De retour dans le cinéma de Tim Burton, Michael Keaton est à l’affiche de Beetlejuice Beetlejuice, suite du célèbre conte comico-macabre des années 1980. La collaboration entre l’acteur et le cinéaste a profondément marqué leurs carrières respectives, et permis au comédien de s’élever. Retour sur dix films culte de Michael Keaton.
Mr. Mom
Démarrant sa carrière à la fin des années 1970, Michael Keaton réussit à percer en 1983 à travers le rôle principal de Mr. Mom, comédie écrite par le maître du genre John Hugues autour d’un homme se retrouvant père au foyer après son licenciement. Avec son expressivité et sa manière d’être, l’acteur brille à l’écran et se pose en future star d’Hollywood, côté comédie.
Beetlejuice
L’année 1988 marque un nouveau cap franchi par Michael Keaton. Dans Retour à la vie, il parvient à tenir son premier rôle dramatique crédible, deux ans après son échec sur le tournage de La Rose Pourpre du Caire, où il fut remplacé. Mais c’est surtout à travers sa première collaboration avec Tim Burton que le natif de Pennsylvanie tire son épingle du jeu. Dans Beetlejuice, l’acteur se mue en « exorciste » chargé, par un couple récemment décédé, de hanter leur ancienne maison. Sa prestation délirante, dans une comédie qui ne l’est pas moins, fait entrer l’acteur dans l’univers gothique et ironique d’un cinéaste qui va beaucoup compter dans sa carrière. Au point de reformer le tandem en 2024 avec Beetlejuice Beetlejuice, suite très attendue de cette comédie culte !
Batman
Sauvé de la ringardise dans les années 1980 par Frank Miller ou Alan Moore, Batman devient un véritable phénomène de société avec la sortie en 1989 d’une adaptation cinématographique des comics, réalisée par Tim Burton avec Michael Keaton dans le rôle-titre. En Bruce Wayne ou derrière le masque, l’acteur de Beetlejuice trouve là l’un des rôles de sa vie, et apparaît aussi iconique que Jack Nicholson en Joker ou que le thème musical signé Danny Elfman (sans oublier les chansons de Prince). Une belle complicité lie aussi, tout au long de ce blockbuster inoubliable, le héros à Kim Basinger, autre symbole de ce film hors-norme.
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Batman, le défi
Michelle Pfeiffer en Catwoman, Danny DeVito en Pingouin, et toujours Michael Keaton dans le rôle de l’homme chauve-souris. Le second volet de Batman signé Tim Burton, Batman, le défi, impose le personnage et son univers sur grand écran de manière définitive. Plus dense, plus loufoque, plus gothique, ce deuxième opus associait irrémédiablement Keaton au personnage de comics, malgré son remplacement par Val Kilmer pour le film suivant, le décevant Batman Forever.
Jackie Brown
Michael Keaton a joué le même personnage – un agent fédéral américain – dans deux films des petits rois du cinéma indépendant des années 1990 – Quentin Tarantino et Steven Soderbergh. Dans Jackie Brown, l’acteur campe en effet Ray Nicolette, un flic chargé de lutter contre le trafic d’armes, ce qui lui vaut de jolies scènes, notamment d’interrogatoire, avec Pam Grier. Également adapté d’Elmore Leonard, Hors d’atteinte offre à Michael Keaton quelques minutes à l’écran en compagnie de Jennifer Lopez.
Birdman
Après une relative traversée du désert dans les années 2000, Michael Keaton fait son grand retour avec Birdman, portrait d’un acteur has been de film de superhéros cherchant à réintégrer le théâtre d’auteur. Toute ressemblance avec le comédien est bien entendu voulue : film réflexif, réalisé par Alejandro González Iñárritu avec maestria, ce long métrage bouscule les codes et offre une performance hallucinée à son acteur principal. Cette métaphore des arts du spectacle sera saluée de l’Oscar du meilleur film et de celui du meilleur réalisateur.
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Spotlight
Quelques mois après Birdman, Michael Keaton brillait dans un autre rôle sérieux, comme chef d’une cellule d’investigation dans Spotlight, film évoquant l’histoire vraie de lanceurs d’alerte quant à la pédophilie pratiquée par des prêtres catholiques à Boston. Film sur l’obsession et la recherche de vérité, façon Les Hommes du président ou Zodiac, le long métrage de Tom McCarthy a définitivement réinstallé Michael Keaton, sexagénaire à l’époque, au pinacle des acteurs racés.
Spider-Man Homecoming
Avant de reprendre le personnage de Batman le temps d’un clin d’œil dans The Flash l’année dernière, Michael Keaton est retourné aux adaptations de comic book en 2017 avec Spider-Man Homecoming. Cette fois, pas de valeurs morales à défendre : dans le rôle du Vautour, il affronte en effet Spider-Man et Iron Man au cours de titanesques combats. L’occasion, pour l’acteur, de se diversifier encore, avec cet emploi de super-vilain particulièrement savoureux.
Le Fondateur
C’est un empire autant qu’un symbole du capitalisme et de la mondialisation : Ray Kroc, inventeur des franchises McDonald’s, a ouvert quelques 8300 restaurants ornés du fameux « M » durant sa vie. Son portrait, sous les traits de Michael Keaton, est densément esquissé dans Le Fondateur, biopic d’un visionnaire ayant su développer le concept initial de la chaîne de fast-food pour en faire une machine à dollars. Au passage, l’acteur principal tire encore la couverture à lui, avec une performance réaliste et pertinente à chaque apparition à l’écran.
Knox
Pour son deuxième film en tant que réalisateur, Michael Keaton a choisi un sujet bigger than life, en racontant la rédemption d’un tueur à gages, atteint d’une maladie dégénérative incurable, qui cherche à sauver son fils. Dans Knox, l’ancien Batman se dirige lui-même dans le rôle principal. De quoi aboutir à un résultat aussi spectaculaire que subtil, porté par un casting de bon aloi, comprenant notamment Al Pacino et James Marsden.