Tous les ans depuis 2002, l’enseigne organise le Prix du Roman Fnac, attribué début septembre par un jury composé de 400 libraires Fnac et 400 adhérents. C’est parmi une sélection de 30 titres que se trouve le lauréat annuel, représentant des talents du milieu littéraire. Alors, pour fêter les 23 ans du prix, rien de mieux qu’une petite rétrospective sur les grands titres qui ont façonné son histoire.
PRIX DU ROMAN FNAC 2024
Il va falloir attendre le mois de septembre pour découvrir le nouveau millésime ! Mais d’ici là, nous partagerons avec vous les différentes étapes qui aboutiront à la remise de ce 23e prix littéraire si spécial, car décerné par un jury composé de lecteurs adhérents et de libraires.
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Les âmes féroces, Marie Vingtras (Éditions de l’Olivier) – PRIX DU ROMAN FNAC 2024
Avec son roman Les âmes féroces, Marie Vingtras propose un thriller autour du meurtre d’une jeune fille. L’enquête est menée par le shérif Hobler. Entre faux semblants, mystères et destins entremêlés, ce texte nous plonge dans la noirceur de l’âme humaine.
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Veiller sur elle, Jean-Baptiste Andrea (L’Iconoclate) – PRIX DU ROMAN FNAC 2023
Prix du Roman et Prix Goncourt 2023, Veiller sur elle de Jean-Baptiste Andrea est avant tout l’histoie d’un amour impossible entre un sculpteur et une héritière en quête de liberté, dans le contexte d’une Italie en proie au fascisme. On se laisse transporter par cette belle trame romanesque riche en rebondissements et autres surprises… Une adaptation au cinéma est d’ores et déjà prévue.
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Sa préférée, Sarah Jollien-Fardel (Sabine Wespieser) – PRIX DU ROMAN FNAC 2022
Premier roman de la suissesse Sarah Jollien-Fardel, Sa préférée transporte le lecteur dans la famille dysfonctionnelle de la jeune Jeanne, au coeur du Valais. Un texte sensible qui aborde des thèmes graves et sombres sans jamais tomber dans le pathos.
Ce titre a par ailleurs reçu le prix Goncourt des déténus.
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Le fils de l’homme, Jean-Baptiste Del Amo (Gallimard) – PRIX DU ROMAN FNAC 2021
Dans Le fils de l’homme de Jean-Baptiste Del Amo, nous plongeons au coeur de l’âme humaine et de sa violence.
Après des années d’absence, le fils et la mère retrouvent l’homme qui les avait quitté. Mais quand ce dernier les emmène dans une vieille maison de son enfance, loin dans la montagne, les règles vont elles aussi changer, et pas pour le meilleur… Un très beau travail sur la transmission de la violence.
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Betty, Tiffany McDaniel (Gallmeister) – PRIX DU ROMAN FNAC 2020
Roman étranger de l’autrice Tiffany McDaniel, Betty a reçu le Prix du Roman Fnac en 2020, nous transportant au-delà de ce qu’un simple texte peut faire.
Entre danse, chant et poésie, nous entrons dans la vie de la Petite Indienne, bercée par les histoires de son père cherokee et touchée dans son innocence par l’émergence de sombres secrets familiaux.
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De pierre et d’os, Bérangère Cournut (Le Tripode) – PRIX DU ROMAN FNAC 2019
Impossible d’oublier cette si douce couverture aux tons pastel et ce chant inuit qui nous suit tout au long de De pierre et d’os de Bérangère Cournut.
Sur les pas d’Uqsuralik, découvrez comment cette jeune femme, séparée de sa famille par une fracture de la banquise, a pu survivre. Si l’espace n’est que glace, le feu du refuge se trouve en soi…
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La Vraie Vie, Adeline Dieudonné (L’Iconoclaste) – PRIX DU ROMAN FNAC 2018
Prix du Roman Fnac 2018, La Vraie Vie d’Adeline Dieudonné est un texte mélodieux d’où s’échappe le drame : un violent accident qui vient faire se transformer le présent en détresse et l’avenir en incertitude. Comment retrouver l’espoir qu’un jour, tout s’arrange ? Il est temps pour nous aussi de plonger la tête dans la cruauté de l’existence…
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Bakhita – Véronique Olmi (Albin Michel) – PRIX DU ROMAN FNAC 2017
Roman bouleversant sur une femme victime d’un destin chahuté, Bakhita est la personnification des horreurs et souffrances liées à l’esclavage.
