Rions de ces petits ou gros tracas de santé avant trépas, comme dans Le meilleur reste à venir, ce mercredi 4 décembre sur nos écrans. À l’instar de Patrick Bruel et Fabrice Luchini, d’autres comédiens ont également préféré voir la maladie sous le prisme de la comédie…
Ça reste en famille
Rien de plus facile que de faire un film larmoyant sur une personne en phase terminale, se rappelant à son bon souvenir auprès de celles et ceux qui viennent lui adresser ses adieux. Mais on peut en prendre le contre-pied, comme Étienne Chatiliez sait si bien le faire, dans L’Oncle Charles avec un Eddy Mitchell malade (à ce qu’il croit) qui part à la recherche de sa sœur. Si le drame n’est jamais loin, c’est l’humour qui prime, comme dans Irina Palm de Sam Garbarski, où Marianne Faithfull est prête à tout pour sauver son petit-fils, jusqu’à devenir escort girl du troisième âge. Dans La guerre est déclarée encore, Valérie Donzelli traite de la maladie de son fils, avec cette autofiction débordante de joie et d’optimisme.
Souris puisque c’est grave
Certaines maladies sont plus cinématographiques que d’autres et plus enclines à faire rire à leurs dépens. C’est le cas de Narco, premier film en tant que réalisateur de Gilles Lellouche, où Guillaume Canet incarne un narcoleptique se transformant en super-héros sitôt endormi. Parfois, cela peut-être plus grave qu’on ne le pense, même si on décide de n’en avoir cure. Dans 50/50 de Jonathan Levine, Joseph Gordon-Levitt apprend qu’il est atteint d’un cancer, sans que cela l’empêche de continuer à faire la fête avec ses amis. The Singing Detective de Keith Gordon montre un Robert Downey Jr en écrivain au cerveau rongé par une maladie dévastatrice, vivant dans un monde imaginaire des plus débridés. Tandis que dans Sous le figuier d’Anne-Marie Étienne, une dame de 95 ans gravement malade va répandre joie et bonheur autour d’elle. On peut aussi opter pour une comédie romantique, comme Love et autres drogues d’Edward Zwick, où Jake Gyllenhaal s’éprend de la fantasque Anne Hathaway, atteinte de sclérose en plaques. Ou être un cordonnier mal chaussé, tel François Cluzet, praticien bourru et malade à son tour dans Médecin de campagne.
Les incuries des incurables
Savoir que l’on est proche de la mort peut conduire à s’amuser comme un petit fou. Avec ses meilleurs amis façon Les Invasions barbares de Denys Arcand, où le rire l’emporte sur les larmes. Ou comme Romain Duris dans Paris de Cédric Klapisch qui s’enthousiasme du bonheur des autres avant le dernier saut. On peut le faire en chantant comme Mathieu Demy, séropositif condamné dans Jeanne et le garçon formidable, ou en tuant tout ce qui bouge dans la perle d’humour noir God Bless America de Bobcat Goldthwait. On peut aussi user de petites perfidies taquines telle Susan Sarandon raillant sa belle-fille Julia Roberts avant de se rapprocher d’elle dans Ma meilleure ennemie de Chris Colombus. Ou enfin retomber en enfance et faire les pires bêtises façon Fabrice Luchini et Patrick Bruel dans Le Meilleur reste à venir de Matthieu Delaporte et Alexandre de La Patellière, où deux amis de longue date pensent que l’autre n’a plus que quelques jours à rire. Pardon, à vivre.