Thrillers, romances, comédies, polars… En une vingtaine d’années de carrière, la Belge Cécile de France est devenue l’une des actrices fétiches du cinéma français. On la retrouve le 28 décembre dans La Passagère, histoire d’amour impossible dans laquelle elle éblouit. Comme à son habitude…
L’Auberge espagnole (2002)
Après quelques apparitions au cinéma, Cécile de France se fait connaître du grand public en interprétant la Belge Isabelle dans L’Auberge espagnole de Cédric Klapisch. C’est la seule et une unique fois à ce jour qu’une comédienne remporte deux César pour le même personnage, puisqu’elle en obtiendra un pour celui-ci et un autre pour sa suite, Les Poupées russes, deux ans plus tard. Elle n’en a pas fini avec Isabelle, lesbienne au franc-parler et meilleure amie de Romain Duris, puisqu’elle la retrouve en 2013 pour Casse-tête chinois et la série Salade grecque, diffusée l’année prochaine.
Haute tension (2003)
Pour Alexandre Aja, Cécile de France met un pied dans le cinéma de genre et glisse dans l’horreur pure et dure en compagnie de Maïwenn. Dans Haute tension, un tueur sadique élimine les membres d’une famille un à un. Elle va se retrouver malgré elle confrontée à ses pires cauchemars. Un film sanglant et violent qui a révélé Aja et confirmé la palette de jeu d’une future grande comédienne.
Quand j’étais chanteur (2006)
Un chanteur de bal, Gérard Depardieu, rencontre après un concert une jeune mère célibataire, Cécile de France. Ils finissent la nuit ensemble et vont peu à peu tomber amoureux l’un de l’autre. Romance désabusée, Quand j’étais chanteur remporte un succès critique et public et permet à ses deux interprètes principaux de remporter chacun une nomination aux César. Ils en repartiront bredouilles, mais fiers d’un film tendre à la bande originale chargée de tubes intemporels. Pour un flirt avec eux, on ferait n’importe quoi…
Au-delà (2010)
De temps à autre, Cécile de France se retrouve dans des superproductions hollywoodiennes. On se souvient de l’improbable Tour du monde en 80 jours aux côtés de Jackie Chan et Arnold Schwarznegger (si, si) et de cet Au-delà de Clint Eastwood, face à Matt Damon. Un film fantastique dans lequel elle incarne une journaliste française survivant au tsunami de Thaïlande en 2004, après avoir subi une expérience de mort imminente qui va changer son destin à jamais. Un film à la fois spectaculaire par ses effets spéciaux et intime pour ses émouvantes séances de voyance.
Möbius (2013)
Un officier des services secrets russes. Une agent de la CIA. Une histoire d’amour entre les deux espions au cours d’une mission… Éric Rochant creuse le sillon du polar noir entamé avec Les Patriotes et engage cette fois Jean Dujardin et Cécile de France dont les personnages ne sont jamais ceux qu’ils prétendent être. Möbius a récolté plus d’un million de spectateurs en France et offert à la comédienne le rôle d’une femme fatale, dans tous les sens du terme.
La Belle Saison (2015)
La Belle Saison de Catherine Corsini est une plongée dans le début des années 1970, en suivant une histoire d’amour qui défie les conventions de l’époque, celle qui unit Cécile de France, une professeure d’espagnol, et Izïa Higelin, une agricultrice. Leur romance va se heurter à l’intolérance, mais aussi aux mouvements féministes qui bouillonnent alors, entre revendications pour le droit à l’avortement et plaidoyer pour la contraception. Épique, tragique et romantique.
Mademoiselle de Joncquières (2018)
Diderot est très rarement adapté au cinéma. Et quand c’est le cas, cela donne des œuvres singulières comme La Religieuse ou des romances en costumes faussement douces, comme ce Mademoiselle de Joncquières d’Emmanuel Mouret. Car derrière l’apparente innocence des babillages entre Madame de La Pommeraye et le marquis des Arcis, se cache un futur drame plein de fiel et de vengeance façon Liaisons dangereuses. Cécile de France et Édouard Baer se livrent ainsi à un ballet amoureux vénéneux où les mots tuent plus facilement qu’un coup de poignard.
Un monde plus grand (2019)
Adaptation de l’autobiographie de Corine Sombrun, Un monde plus grand de Fabienne Berthaud est une véritable expérience sensorielle. Cécile de France incarne l’autrice dans son voyage en Mongolie, au sein d’une communauté d’éleveurs de rennes, pour oublier la disparition de son compagnon. Au fur et à mesure, elle va s’initier aux rites chamaniques. Le film est une leçon de vie sur le deuil, une ode à la nature et la découverte de soi.
Illusions perdues (2021)
Sept César et une nomination pour Cécile de France à nouveau en tant que meilleur second rôle féminin… Illusions perdues, l’adaptation flamboyante du roman éponyme de Balzac, a mis tout le monde d’accord. Si Benjamin Voisin capte toute l’attention en Lucien Chardon se rêvant de Rubempré et poète reconnu à la capitale, Cécile de France se révèle bouleversante en dame de la noblesse provinciale tentant également de se faire une position à Paris. Tous deux en seront pour leurs frais…
La Passagère (2022)
Chiara vit d’amour et de pêche sur son île, aux côtés de son mari. Jusqu’à ce que l’arrivée d’un charmant jeune homme ne remette tout en question… Dans La Passagère d’Héloïse Pelloquet, pour une fois, c’est à une femme de faire sa crise de la quarantaine en s’éprenant d’un damoiseau. Cécile de France, qu’on a rarement vu si consumée par la passion, donne la réplique à Félix Lefebvre, révélé dans le film Été 85. Après Benjamin Voisin dans Illusions perdues, l’actrice aura séduit l’un après l’autre, les deux acteurs principaux du film de François Ozon !