Sélection

Les plus grands bassistes de l’histoire de la musique

12 juin 2023
Par Christophe Augros
Les plus grands bassistes de l'histoire de la musique

À l’occasion de la sortie du nouvel album de la bassiste Meshell Ndegeocello, nous vous proposons un petit tour d’horizon de quelques grands bassistes de l’histoire des musiques funk / R&B et jazz, voire plus.

Marcus Miller (1970’s-2020’s)

marcus-miller

© Thierry Dubuc

Dans le métier depuis les années 1970, ce bassiste de 64 ans a révolutionné le jeu de bass avec un son métallique, une technique de slap phénoménal et une omniprésence impressionnante. Sa discographie solo est riche d’une quinzaine d’albums studios. Il a relancé la carrière du géant Miles Davis avec l’album Tutu en 1986 et assuré des succès planétaires pour le chanteur Luther Vandross et pour le saxophoniste David Sanborn. À son actif également, quelques musiques de film. Mais surtout, Marcus Miller a installé un son de bass immédiatement identifiable demandé par une multitude d’artistes. Il a joué avec les Temptations, John « Jellybean » Benitez, Najee, Chaka Khan, Bob James, Selah Sue, Bernard Wright…

Quelques Incontournables : Lovin’ You / My Best Friend’s Girlfriend / Panther / Your Amazing Grace / La Villette / Jeckyl & Hyde / Water Dancer / The Mexican (avec John Jellybean Benitez) / It’s Over Now (avec Luther Vandross) / Do You Really Love Your Baby (avec The Temptations) / You’ve Got a Friend (avec le groupe Jamaica Boys) / Portia ( avec Miles Davis) / Ramblin’ (avec David Sanborn) / Strike Two (avec Joe Sample) / Burn It Up (avec Najee)

Stanley Clarke (1960’s-2020’s)

stanley clarke

© Getty Images

Présent depuis les années 1960, ce géant de 72 ans a installé une technique remarquable. Il a changé le rôle de la bass dans la musique. Il en a fait un instrument prépondérant mis en avant alors qu’auparavant la bass était toujours dans l’ensemble. Stanley Clarke a innové en solo ou dans les groupes dont il faisait partie. Pas loin de 25 albums sous son nom, trois albums mémorables avec George Duke, un non moins mémorable avec la formation Fuse One et une dizaine avec le groupe Return To Forever. En 2008, il enregistrait avec Marcus Miller et Victor Wooten l’album SMV. À son actif également, de nombreuses musiques de film. Un géant du jazz, du funk et au-delà. Il ne s’est jamais laissé enfermer dans un genre.

Quelques incontournables : School Days / Power / If This Bass Could Only Talk / Play The Bass 10 / Are You Ready (For The Futur) / Stratus (live at the greek) / Justice’s Groove (dans la B.O. de Poetic Justice) / My Greatest Hits (live) / 1 2 To The Bass (avec Q-Tip) / ‘Bout The Bass / The Ultimate Sacrifice (dans la B.O. de Panther) / Virgo Rising (avec la formation Manhattan Project)

Victor Wooten (1980’s-2020’s)

victor wooten

© Getty Images

Ce bassiste a 59 ans et il joue depuis les années 1980. Il est connu pour la technique du slap et surtout pour celle du « tapping » : taper les cordes plutôt que de les pincer. Considéré comme le plus doué de sa génération, récompensé à de multiples reprises, Victor Wooten a 11 albums studio à son actif. Il faut y ajouter de beaux albums « live » et le projet SMV Thunder de 2008 avec Stanley Clarke et Marcus Miller.

Victor Bailey (1980’s-2000’s)

victor bailey

© Getty Images

Lorsqu’il décède en 2016 à l’âge de 56 ans, Victor Bailey a enregistré cinq albums studios dont le fameux Bottom’s Up de 1989 chez Atlantic / Warner. Sa réputation devient internationale lorsqu’il remplace Jaco Pastorius au sein du groupe Weather Report. C’était un bassiste excellent et très éclectique. Il a joué avec Branford Marsalis, Alex Bugnon, Mary J Blige, Madonna, Chick Corea et bien d’autres encore. À l’aise aussi bien dans le slap que dans le jeu rond et le placement, sa technique permettait une adaptation rapide aux demandes des artistes qu’il accompagnait.

