Décryptage

Micro SIM, Mini SIM, Nano SIM, eSIM, iSIM : j’y comprends rien moi, on m’explique ?

09 avril 2024
Par Yasmina
Micro SIM, Mini SIM, Nano SIM, eSIM, iSIM : j'y comprends rien moi, on m'explique ?
©dr

On connaît tous la carte SIM, composant incontournable de nos téléphones qui nous permettent d’accéder aux réseaux de téléphonie ainsi que de naviguer en 3G, en 4G voire en 5G. Mais connaissez-vous la différence entre Micro SIM, Mini SIM, Nano SIM, eSIM ou encore iSIM ? Pour vous aider à vous y retrouver, on vous explique tout dans cet article.

Petit historique de la carte SIM

Aujourd’hui, nous avons tous pris l’habitude d’insérer la carte SIM dans nos smartphones sans nous poser la moindre question. Or, avant de rentrer dans le vif du sujet, un peu d’historique s’impose : c’est quoi, une carte SIM, au juste, et pourquoi est-elle si importante ?

SIM, c’est tout d’abord l’acronyme de « Subscriber Identity Module » (« module d’identification de l’abonné » pour nos lecteurs fâchés avec l’anglais). Il s’agit d’une puce électronique sur laquelle sont stockés notre numéro de ligne, notre identifiant d’abonné et des informations liées à notre opérateur de téléphonie. Stockées dans un circuit intégré, ces coordonnées transitent sur les réseaux de téléphonie et permettent à notre téléphone d’y être reconnu. Cette carte est sécurisée par un code PIN ainsi qu’un code PUK, définis par l’abonné ou par l’opérateur.

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Historiquement, la capacité de stockage d’une carte SIM avoisine les 2 ko — un très faible volume, puisque seule une infime quantité de données est stockée (même s’il était fréquent d’y enregistrer ses contacts et ses SMS à l’époque où les téléphones ne comprenaient pas ou peu de mémoire interne). En effet, nous l’avons rapidement oublié, mais la carte SIM originale offrait des dimensions semblables à celle d’une carte de crédit ! Au fil de l’évolution des téléphones, toutefois, les modèles et les formats de cartes SIM ont évolué, pour s’adapter à une miniaturisation toujours plus importante des composants électroniques.

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Les différents modèles de cartes SIM actuels

La mini-SIM

Première réduction significative de la carte SIM « grand format », la mini-SIM est la puce que l’on connaît le mieux. Démocratisée au moment de l’essor de la 3G, cette carte de 2,5 x 1,5 cm au format emblématique est, aujourd’hui encore, extrêmement répandue, et s’avère compatible avec la plupart des smartphones sur le marché. Elle reste d’ailleurs le standard généralement fourni par les opérateurs.

La Micro SIM

Avec l’arrivée de l’iPhone et le développement de smartphones aux performances toujours plus impressionnantes, il s’est révélé nécessaire de miniaturiser davantage la carte SIM pour laisser la place à d’autres composants. La Micro-SIM est donc plus petite que la Mini-SIM, avec 10 millimètres de longueur et 3 millimètres de largeur en moins. Mais une mémoire nettement supérieure, qui grimpe entre 32 et 128 Ko, pour stocker plus de données et permettre à davantage de paramètres d’être enregistrés — un changement nécessaire avec l’évolution des réseaux mobiles.

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La carte Nano SIM

Le format Nano SIM est une miniaturisation encore plus importante de la puce SIM, avec des dimensions de 1,23 cm x 0,88 cm, et une épaisseur de 0,67 mm seulement — un paramètre apprécié des constructeurs à l’heure où les téléphones sont de plus en plus fins. Longtemps privilégié par Apple, le standard Nano SIM est aujourd’hui très commun sur de nombreux téléphones et tablettes du marché.

eSIM, iSIM : des cartes SIM virtuelles

En plus de ces cartes SIM toujours plus petites, une alternative moins répandue commence à gagner en popularité chez les constructeurs et les opérateurs de téléphonie : la carte SIM virtuelle ! Ici, plus de puce physique, la SIM est intégrée en tant que composant du téléphone, d’où le nom de SIM embarquée (en anglais « embedded SIM » pour eSIM). Les données liées à l’abonné et à l’opérateur sont donc stockées directement dans ce composant dédié, et il n’est plus nécessaire d’insérer une puce physique.

Évolution directe de l’eSIM, l’iSIM est une nouvelle génération de cartes virtuelles intégrées : cette fois, la SIM est directement soudée dans le processeur du téléphone ! Il n’y a donc même plus besoin de prévoir un compartiment dédié pour la SIM virtuelle, puisque celle-ci devient partie intégrante d’un des composants les plus essentiels du smartphone. Un gain de place encore plus important pour les constructeurs de téléphones.

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Carte SIM virtuelle : avantages et inconvénients

Si tous les appareils ne sont pas encore compatibles avec la carte SIM virtuelle (eSIM ou iSIM), les opérateurs sont de plus en plus nombreux à proposer cette option : il suffit généralement d’en faire la demande au moment de la création de la ligne (ou au cours de l’abonnement).

Les avantages logistiques sont nombreux côté opérateur comme côté abonné : plus besoin de produire et d’envoyer un objet physique, et la ligne peut donc être activée et désactivée en toute facilité et plus rapidement. Le changement d’opérateur est également simplifié, de même que la possibilité de disposer d’une double ligne sur un même téléphone. De plus, l’option eSIM s’avère nécessaire pour les accessoires, comme certaines tablettes ou montres connectées qui ne comportent aucun port pour une carte SIM physique.

En revanche, certains opérateurs facturent aujourd’hui l’option carte virtuelle, ce qui peut s’avérer un frein pour certains abonnés.

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Article rédigé par
Yasmina
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