Dimanche 3 mai, préparez vos zygomatiques avec la Journée Mondiale du Rire ! Et partagez-la en compagnie de joyeux drilles qui ont plus d’un tour dans leur sac à malice, capables d’écrire autant des sketches que des livres ou de réaliser des films… Humoristes ancienne et nouvelle génération, petit tour d’horizon.
La plume des humoristes : l’écriture qui chatouille
La plupart des humoristes écrivent ou co-écrivent leurs sketches. Certain(e)s sont même devenu(e)s des professionnels du clavier, puisqu’ils sortent, ou ont sorti, différents ouvrages où l’on retrouve leur verve, quand ils ne tombent pas le masque. Parmi les valeurs sûres, ces artistes qui nous ont fait rire il y a plusieurs décennies et dont les mots se transmettent de génération en génération.
L’humour noir et corrosif de Pierre Desproges continue d’être célébré, à travers ses Chroniques de la haine ordinaire qui ont influencé de nombreux humoristes, tel Stéphane Guillon dont on retrouve le côté provocateur dans ses recueils (comme Jusque-là… tout allait bien !).La poésie lunaire de Raymond Devos quant à elle, à travers ses 40e délirants, émeut et fait sourire petits et grands.Quant à Coluche, ses sketches, à découvrir dans Le Pavé, sont devenus des classiques indémodables.
Du côté de la nouvelle garde, on sait autant manier l’écriture que le débit de parole. Audrey Vernon se demande, par exemple, Comment épouser un milliardaire, un véritable pamphlet anti-capitaliste à lire et à relire pour ceux qui n’ont pas eu la chance de la voir sur scène (notamment à La Nouvelle Seine). Thomas VDB, qui sévit sur France Inter régulièrement, écrit le documentaire Hellfest et participe à l’album Enfantillages 3 d’Aldebert. La Youtubeuse Natoo a quant elle composé une parodie des journaux féminins avec Icônne. Enfin, d’autres humoristes préfèrent prendre leur stylo pour régler leurs comptes avec la vie et rédiger des autobiographies ou les larmes le disputent au rire, tels Pierre Palmade avec Dites à mon père que je suis célèbre, Guy Bedos avec Plans rapprochés ou Muriel Robin avec Fragile.
Une caméra non-cachée
Les humoristes sont en revanche légion à être passés des planches à la caméra, si possible en tant que réalisateurs… Avec plus ou moins de bonheur ! Certains ont en effet connu des aventures peu glorieuses dans ce domaine, tels Patrick Sébastien (T’aime), Jean-Marie Bigard (L’Âme-sœur) ou Patrick Timsit (Quasimodo d’el Paris). Certains tâtonnent encore, avec un ou deux films à leur actif, couronnés de succès critique et/ou public. C’est le cas de Manu Payet avec Situation amoureuse : c’est compliqué co-réalisé avec Rodolphe Lauga, de Franck Dubosc et Tout le monde debout (2,3 millions d’entrées), Alex Lutz (dont Guy qui lui a permis de décrocher le César du Meilleur acteur), Élie Semoun (son Ducobu 3 a battu les scores des deux premiers épisodes).
D’autres ont tellement réussi leur passage derrière la caméra, qu’on en oublierait presque qu’ils étaient humoristes avant d’être réalisateurs. Michaël Youn a reçu le Grand Prix à l’Alpe d’Huez pour Divorce club, Nicolas Bedos a été récompensé de trois Césars pour La Belle Époque, Albert Dupontel en a récolté cinq pour Au revoir là-haut…
Et ce sont des millions de spectateurs qui se pressent pour voir leurs films : Alain Chabat avec Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre, Dany Boon avec Bienvenue chez les Ch’tis, Les Inconnus avec Les Trois frères, Valérie Lemercier avec Palais Royal !, Fabrice Éboué et Thomas N’Gijol pour Case départ ou encore Kheiron qui enchaîne les réalisations. Comme quoi, rire mène vraiment à tout !