cas de la balance automatique des blancs et de la colorimétrie en lumière du jour.

Alcatel idol 4 : balance des blancs

Balance des blancs

Alcatel idol 4 : fidélité des couleurs

Fidélité des couleurs

La qualité se dégrade évidemment en même temps les conditions de luminosité, mais la casse est limitée. Le bruit n’augmente qu’en très basse luminosité et sans trop prendre de couleur. Le temps d’exposition reste également correct, toujours bien en dessous des 50 ms, et limitera les flous de bouger. C’est principalement les couleurs qui subissent les variations de lumière, avec des dérives importantes sous éclairage fluo et tungstène.

Le dE passe de 5 à 7,1 dans le premier cas puis à 10,1 dans le second. Les photos seront donc à éviter en intérieur, et il ne faudra pas trop compter sur le flash pour arranger les choses. Les sujets seront brûlés à moins de 3 mètres et l’éclairage manque cruellement d’uniformité, avec des écarts de luminosité conséquent, avec le centre à 63 L et le coin inférieur gauche à 12 L.

Soulignons enfin que l’Idol 4 peut aussi enregistrer des films en Full HD avec une cadence de 30 images par seconde.

Le rendu audio

Entre les haut-parleurs avec sorties bidirectionnelles et les écouteurs intra JBL qui complètent son coffret, l’Idol 4 laissait espérer beaucoup sur le plan audio. À l’issue des tests de notre labo, les résultats s’avèrent néanmoins mitigés.

Ce sont encore les haut-parleurs qui s’en sont le mieux sortis, en délivrant un son parmi les plus puissants (82 dB), même s’ils ne frappent jamais juste avec la réponse en fréquences. Sous 1000 Hz, ils n’envoient pas grand-chose et au-dessus, c’est l’inverse. Les médiums et les aigus sont accentués. Le son manque donc clairement d’équilibre à la sortie. Mais cela reste plus qu’acceptable pour des haut-parleurs de smartphones.

Réponse en fréquences des Haut-Parleurs
©Labo Fnac

C’est du côté de la prise casque que les choses se gâtent réellement. Et ce malgré une bonne puissance en sortie, avec jusqu’à 144 mV pour un niveau acoustique moyen de 97 dB. Il faudra ici composer avec beaucoup de distorsion et bruits parasites, mais c’est encore avec l’image stéréo et la linéarité que l’Idol 4S perd le plus de points.

C’est d’autant plus dommage qu’Alcatel fait l’effort d’inclure dans son coffret une paire d’écouteurs JBL de bonne facture. Leur courbe de réponse en fréquences, visible ci-dessous, montre une légère accentuation des basses ainsi qu’un creux à 10 kHz, tout en restant relativement linéaire dans l’ensemble. Il sera donc malheureusement difficile d’en profiter pleinement.

Qualité audio
4

La qualité de réception (performances radio)

L’Idol 4 est déconseillé aux personnes vivant en zones rurales mal couvertes et autres amoureux de la nature. Bien que correcte, l’accroche réseau se trouve pénalisée par une directivité qui peut entrainer des pertes de signal en cas de mouvements dans les zones les moins bien couvertes. Cela pose logiquement moins de problèmes dans les zones bien couvertes.

Communication
5.9

L’autonomie

Avec sa batterie de 2600 mAh, l’Idol 4 n’est pas le plus endurant des smartphones. Mais il parvient tout de même à offrir une autonomie correcte. Il aura tenu très exactement 5 heures et 48 minutes avant de s’éteindre lors de notre test consistant à solliciter légèrement, mais sans interruption, le CPU avec les connectivités coupées et l’écran réglé autour des 200 Cd/m2. C’est loin de ce que peuvent offrir les meilleurs en la matière, qui montent au-delà des 7h30, mais cela reste au-dessus de la moyenne.

Vous n’aurez en outre aucun mal à arriver au bout de la journée sans faire un crochet par la prise de courant en usage mixte.

Autonomie
2
Temps de charge
00:00:00

Conclusion

Note LABOFNAC

L’Idol 4 témoigne d’une volonté de bien faire, et surtout de faire différemment. Le design réversible ne révolutionne pas la prise en main, mais peut se révéler pratique au quotidien. Il marie de plus verre et métal, avec une pointe d’originalité bienvenue. Alcatel parvient en outre à offrir un équipement relativement efficace, en dehors de la prise casque perfectible. Quant au chipset Snapdragon 617, ses processeurs s’avèrent peu légers pour la réalité virtuelle avec le casque offert. Mais ils assurent l’essentiel au quotidien. Enfin, l’écran Full HD délivre un contraste élevé, tandis que les haut-parleurs se montrent puissants et que l’appareil photo de 13 mégapixels est capable de capturer des clichés de qualité dans la plupart des conditions. Au final, cet Idol 4 fait incontestablement un bon smartphone de milieu de gamme.

Note technique

Détail des sous notes

Réseau et connectivité
Écran
Autonomie
Performance et rapidité
Qualité audio

L’avis des clients Fnac

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La note des clients Fnac 4.5 (8 avis)
Article rédigé par
Mathieu Freitas
Mathieu Freitas
Journaliste
Lionel Costa
Lionel Costa
Responsable du développement et Communication