
Entre empathie, trahisons et lutte pour la survie dans le jeu cauchemardesque, les personnages de la série-événement « Squid Game » nous ont offert une palette d’émotions inoubliables. A l’occasion de la saison 3, disponible sur Netflix dès ce 27 juin 2025, focus sur les figures les plus marquantes qui ont imprimé leur numéro dans nos mémoires.
Squid Game a su créer des personnages complexes, humains, monstrueux et inoubliables. Chacun incarne une facette de notre société, dans ce thriller social déguisé en jeu de massacre. Avant de les redécouvrir à travers les produits dérivés comme les jeux de cartes Squid Game et d’autres surprises inspirées de l’univers, tour d’horizon en mode [spoiler alert] des personnages les plus emblématiques de la série coréenne phénomène.
Seong Gi-hun, le joueur 456 : l’anti-héros devenu légende
Il est fauché, malchanceux, mais toujours humain : Seong Gi-hun, alias joueur 456, est notre guide dans cet enfer ludique. Interprété par Lee Jung-jae avec une intensité touchante, ce père divorcé, loser attendrissant, tente de survivre pour sa fille. Il commence faible, presque ridicule… et termine bouleversant. Sa transformation morale, entre pitié et révolte, donne à la série toute sa force émotionnelle. L’acteur, immense star en Corée, est devenu mondialement connu grâce à ce rôle, qui lui a valu un Emmy Awards historique.
Kang Sae-byeok n° 067 : l’ombre silencieuse
Fugitive nord-coréenne, Kang Sae-byeok incarne le courage muet. Elle ne parle pas beaucoup, mais chaque mot compte. Sa détermination à retrouver son frère, ses gestes de protection discrets, son regard perçant ont fasciné les fans. Son duo inattendu avec Yi-Yeong dans le jeu des billes est une scène culte, où l’émotion s’infiltre dans le drame. L’actrice Jung Ho-yeon, ancien mannequin, s’est imposée comme révélation de la série en incarnant ce personnage complexe.
Ali Abdul n° 199 : l’innocence sacrifiée
Ali, ou la bonté en pleine tourmente… Immigrant pakistanais exploité en Corée, il participe aux jeux pour subvenir aux besoins de sa famille. Son honnêteté tranche avec la brutalité ambiante. Joué par Anupam Tripathi, Ali nous a conquis dès ses premières répliques. La trahison dont il est victime reste l’un des moments les plus choquants de la série, et l’un des plus commentés sur les réseaux.
Cho Sang-woo n° 218 : l’intelligence au service du pire
Élite déchue et stratège froid, Sang-woo, l’ami d’enfance de Gi-hun, ne recule devant rien. Park Hae-soo livre une performance glaçante, dans un rôle complexe où la logique économique écrase la morale. La tension monte crescendo entre lui et les autres joueurs, jusqu’à l’inévitable affrontement final. Un personnage fascinant dans sa descente aux enfers, presque shakespearienne, dont la fin douce-amère reste une scène marquante.
Ji-Yeong n° 240 : l’éclair de grâce
Un seul épisode, mais une trace indélébile : Yi-Yeong a marqué les esprits par sa vulnérabilité. La jeune femme, ex-détenue, partage une conversation intime avec Sae-byeok, dans un moment suspendu. Jouée par Lee Yoo-mi, récompensée pour ce rôle, elle incarne l’abandon, la rédemption, et l’amitié naissante dans un contexte de mort. Le genre de personnage secondaire qu’on n’oublie jamais.
Hwang Jun-ho (le policier) : l’enquêteur infiltré
Sans lui, nous n’aurions jamais découvert les coulisses des jeux. Hwang Jun-ho, policier discret mais déterminé, infiltre le système pour retrouver son frère. C’est grâce à lui que le spectateur découvre les masques, les règles et les hiérarchies. L’acteur Wi Ha-joon impose une tension constante, dans un thriller parallèle au cœur même du carnage. Son sort laisse d’ailleurs une grande part de mystère…
Han Mi-nyeo n° 212 : l’exubérance explosive
Exubérante, vulgaire, imprévisible : Han Mi-nyeo est un ovni. Magistralement interprétée par Kim Joo-ryoung, elle ajoute une couche d’absurde et d’instabilité à l’ambiance déjà tendue. Manipulatrice dans les alliances, mais capable aussi d’un ultime acte de bravoure, elle cristallise le chaos ambiant. Son duo toxique avec Deok-su est devenu légendaire, notamment dans la fameuse scène des passerelles en verre…
Jang Deok-su n° 101 : le mal à visage tatoué
Tatoué, brutal, sans scrupule : Deok-su est l’image même de la menace. Ancien chef de gang, il impose sa loi dans les dortoirs comme dans les jeux. Heo Sung-tae, qui l’incarne, a dû prendre 15 kg pour le rôle, et a suivi un entraînement physique militaire. C’est un personnage qu’on adore détester, et qui pousse tous les autres à leurs limites. Son destin, scellé par une vengeance amère, est à la hauteur de sa brutalité.
Jang Geum-ja n° 149 : le second rôle qui fait mouche
Ancienne sage-femme et survivante de la guerre de Corée, Jang Geum-ja entre dans le Jeu pour rembourser les dettes contractées à cause de son fils, le joueur 007. Interprétée par Kang Ae-shim, elle se distingue par sa douceur, sa résilience et son instinct maternel. Protectrice envers les plus jeunes, elle incarne une figure de bonté dans un environnement impitoyable. Sa relation avec son fils, marquée par le non-dit et la douleur, apporte une profondeur émotionnelle inattendue à la seconde saison de Squid Game.
Oh Il-nam n° 001 : l’homme aux multiples visages
Sourire doux, mémoire vacillante, compassion apparente… Oh Il-nam est d’abord présenté comme le grand-père attachant. Mais il est bien plus. Ce retournement final, magistralement amené, révèle toute l’ampleur de la série. L’acteur Oh Young-soo a ému le monde entier avec sa performance, qui lui a valu un Golden Globe. Le joueur 001 est à la fois victime et bourreau, figure paternelle et marionnettiste du drame.
Le recruteur
Dans Squid Game, l’acteur et mannequin Gong Yoo joue un recruteur mystérieux surnommé « l’homme au ddakji ». Il aborde des personnes endettées, comme Seong Gi-hun, et leur propose un jeu simple dans une station de métro. S’ils perdent, ils reçoivent une gifle, mais gagnent une carte d’invitation au Squid Game. Ce recruteur se distingue par son attitude calme, polie et presque amicale, ce qui contraste fortement avec la violence de l’univers dans lequel il introduit ses interlocuteurs. Cette dualité rend son apparition particulièrement marquante, même si elle est brève. Le choix de Gong Yoo pour ce rôle, star reconnue du cinéma coréen notamment grâce à Dernier train pour Bursan, renforce l’effet de surprise et donne un poids symbolique à ce personnage énigmatique.