Adolescente, elle est rachetée par le consul d’Italie après avoir été enlevée à l’âge de 7 ans dans son village du Darfour. Elle découvrira alors tout ce que veulent dire les mots comme inégalité, pauvreté et exclusion. Puis elle finira par être affranchie et entrera dans les ordres où elle vivra l’affrontement des deux guerres mondiales et la montée du fascisme.
Comme à son habitude, Véronique Olmi nous dresse un paysage que l’on peut palper du doigt et ressentir en nous-même. Au combat de Bakhita, à sa force et sa grandeur d’âme.
Petit pays, Gaël Faye (Grasset) – PRIX DU ROMAN FNAC 2016
Prix Goncourt des Lycéens, prix France Culture-Télérama et prix du Roman Fnac, inutile de dire à quel point Petit Pays de Gaël Faye a su faire sensation l’année de sa parution.
C’est dans un petit bout de l’Afrique centrale, au Burundi, que se trouve Gabriel et ses copains. Un joli petit coin de paradis où ils s’amusent à faire les 400 coups et à vivre pleinement leur jeunesse. Puis un jour, tout ça vole en éclat et le « petit pays » de Gabriel, de même que sa famille, se disloque. Mais commet faire revivre un monde à jamais perdu : le parfum de citronelle, les termites les jours d’orage, les battements de cœurs, les pensées profondes ?
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La septième fonction du langage, Laurent Binet (Grasset) – PRIX DU ROMAN FNAC 2015
Prix du roman Fnac 2015 mais aussi prix Interallié, La septième fonction du langage de Laurent Binet a marqué les esprits par son récit atypique et vivant. Ici, tout commence à partir de la mort de Roland Barthes, renversé par une camionnette de blanchisserie le 25 février 1980. Face à ce qui est un fait divers, l’auteur nous emporte dans une enquête hors norme pour trouver le coupable d’un assassinat, nous sommes plongés dans le milieux intellectuels et politiques de l’époque. Une roman haletant.
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Le complexe d’Eden Bellwether, Benjamin Wood (Zulma) – PRIX DU ROMAN FNAC 2014
Avec son premier roman Le complexe d’Eden Bellwether, Benjamin Wood a su se démarquer. Entre érudition scientifique, musique et diableries, les lecteurs feront face à un envoûtement certain dès les premières pages. Si le roman s’ouvre sur l’agonie d’Eden Bellwether, un organiste prodige qui soignerait les corps et délivrerait les âmes grâce à sa musique, nous remontons le temps avec Oscar pour rentrer dans le vif de sa vie et ses ruses.
Mais qui est donc Eden Bellwether ? Et que cache-t-il ?
Chambre 2, Julie Bonnie (Belfond) – PRIX DU ROMAN FNAC 2013
Chambre 2 de Julie Bonnie, est une plongée dans la maternité où derrière chacune des portes se trouve une femme qui vient tout juste d’accoucher. C’est à travers le regard de Béatrice, auxiliaire de puériculture, que nous vivons cette histoire. Dans sa vie d’avant, elle avait été danseuse, entourée de son mari violoniste et de ses amis aussi libres qu’elle. Mais la vie ne se passe pas toujours comme prévu et il devient parfois nécessaire de se ranger. Alors, dans ces moments extrêmes où la naissance et la mort sont si unies, Béatrice est la première à recevoir les coups.
Un magnifique roman sur le corps, l’environnement professionnel, la féminité, le deuil et la maternité. On ne sort pas indemne de cette lecture.
