L’observation du ciel nocturne est une pratique accessible à tous, il suffit de lever les yeux. Il est pourtant courant pour le débutant désirant s’équiper en matériel spécialisé de se sentir submergé par l’offre pléthorique d’instruments astronomiques. Jumelles, monoculaire, télescope, lunette astronomique… que choisir ? Petit tour de la question afin d’y voir plus clair.
La simplicité : jumelles et monoculaires
Télescopes et lunettes astronomiques, avec leurs nombreux accessoires, réglages et modes d’emploi, constituent une barrière à l’entrée dans le domaine de l’observation des astres et se retrouvent malheureusement souvent au placard. Il semble beaucoup plus simple de conseiller à l’amateur désirant s’équiper de débuter par de simples jumelles. Peu encombrantes, faciles à transporter sur soi, elles concentrent tous les ingrédients qui permettent d’apprivoiser l’astronomie sans se perdre dans les détails techniques. L’instrument d’observation sur vous, il vous faut maintenant savoir où et quoi regarder. Heureusement les publications à ce sujet pullulent, à commencer par le très complet Astronomie – Le guide du ciel nocturne.
Les jumelles, idéales pour déambuler de préférence loin de la pollution lumineuse des villes, constituent déjà une belle amélioration par rapport à l’observation à l’œil nu. Confortables grâce au champ de vision plus large, plus naturelles qu’un télescope, elles permettent d’apprécier les détails de la Lune et de bien voir quelques planètes de notre système solaire, à savoir Vénus, Mars, Jupiter et Saturne. Plus loin de nous, elles offrent une vue privilégiée des étoiles et amas d’étoiles les plus brillants ainsi que de la Voie lactée. Il est important de privilégier les jumelles de grand diamètre, de 40 à 50 mm, pour recevoir un maximum de lumière, telles que les Séries S 8×42 de chez Bresser.
Le monoculaire, aussi appelé longue-vue ou même lunette d’ornithologie, est une autre solution pour débuter, bien que moi performant. Tout aussi pratique et peu encombrant que les jumelles, facile à utiliser, il ne nécessite pas de réglages préalables à l’observation du ciel étoilé. Autre avantage, il propose un rendu non inversé, comme les jumelles et contrairement aux télescopes et lunettes astronomiques. Vous aurez également la possibilité d’associer la plupart de ces outils, comme le monoculaire 4K 10-300×40 mm à un trépied pour un plus grand confort.
L’efficacité : télescopes et lunettes astronomiques
Lorsque le hobby se transforme en véritable passion, il est nécessaire de faire l’acquisition d’un équipement plus performant. Les prérequis sont sensiblement les mêmes, peu importe l’appareil, le diamètre est l’information la plus importante à vérifier avant un achat. Lorsque l’on regarde le ciel nocturne, un diamètre plus grand augmente la quantité de lumière reçue par l’instrument et améliore le confort visuel. Il est également utile de se munir d’une lampe frontale rouge (ou verte) afin de ne pas s’auto-polluer à la lumière, et d’un atlas céleste (ou guide du ciel nocturne).
Alors, lunette ou télescope ? Pour commencer il est important de savoir que les deux sont d’excellents instruments d’observation astronomique. Les différences sont légères et concernent surtout la cible visée. En simplifiant, la lunette astronomique permet une image plus nette qui se prête particulièrement à l’observation des planètes proches de nous, et le télescope est remarquable pour jeter un œil dans le « ciel profond » où se trouvent les objets célestes en dehors du système solaire.
La lunette astronomique utilise un système de lentilles à travers lesquelles passent les faisceaux lumineux, provoquant un effet « loupe ». Plus facile à manier, moins encombrante et simple à entretenir, elle est conseillée pour les enfants qui souhaitent découvrir les planètes du système solaire, mais également pour les adultes désirant se plonger dans les tempêtes de Jupiter ou les anneaux de Saturne. Et si l’envie vous prend d’immortaliser votre découverte, la lunette Yonis diamètre 70 mm munie de son trépied et d’un support téléphone semble l’achat idéal.
À diamètre égal, la lunette fournit une image de qualité supérieure, mais sa conception l’empêche d’être efficace pour les astres plus lointains. Et c’est là qu’entre en scène le télescope. Fonctionnant selon le principe de la réflexion, il s’appuie sur un jeu de miroirs concaves, donnant une image plus précise sur les très longues distances. Parfait pour admirer les étoiles les plus brillantes, nébuleuses et autres galaxies, il s’impose pour tout amateur d’observation du « ciel profond ». Plus compliqué que la lunette, il demande un entretien régulier et doit être réglé à chaque utilisation. Mais peut-être serez-vous le prochain astronome amateur à découvrir une exoplanète avec votre télescope National Geographic AZ.
La grande variété des instruments astronomiques peut paraître intimidante pour le débutant, mais il s’agit bel et bien d’un atout, puisqu’il existe forcément le bon outil adapté à votre usage !
