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Les immanquables indie pop de l’été : session de rattrapage

23 juin 2020
Par Gaël
Les immanquables indie pop de l'été : session de rattrapage
©dr

Cette fois ça y est, l’été est officiellement terminé… Afin de lutter efficacement contre la déprime, je vous propose de jeter une oreille sur des sorties de cet été passées inaperçues dans notre contrée. On appelle ça une session de rattrapage, ça tombe bien c’est la période pour nos ami(e)s étudiant(e)s.


1507-1 (39)The Veils – Total Depravity

Historiquement The Veils font dans la pop légèrement foutraque, à tendance baroque. Intéressant toujours, mais rarement exceptionnel à mon sens. Oui, mais voilà que nos ami(e)s britanniques ont rajouté à la fois une bonne dose de spleen atmosphérique à leur formule ainsi qu’une touche Black Keys de-ci de-là. Rajoutez à cela que le chanteur Finn Andrews force nettement moins sur sa voix et vous obtenez l’un des albums de l’année sans l’ombre d’un doute. Une excellente surprise !


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Julie Ruin – Hit Reset

Kathleen Hannah est une légende. Membre fondatrice des Bikini Kill dans les glorieuses années 90, fer de lance du mouvement Riot Grrrl, ambianceuse de haut niveau avec ses albums sous le nom de Le Tigre, voici le retour d’un de ses nombreux projets annexes : The Julie Ruin. Le fan ne sera pas perdu, puisque l’on est encore et toujours sur une sorte d’indie pop survitaminée avec un flow monstrueux. En voici une qui ne lâche rien !


lisa hanniganLisa Hannigan – At Swim

L’irlandaise Lisa fait dans la folk la plus précieuse depuis presque 10 ans maintenant tout en ayant réussi la performance rare de ne sortir que de très bons albums. Dans la lignée des Marissa Nadler, Emily Jane White et consorts, Lisa Hannigan nous transmet sa sensibilité à fleur de peau dans des orchestrations très sobres, simplement délicieuses. La preuve par le son.


twin peaksTwin Peaks – Down In Heaven

Attention, branleurs. Nos jeunes compéres venus tout droit de Chicago ont l’air de sortir d’un casting du « Roi de la Nonchalance« , sauf qu’ils en sont à 3 disques en 3 ans, soit le temps pour Radiohead de boucler 6/7 chansons, en gros. Nous avons donc à faire à de gros bosseurs malgré les apparences, qui ont su faire évoluer leur science de l’écriture. Un peu plus de subtilité, un côté pop plus assumé, des gros tubes en veux tu en voilà. L’avenir va leur sourire, mais en attendant cet album finira haut dans les bilans de fin d’année (du moins ici !).

Cette fois-ci on est bon, il est permis de penser que vous n’aurez rien loupé d’essentiel dans les sorties de cette belle saison d’été. Bien sûr ce n’est pas parce que je n’ai pas abordé plus que ça les dossiers Nick Cave ou Warhaus (entre autres…) que ces albums ne méritent pas votre attention… Bienvenu à l’automne !

Article rédigé par
Gaël
Gaël
disquaire à Fnac La Défense
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