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Ces films qui racontent le Japon

11 juillet 2022
Par Lucie
Ces films qui racontent le Japon

Le cinéma japonais est incontestablement un cinéma majeur. Cherchez n’importe quelle liste ultime du septième art et vous trouverez immanquablement des films et réalisateurs de l’archipel, toujours très bien classés. Pourquoi autant de réussites ? Peut-être parce que le cinéma nippon raconte comme personne sa culture, sa société, son Histoire, ses histoires. Le pays suscite toujours fascination à travers le monde. Petit tour d’horizon de ces films qui racontent le Japon.

Le cinéma japonais est incontestablement un cinéma majeur. Cherchez n’importe quelle liste ultime du septième art et vous trouverez immanquablement des films et réalisateurs de l’archipel, toujours très bien classés. Pourquoi autant de réussites ? Peut-être parce que le cinéma nippon raconte comme personne sa culture, sa société, son Histoire, ses histoires. Le pays suscite toujouts fascination à travers le monde. Petit tour d’horizon de ces films qui racontent le Japon.

La Légende du grand judo (Akira Kurosawa, 1943)

Coffret - La Légende du Grand JudoComment, dans une liste de films qui racontent le Japon, ne pas débuter par Akira Kurosawa ? Premier long-métrage du maître alors âgé de trente-trois ans, La Légende du grand judo se déroule en 1882 et raconte l’histoire de Sugata Sanchirô, jeune homme qui découvre le judo, discipline nouvelle en butte avec les défenseurs de l’ancienne et traditionnelle pratique du jujitsu. Le film fut tourné en 1943 en pleine Seconde Guerre mondiale et fut amputé de dix-sept minutes après sa sortie par les autorités japonaises qui le jugeaient trop proche du sentimentalisme occidental.

Voyage à Tokyo (Yasujirô Ozu, 1953)

Voyage à Tokyo Blu-RayFilm longtemps inconnu hors du Japon, Voyage à Tokyo fait désormais régulièrement partie des meilleurs longs-métrages de tous les temps et a permis à Yasujirô Ozu d’atteindre la reconnaissance internationale après sa disparition en 1963. Racontant l’histoire d’un couple de retraités qui rend visite à ses enfants à Tokyo puis Osaka, il traite avec une grande sensibilité de la désintégration du système familial japonais et de l’éloignement inévitable entre parents et enfants une fois adultes. Cinéaste des relations et tensions familiales, il raconte le temps qui passe et la mutation du japon, toujours avec une sobriété extrême.

Godzilla (Ishirô Honda, 1954)

Godzilla/criterion collection/godzilla/ja/st gb/nb/st g - DVD Zone 1Roi des kaijus, le célèbre dinosaure géant radioactif voit le jour en 1954 dans une production du légendaire studio Tôhô, réalisé par Ishirô Honda. Monstre venu tout droit de la nuit des temps, aux mensurations disproportionnées à la suite d’essais nucléaires, Godzilla impose un standard dans ce film aux nombreuses suites et réinterprétations : l’humain fait n’importe quoi et mérite sa colère destructrice. Le long-métrage sort neuf ans après les bombardements atomiques d’Hiroshima et Nagasaki et se présente comme une fable sur la folie de l’homme, qui appelle immanquablement sa propre destruction.

Mon voisin Totoro (Hayao Miyazaki, 1988)

Mon voisin TotoroMon voisin Totoro DVDSi Le Voyage de Chihiro est le film des studios Ghibli qui a connu le plus grand succès, critique et financier, Mon voisin Totoro en est sans conteste l’emblème et le préféré de nombreux fans. Quatrième long-métrage réalisé par Hayao Miyazaki, il raconte les aventures de Satsuki et Mei, deux fillettes qui emménagent dans un village avec leur père et découvrent des créatures fantastiques en la personne de Totoro et de ses petits compagnons. Déclaration d’amour à l’innocence de la vie à la campagne, le film s’appuie sur les mythes japonais des esprits de la nature, notamment l’incroyable chat-bus.

Pluie noire (Shôhei Imamura, 1989)

Pluie noire Exclusivité Fnac Combo Blu-ray DVDConsidéré comme l’un des représentants de la « Nouvelle Vague » japonaise, Shohei Imamura a construit sa filmographie en opposition au trio de grands que sont Kurosawa, Ozu et Mizoguchi. Réalisateur baroque et provocant, adepte d’une approche documentaire, il épouse souvent le point de vue des marginaux comme dans Pluie noire, qui raconte la tragédie des hibakusha, ces victimes de la bombe atomique. Rejetés et accablés par la honte en plus d’avoir souffert physiquement, ils symbolisent mieux que personne les invisibles de la société nippone

United Red Army (Kôji Wakamatsu, 2007)

United Red ArmyLe Japon, avec son image si policée, n’a pourtant pas échappé à la grande vague de contestation du système capitaliste par des groupes communistes et d’extrême gauche qui eut lieu dans les années 1960 et 1970. Quoi de plus normal pour l’illustrer au cinéma qu’un authentique convaincu en la personne de Koji Wakamatsu, réalisateur à la carrière sulfureuse qui régla tout de même ses comptes avec les dérapages de ces mouvements dans United Red Army, long-métrage qui revient sur la dérive meurtrière de l’ « Armée rouge unifiée » jusqu’à la prise d’otage du chalet d’Akama qui fit trembler le Japon en 1972.

Dans un jardin qu’on dirait éternel (Tatsushi Omori, 2018)

Dans un jardin qu'on dirait éternel DVDL’un des tout derniers films dans lequel apparaît la lumineuse Kiki Kirin, muse de Naomi Kawase et Hirokazu Kore-eda, Dans un jardin qu’on dirait éternel raconte l’histoire de Noriko, jeune femme peu sûre d’elle-même et de son avenir qui se retrouve à étudier la cérémonie traditionnelle du thé, en compagnie de sa cousine Michiko. D’abord peu convaincue par l’utilité de ce cérémonial très codifié et lent, elle se prend d’affection pour sa formatrice et découvre les bienfaits de ces gestes minutieux. Long-métrage à l’infinie poésie, il parvient avec beaucoup de sensibilité à évoquer aussi bien le Japon ancestral que le Japon moderne.

Article rédigé par
Lucie
Lucie
rédactrice cinéma sur Fnac.com
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