Peste et Choléra, Patrick Deville (Seuil) – PRIX DU ROMAN FNAC 2012
Également lauréat du prix Femina, Peste et Choléra de Patrick Deville met un beau coup de projecteur sur Alexandre Yersin, l’homme découvreur du bacille de la peste et qui mis au point le vaccin pour l’éradiquer. Collaborateur de Pasteur, A. Yersin fut loin de s’enfermer toute sa vie dans une seule discipline : l’aviation, la botanique, l’ethnologie, la mécanique … Tout l’intéresse.
En se nourrissant des correspondances et des documents déposés aux archives des Instituts Pasteur, Patrick Deville retrace avec talent la fascinante vie de cet homme complexe, indifférents aux problèmes mondiaux et misogyne à souhait, mais qui contribua à de grandes avancées scientifiques.
Rien ne s’oppose à la nuit, Delphine de Vigan (Lattès) – PRIX DU ROMAN FNAC 2011
Prix des Lectrices Elle ainsi que prix du Roman Fnac 2011, Rien ne s’oppose à la nuit de Delphine de Vigan, est un roman poignant sur la famille de l’auteure et le portrait de Lucile, sa mère si particulière. Humbles et vivaces, les mots nous accrochent et transportent, au fur et à mesure que nous nageons vers l’intime et la complexité des rapports familiaux.
Des pages que nous ne sommes pas près d’oublier.
Purge, Sofi Oksanen (Stock) – PRIX DU ROMAN FNAC 2010
Purge de Sofi Oksanen mêle le destin de deux femmes : celui de la vieille Aliide et de la jeune Zara. À travers leurs histoires, c’est aussi celle de l’Estonie qui nous est contée. Alors qu’Aliide redoute les pillages suite à l’effondrement de l’Union soviétique, Zara est en fuite après s’être échappée des mains de mafieux russes à Berlin. Entre elles deux, si la méfiance est de mise dans les premiers temps, une forte amitié s’installe très vite .
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Jan Karski, Yannick Haenel (Gallimard) – PRIX DU ROMAN FNAC 2009
Couronné aussi du prix Interallié 2009 pour Jan Karski, Yannick Haenel nous conte l’histoire de Jan K., un messager de la résistance polonaise. Appuyant son récit sur des documents et des archives, l’auteur y mêle aussi la fiction pour raconter le destin de cet homme exceptionnel qui tenta de prévenir le monde du sort de la Pologne et de l’extermination des Juifs d’Europe.
Là où les tigres sont chez eux, Jean-Marie Blas de Roblès (Zulma) – PRIX DU ROMAN FNAC 2008
Là où les tigres sont chez eux de Jean-Marie Blas de Roblès reçoit également le prix Médicis et le prix Jean Giono en 2008.
Un jour alors qu’il se trouve dans le Nordeste brésilien, Eléazard von Wogau reçoit un manuscrit fascinant qui retrace la vie d’un célèbre jésuite ayant vécu à l’époque baroque, Athanase Kircher. Peu à peu, le héros s’enlise dans l’histoire en enquêtant sur tous les savoirs et les fables transcrites dans le manuscrit… Jusqu’à en impacter sa vie privée.
Le Dernier Frère, Nathacha Appanah (L’Olivier) – PRIX DU ROMAN FNAC 2007
Une nuit, David apparaît dans le rêve de Raj, appuyé au chambranle de la porte de sa chambre, vision qui le projette dans son enfance : la violence du patriarche qui s’oppose à la tendresse maternelle, les jeux près de la rivière avec ses frères, les champs de canne, le soleil qui vient après les pluies diluviennes. Puis un drame, incarné par un cyclone, et obligeant la famille à partir vivre près d’une prison remplie de réfugiés.
Épisode peu conté de la Seconde Guerre mondiale, nous découvrons sous un prisme différent l’île Maurice, témoin et victime de ces années-là. Le Dernier Frère de Nathacha Appanah est un livre bouleversant qui explore avec profondeur l’innocence de l’enfance mêlée à la peur, l’abandon et la violence.
