Révélation musicale de 2021 avec son titre « Sal histoire », Rsko a connu une véritable ascension qui n’est pas près de s’arrêter et cet artiste prometteur compte bien marquer son époque avec ses morceaux mélodieux. Nous avons rencontré Rsko à l’occasion de la sortie de son deuxième album, Memory. Entretien avec un virtuose déterminé.
Avant de revenir sur votre nouveau projet, nous aimerions en savoir davantage sur vous. D’où vient votre nom d’artiste – Rsko ?
Quand j’étais petit, j’essayais de rapper avec mes frères et on s’est tous donné un nom de scène, moi c’était Rsko, mon frère Nsko, mon autre frère Krusty… Ça a commencé comme ça et je l’ai gardé jusqu’à aujourd’hui.
Comment définissez-vous votre musique aujourd’hui ?
Je chante, je suis un mélomane.
Où puisez-vous vos inspirations musicales ?
Un peu partout, de l’US, du français. Quand j’étais petit, j’écoutais beaucoup d’artistes différents : 2pac, T-Pain… Les morceaux tournaient chez moi.
Est-ce qu’un artiste en particulier vous a donné envie de faire ce métier ?
Oui, c’est grâce à Fetty Wap. C’est lui qui m’a vraiment donné envie de chanter et pas de rapper. Il est venu avec un délire où il chantait. Aux States, la plupart des rappeurs chantent.
2021 est une année clé pour vous, avec la sortie de Sal histoire. C’est ce morceau qui a permis de faire décoller votre carrière…
Carrément ! Ce succès m’a fait plaisir, je ne m’y attendais pas. J’ai sorti mon clip sur Youtube comme tout le monde, comme tous les rappeurs qui commencent. Le lendemain, je vois qu’il y a une trend sur Tiktok. Je ne connaissais même pas Tiktok à l’époque et j’y découvre ma tête. J’étais content et je ne réalisais pas. On m’a envoyé les vidéos ; je recevais plein de notifications. C’est parti très vite et les médias commençaient à parler de moi.
Quel impact a eu Tiktok sur votre carrière ?
Aucun car je ne me considère pas comme un artiste de Tiktok. C’est les personnes qui ont poussé le son sur ce réseau. Je me considère juste comme un artiste qui a sorti un son sur Youtube et le morceau a pris, tout simplement.
L’album n’est pas encore sorti et vous avez déjà de nombreuses trends sur Tiktok, notamment avec le morceau Chanel bag. Quelle est votre réaction face à tout cet engouement ?
On ne peut pas mentir et on ne peut pas cracher sur Tiktok : ça aide beaucoup d’artistes et ça aide beaucoup dans la vie de tous les jours. Quand je vois les vidéos des personnes, ça me fait vraiment plaisir.
En 2022, on découvre Gasolina avec Tiakola, véritable single. Est ce que vous l’avez réfléchi comme un hit ?
Oui… Et pourtant, lorsqu’on est en studio, on ne peut pas forcément le penser comme ça, que ce soit pour un artiste seul ou en featuring. Tiakola et moi, on se connait assez bien. Cela signifie que ca allait vraiment tout droit ensemble. Même la vibe en studio, c’était très fluide. Cela s’est fait rapidement et c’était carré.
Ensuite, vous enchaînez rapidement, avec votre premier album studio, LMDB (La Mélodie Des Banlieues), dans lequel on a pu découvrir davantage votre identité musicale. Qu’est-ce que ce projet représente pour vous ?
Il représente beaucoup parce que, grâce à ce projet, je suis là et je continue ma carrière. Ça me fait plaisir. J’ai directement enchaîné sur Memory après mon premier album, LMDB. Je n’ai pas fait de pause. Je réfléchissais sur la manière dont j’avais travaillé le premier pour concevoir le deuxième.
On retrouve différentes couleurs musicales dans ce projet, je pense notamment au gospel dans Comment faire ou Chanel bag. Comment vous est venue l’idée de ce choix artistique ?
Je voulais le faire depuis le premier projet mais je ne voyais pas trop de sons où placer des choristes donc j’ai décidé de le mettre sur cet album. J’espère que les gens vont kiffer.
Dans plusieurs morceaux, vous vous livrez sur vos relations amoureuses avec respect…
Je me livre pas mal mais tout ce que je dis dans mes textes, je ne le vis pas forcément en amour. C’est juste de l’inspiration. Je peux m’inspirer du couple de mon pote, de ce que je vois dans la vie de tous les jours… Quand tu chantes ou que tu rappes, tu ne dis pas forcément ce que tu vis.
Dans Memory, on retrouve en featuring Highlyy, une artiste britannique.
J’ai découvert Highlyy avec le son Soldier, son morceau qui a le plus fonctionné. Après, on s’est connectés grâce aux réseaux sociaux et on a échangé. On a voulu faire un son ensemble. Après plusieurs séances studio, on a fait ce morceau.
Avec ce morceau, vous aimeriez vous exporter à l’international ?
Je n’ai pas forcément fait ce feat pour m’exporter à l’international, mais oui forcément, ce serait bien d’être écouté partout.
Vous collaborez également avec SDM, on ressent une véritable alchimie entre vous. Vous pouvez nous parler plus en détails de ce featuring ?
On s’est connus sur le tournage de Dans la gova avec Tiakola (ndlr : émission sur Youtube réalisé par le média Booska P) et on s’est revus au studio pour le projet 100 % Congo avec Gradur. On a fait deux sons ce jour-là : un pour le projet et un pour mon album, Mucho Cuir. La connexion était si fluide que le morceau a été bouclé en une heure.
En février 2024, vous vous produirez à la Cigale, sold-out en 24 heures. Qu’est-ce que représente cette scène pour vous ?
Je suis pressé ! En 2022, j’ai fait un concert près de chez moi (Ormesson-sur-Marne) : c’était rempli, c’était cool mais la Cigale, c’est différent. C’est en plein cœur de Paris. Je suis content de voir mon public.
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