Alors qu’il met la dernière main à son deuxième album, « I’ve Tried Everything but Therapy (Part 2) », Teddy Swims figure parmi les succès surprises de ces deux dernières années. C’est en effet par une chaîne YouTube de reprises que le garçon a fait découvrir sa voix chaleureuse, aussi à l’aise dans le R&B que dans le blues ou la country. Portrait d’un nouveau grand.
Teddy Swims, le maître ès covers
Rock With You est une chanson devenue patrimoniale dans la musique des années 1980. Elle a été l’un des premiers tubes de Michael Jackson en solo, quelques années avant Thriller. Et il n’y a pas qu’au roi de la pop qu’elle a porté chance : Teddy Swims, en 2019, après de nombreuses expériences dans des groupes locaux de rock ou de rap, a inauguré sa chaîne YouTube avec ce titre. Les internautes découvraient avec cette vidéo la voix douce et caressante d’un garçon passé maître dans l’art du R&B.
Comme Rag’n’Bone Man avant lui, Teddy Swims affichait une dégaine imposante, plus proche d’Action Bronson que de Frank Ocean, une barbe fournie et de nombreux tatouages, évoquant davantage le biker fan de hard rock que le garçon sensible et enjôleur chantant l’amour. Et pourtant : avec ses reprises de Shania Twain sauce soul, ses hommages à Amy Winehouse captés à la maison avec son micro, la future vedette américaine se crée un cercle de fans fidèles. Capable de passer facilement de Marvin Gaye à The Weeknd, il pioche dans ce répertoire de reprises pour des concerts début 2020.
Teddy Swims, l’émergence d’un artiste singulier
Mais l’envie d’aller plus loin dans l’expérience de la création musicale a très vite titillé celui qui ne voulait surtout pas s’enfermer dans une formule. Dès 2021, profitant de sa popularité web, le garçon débutait la composition du matériel qui sera recueilli ensuite sur quatre E.P.. L’ancien joueur de football américain, rattrapé ensuite par le goût de la scène à ses dix-sept ans, est signé par Warner. Il enchaîne les apparitions télévisuelles et laisse découvrir son univers à la faveur de quelques titres romantiques, dont Bed On Fire.
En parallèle de cette ascension professionnelle, l’homme connaît une certaine déconvenue d’un point de vue personnel. Sa relation amoureuse, qu’il juge rétrospectivement toxique, se délite. Une expérience compliquée, assortie de sombres histoires de jalousie et de nudes d’ex non-effacés, nourrissent finalement la création de son premier album, au titre évocateur, I’ve Tried Everything but Therapy (Part 1) (à traduire non littéralement par « j’ai tout essayé sauf la thérapie »).
Les rotations radio font progressivement monter le garçon dans les charts : l’année passée, il a cartonné avec le groovy Lose Control, deuxième single extrait de ce premier disque, aussi personnel que peut l’être cet écorché vif à la voix classieuse. Nul doute que les souvenirs de son ascension et de sa vie chaotique nourriront la deuxième partie de ce premier album, en cours d’enregistrement.
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