Quelques incontournables : Bottom’s Up / Brain Teaser / Puzzle Pieces (avec Alex Bugnon) / That’s Right / Born Under a Bad Sign (avec Larry Coryell et Lenny White) / Consequently (avec Weather Report)

Jaco Pastorius (1960’s-1980’s)

jaco pistorius

© Getty Images

Génie qui a réinventé le jeu de bass électrique. Sa technique n’avait d’égale que son imagination. Avec les Weather Report entre 1976 et 1981. Quelques albums solo à son actif et des enregistrements avec Joni Mitchell, Bireli Lagrene et Blood Sweat & Tears, entre autres. Il laisse de fantastiques solo dans l’histoire et une rapidité d’exécution inégalée. Six ans après son décès, Marcus Miller lui rendait un superbe hommage sur le titre Mr Pastorius figurant sur l’album The Sun Don’t Lie.

Bootsy Collins (1960’s-2020’s)

bootsy collins

© Getty Images

Fan de Jimi Hendrix, il avait commencé par la guitare. Bassiste, Bootsy Collins se fait un nom au sein des JB’s, célèbre groupe de James Brown. En 1972, après avoir quitté James Brown, il intègre les formations Parliament / Funkadelic de George Clinton. Sur la période, il forme son groupe Bootsy’s Rubber Band. Puis il jouera avec de nombreux artistes dont Malcolm McLaren, Deee-Lite, Bill Laswell ou MC Lyte font partie. À son actif, une quinzaine d’albums studio. L’un des plus grands bassistes de funk et de R&B, moins polyvalent que les autres musiciens de cette sélection mais tout aussi mémorable.

Quelques incontournables : Freak To Freak / The Pinocchio Theory / Party Lick a Ble’s / Off Da Hook / Kickin The Do (avec le groupe Slapbak) / Funky Kingston (avec Toots & the maytals) / After Last Night (avec Silk Sonic) / Freekbass 2YK (avec Freekbass) / Simple Melody (avec Jon B)

Larry Graham  (des années 1960 à aujourd’hui)

larry graham

© Getty Images

D’abord bassiste du célèbre groupe Sly & the family stone, il forme son groupe Graham Central Station dans les années 1970 puis Psychedelic Psoul dans les années 1990.  À partir de 1997, il est bassiste attitré de Prince. Ce dernier lui produit un album un an plus tard. 12 albums sous son nom entre 1973 et 2012 plus de nombreux albums avec Graham Central Station. Larry Graham est surtout connu pour le funk et pour sa technique « Thumping & plucking » très proche du slap.

Quelques incontournables : Sooner Or Later / I Feel Good / Hair (avec Graham Central Station) / The Jam (avec Graham Central Station) / Earthquake (avec Graham Central Station) / Free (avec Prince) / Scream / Love 4 1 Another (avec Prince)

Charles Mingus (des années 1940 aux années 1970)

charles mingus

© Getty Images

44 ans après sa mort, le nom brille encore comme un diamant brut. Cet américain d’Arizona était un bassiste doué et surtout un compositeur de génie. Il avait une tonalité particulière, vite identifiable. Il évoluait dans le gospel, le blues et le jazz dont il a été un grand innovateur, souvent à l’avant-garde. Mingus, c’est plus de 35 albums studio plus de nombreux live. Il avait accompagné Louis Armstrong, Lionel Hampton, Charlie Parker, Max Roach, Miles Davis et tant d’autres.

Quelques incontournables : Pithecanthropus Erectus / Goodbye Pork Pie Hat / Fables Of Faubus / Moanin’ / The Clown / Dizzy Moods / Ysabel’s Table Dance / Love Chant

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03 jan. 2023
Article rédigé par
Christophe Augros
Christophe Augros
Disquaire à Fnac Chambéry
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