Le top des héros en herbe

Les pionniers

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La littérature enfantine n’est vraiment née que dans le courant du 19^e siècle. Et avec ce nouveau genre littéraire, apparurent de nouveaux héros jusqu’alors peu représentés dans les romans : les enfants.

Avec Les Petites Filles modèles et Les Malheurs de Sophie, on peut dire que La Comtesse de Ségur est une des pionnières : des histoires destinées à être lues par de jeunes lecteurs et dont des enfants sont les héros, avec en plus, de la part de cette bonne Comtesse, un but avoué d’élévation morale, qui n’est pas non plus absent des célèbres Contes du Chat perché de Marcel Aymé qui mettent en scène les espiègles Delphine et Marinette et les animaux de la ferme de leurs parents. Citons également Hector Malot, dont le roman Sans famille contant les déboires du petit Rémi a fait pleurer et frémir dans les chaumières, et bien sûr ce cher Jules Verne (Les Enfants du Capitaine Grant, Deux ans de vacances) !

Les fantastiques

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Quel que soit leur âge, leur façon de grandir (ou de ne jamais vieillir), tous ces héros ont en commun d’évoluer dans un monde fantastique où les jeune lecteurs ne rêvent que de s’immerger.

Certaines, comme Alice de Lewis Caroll, grandissent et rapetissent au gré des pages. D’autres, comme le Peter Pan de James Matthew Barrie, décident de ne jamais quitter le monde de l’enfance. Bastien Balthasar Bux, jeune héros de 12 ans dans L’Histoire sans fin de Michael Ende, vit de nombreuses aventures dans le Pays fantastique, le monde des rêves et de l’imagination des hommes. Un an de plus pour Lewis Barnavelt (ou Kevin dans la traduction française), jeune orphelin de 13 ans recueilli par un oncle magicien, imaginé par l’américain John Bellairs. La Prophétie de l’horloge, premier tome des aventures de cet apprenti sorcier a été récemment adapté au cinéma. Quant à Harry Potter, il prend une année à chaque tome, tout comme ses lecteurs, qui ont grandi avec lui.

Les robinsons

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Qui n’a pas rêvé (ou craint) dans son enfance de se retrouver dans un monde sans adultes ?  Le monde devient un vaste terrain de jeux, à moins qu’il ne se fasse menaçant… Un fantasme enfantin qui a inspiré de nombreux auteurs.

Reprenant le même thème que Deux ans de vacances de Jules Vernes, les héros de Sa Majesté des mouches de William Golding se sont livrés à eux-mêmes sur une île déserte suite à un naufrage. Ils recréent une micro société violente et cruelle. Les jeunes héros des Enfants de Timpelback de Henry Winterfeld sont eux aussi confrontés à des luttes entre bandes rivales mais le ton adopté par l’auteur est beaucoup plus humoristique et léger. Alors que dans Seuls, la BD de Fabien Vehlmann et Bruno Gazzotti, tout comme dans la série pour ado Gone de Michael Grant, le monde sans adultes se révèle très hostile et plein de menaces.

Les enfants en souffrance

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Le monde n’est pas toujours tendre pour les enfants, incompris, délaissés, voire maltraités… La littérature, reflet de nos sociétés, a souvent dépeint le destin de jeunes héros en souffrance.

On pense bien sûr à Poil de Carotte de Jules Renard, souffre-douleur de sa mère, ou Alexandre, jeune héros du roman autobiographique Après la mer d’Alexandre Feraga, lui aussi maltraité par ses frères et sœurs et mal aimé par son père. Pour Les désastreuses aventures des orphelins Baudelaire de Lemony Snicket, le malheur vient du Comte Olaf, tuteur et persécuteur des enfants. Dans Oliver Twist de Charles Dickens, le jeune orphelin garde un cœur pur, même au sein d’une bande de voleurs dans les bas-fonds de Londres. Car les enfants savent faire face, et certains ne manquent pas de résilience, comme Paloma, 12 ans, qui dans L’Élégance du hérisson de Muriel Barbery retrouve le goût de la vie grâce à son amitié avec Renée, la concierge, ou la jeune héroïne de La Vraie Vie d’Adeline Dieudonné, qui va tout faire pour que son petit frère retrouve son esprit d’enfant, celui qu’on aimerait tous garder, au moins un petit peu…

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