Enfance engagée avec Nickel Boys de Colson Whitehead

Il avait reçu le Prix Pulitzer en 2017 pour Underground Railroad. Il a récidivé pour son petit dernier, Nickel Boys. Le nouveau roman de Colson Whitehead est un concentré d’émotion résonnant avec l’actualité, alors que le ton monte aux États-Unis suite à l’affaire George Floyd. Nous voici en pleine ségrégation, en Floride dans les années 1960, subie de plein fouet par un jeune Eldwood Curtis à la peau noire. Envoyé en maison de redressement suite à une mauvaise rencontre, il n’aura de cesse de tenter de réfréner la colère qui monte en lui.

Une plume puissante dont l’incroyablement rebondissement final ne vous laissera pas indemne.

Retrouvez notre chronique : Nickel Boys : « S’interdire de penser à la fuite, c’était assassiner sa propre humanité. »

Enfance sensible avec Un jour ce sera vide de Hugo Lindenberg

Il y a un peu du Grand Meaulnes dans Un jour ce sera vide. Hugo Lindenberg y décrit l’histoire d’un garçon qu’il ne nomme pas, orphelin de mère et qui va rencontrer un jeune homme de son âge, issu d’un milieu plus aisé que le sien. Il va lui faire découvrir son univers et rencontrer sa mère, d’une bienveillance salvatrice.

Comme son personnage principal, on passe par tout un prisme d’émotions, entre humour, tendresse, colère et joie. Un roman que n’aurait pas renié François Truffaut !

Enfance identitaire dans Mon père, ma mère, mes tremblements de terre de Julien Dufresne-Lamy

Charlie a 15 ans et se retrouve dans une salle d’attente d’un hôpital. Son père est actuellement en salle d’opération, en vue de changer de sexe. Charlie tue le temps en se remémorant les deux dernières années venant de s’écouler et qui ont transformés sa famille.

Mon père, ma mère, mes tremblements de terre de Julien Dufresne-Lamy est un roman sensible, douloureux, bouleversant, traitant de la transidentité avec subtilité et qui donne envie de serrer ses parents contre soi.

Enfance proustienne avec Longtemps je me suis couché de bonheur de Daniel Picouly

Parce qu’il est amoureux d’une jeune fille baptisée Albertine, un adolescent de 15 ans se plonge dans À la recherche du temps perdu de Marcel Proust et s’en éprend totalement. Ce qui détonne dans sa cité où il parvient pourtant à y trouver des ressemblances avec les personnages de Proust.

Longtemps je me suis couché de bonheur est la nouvelle pépite pleine de fantaisie signée Daniel Picouly.

Enfance littéraire dans Les Aérostats d’Amélie Nothomb

Pie a 16 ans, est dyslexique et Belge. Son père lui offre des cours particuliers de littérature avec Ange, jeune étudiante en philologie. Elle va lui faire découvrir les grands classiques tels que La Princesse de Clèves, L’Idiot ou encore Le Rouge et le Noir.

Dans Les Aérostats d’Amélie Nothomb, on retombe sur les premières lectures de son adolescence, avec une seule envie : s’y replonger à nouveau.

Retrouvez notre chronique : Embarquez à bord des Aérostats d’Amélie Nothomb !

Enfance violente dans Sale bourge de Nicolas Rodier

Pierre se retrouve en garde à vue pour violence conjugale. Issu d’une famille aisée et nombreuse, il va profiter de cette parenthèse entre quatre murs pour se rappeler son enfance où la violence, les ordres et les coups étaient monnaie courante. Une famille de privilégiés à la main leste qui lui a transmis le goût de la transgression.

Sale bourge est un véritable uppercut. Le premier roman de Nicolas Rodier ne passera pas inaperçu tant il désacralise la sacro-sainte famille…

Retrouvez l’interview de l’auteur pour Sale bourge.

Enfance nazie dans La Race des orphelins d’Oscar Lalo

Hildegard Müller a eu la mauvaise idée de naître en 1943, en plein IIIe Reich allemand. Elle ne connaît pas ses parents et vit dans une « pouponnière » créée pour élever de « bons Aryens de race supérieure ». Une enfance qui part totalement à vau-l’eau quand le Reich vient à s’effondrer.

La Race des orphelins est un devoir de mémoire mis en scène par Oscar Lalo, permettant de découvrir tout un pan de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale, tragique et méconnu.

Enfance féminine dans Fille de Camile Laurens

Camille Laurens livre une double enfance dans Fille : celle de Laurence Barraqué qui grandit dans les années 1960 avec un père regrettant d’élever deux filles. Et celle de sa propre fille, des années plus tard, alors qu’elle tente de lui transmettre d’autres valeurs que celles qu’elle a reçues.

Un roman intime montrant l’évolution sociale des femmes des années 1960 à nos jours, où le mot « fille » n’a pas toujours eu la même définition.

Enfance colorée dans Un jour viendra couleur d’orange de Grégoire Delacourt

Geoffrey est un garçon sensible de 13 ans. Un père trop violent, une mère trop protectrice, un monde beaucoup trop gris. Alors, il se réfugie dans son imaginaire où tout n’est que chiffres et couleurs, bienveillance et douceur. Un univers qu’il pourra partager avec la jeune et belle Djemila.

Avec Un jour viendra couleur d’orange, Grégoire Delacourt emprunte son titre à un poème d’Aragon, pour une histoire sous forme d’un conte, aussi lumineuse que chaleureuse.

Retrouvez notre chronique : Un jour viendra couleur d’orange : Les ronds-points de la colère

Enfance prolétaire dans Buveurs de vent de Franck Bouysse

Quatre frères et sœurs, nés au Gour Noir dans l’Uzerche, au beau milieu des montagnes, ont quatre caractères différents, mais sont soudés les uns aux autres. Ils travaillent déjà, alors qu’ils rêvent d’un ailleurs, de vivre pleinement leur enfance et de s’émanciper.

Buveurs de vent est une parabole bouleversante de Franck Bouysse qui met en avant la nature pouvant se montrer autant impétueuse que protectrice.

Retrouvez la chronique du Cercle littéraire : Buveurs de vent de Franck Bouysse : la légende du Gour Noir. 

Aller + loin : Retrouvez toutes nos chroniques de la rentrée littéraire 2020