Dans la foule, Laurent Mauvignier (Minuit) – PRIX DU ROMAN FNAC 2006
Avec Dans la foule de Laurent Mauvignier, nous pensons plonger dans une histoire que l’on pense festive jusqu’à ce que celle-ci tourne à la tragédie. Tonino, Geoff et ses frères, Gabriel, Virginie, Tana et Francesco, se retrouvent pour la finale de la coupe d’Europe des champions au stade du Heysel le 29 mai 1985. Cependant, juste avant le match, tout va se transformer au désastre.
Un récit fort, poignant et bien agencé qui mérite l’accueil qu’il reçu en 2006.
Le rire de l’ogre, Pierre Péju (Gallimard) – PRIX DU ROMAN FNAC 2005
Roman où se mêle la guerre, l’amour et toute une réflexion autour de l’art et du bonheur, Le rire de l’ogre de Pierre Péju est un livre intemporel à découvrir et redécouvrir.
Nous sommes au début des années soixante lorsque Paul Marleau vient séjourner en Allemagne chez un correspondant. Il y fera la connaissance de Clara, la fille d’un ancien médecin de la Wehrmacht. Alors que les années passent et que les jeunes gens grandissent, ils continuent pourtant de s’attirer et de se fuir. Incarnations des conséquences d’un siècle violent qui engendra des vies à reconstruire, Clara et Paul n’auront de cesse de se dire au revoir.
Une vie française, Jean-Paul Dubois (L’Olivier) – PRIX DU ROMAN FNAC 2004
Lauréat du prix Femina et du prix du Roman Fnac 2004, Une vie française de Jean-Paul Dubois nous emmène au cœur de… la vie française par excellence, justement.
Trouvant sa voix en l’incarnation de Paul Blick, un enfant de la Ve République, englué dans un confort bourgeois mais à l’esprit révolté, cette petite vie dans l’histoire de la France est aussi celle à laquelle la plupart d’entre nous pouvons nous identifier.
Dix-neuf secondes, Pierre Charras (Mercure de France) – PRIX DU ROMAN FNAC 2003
Dix-neuf secondes de Pierre Charras est un roman poignant qui ne nous donnera pas de répit. Cela fait 25 ans que Sandrine et Gabriel vivent ensemble, et pour sortir de cette monotonie dans lequel ils se sont enlisés, ils décident de faire un « jeu ». Alors que Gabriel sera sur le quai, dans l’attente du RER de 17h43 à Nation, nom de code ZEUS, Sandrine sera dans la troisième voiture. Soit elle décidera de descendre et de le retrouver, soit elle restera dans le wagon.
En jouant avec un compte à rebours de 19 secondes, Pierre Charras déroule son intrigue… Mais le couple n’est pas le seul dans ce RER et il y a autant de passagers qu’il y a de destinées. Et puis il y a ce sac, lourd, suspect, abandonné… En 19 secondes, tout peut bel et bien basculer vers le meilleur ou vers le pire …
Leur histoire, Dominique Mainard (Joëlle Losfeld) – PRIX DU ROMAN FNAC 2002
Comment Anna atteindra cette autre rive ? Celle où les mots ne sont pas meurtriers, assassins et voleurs ? Petite fille de six ans, elle n’a jamais parlé et finit par être inscrite par sa mère, Nadèjda, dans une école pour malentendants. Mais tout va se bousculer lorsque cette dernière fait la rencontre de Merlin, un des enseignants qui emploiera toutes ses forces pour donner la parole à l’enfant.
Dans la famille de la jeune fille, une vieille crainte tisse sa toile depuis trois générations : À l’âge d’Anna, Nadèjda a assisté impuissante à la mort de sa grand-mère, et a grandit en pensant que ce fut l’un des mots prononcés par la vieille dame qui avait provoqué ce funeste événement.
Mais tout n’est pas figé et même les peurs les plus profondes peuvent être combattues…
Leur histoire de Dominique Mainard est un très beau roman à découvrir !
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