Il était une fois à Hollywood est aujourd’hui un roman… Quentin Tarantino tient sa promesse et se présente en cette rentrée littéraire avec une version augmentée de son dernier film.
L’outsider qui devint star
Quentin l’avait promis, Tarantino l’a fait… Momentanément lassé par l’écriture scénaristique, le réalisateur de Kill Bill s’était lancé il y a peu le défi de publier un roman. Homme de parole et de passion, il tient aujourd’hui sa promesse avec un livre en forme de complément indispensable à son dernier long-métrage. Encore une histoire de cinéma donc pour le cinéaste assurément le plus cinéphile d’Hollywood. Franc-tireur comme un héros de ces films de genre et d’exploitation qu’il chérit tant, Quentin Tarantino n’est pas entré dans le monde du septième art par la voie royale. Diplômé de rien mais naturellement talentueux, il préfère prendre des cours de théâtre, nourrir sa cinéphilie dévorante en travaillant dans un vidéo club et enfin s’improviser scénariste pour une industrie qui repère vite son potentiel et lui commande l’écriture de quelques scripts. Mais dévoré par ses envies de mise en scène, il est récompensé de sa ténacité en 1990 quand il reçoit le soutien inconditionnel d’Harvey Keitel pour réaliser le cultissime Reservoir Dogs. Deux ans et une Palme d’or à Cannes plus tard, Pulp Fiction fait définitivement basculer Tarantino dans une autre dimension.
Cinéma, mon amour
En près de trente ans de carrière, Quentin Tarantino a réalisé dix films majeurs dont certains ont bouleversé durablement et mondialement les codes narratifs du cinéma. À la fois profondément hollywoodiens, farouchement indépendants et absolument cinéphiles, tous ses long-métrages, de l’hyperviolent Reservoir Dogs jusqu’aux westerns revisités que sont Django et Les Huit Salopards en passant par le soul Jackie Brown ou la vengeance façon kung-fu du diptyque Kill Bill, sont tous sans exception des déclarations d’amour enflammées pour le septième art sous toutes ses formes. Référentiel comme jamais, Il était une fois à Hollywood en apporte une nouvelle preuve irréfutable.
Hollywood, 1969
Librement inspiré de son dernier long-métrage, le roman Il était une fois à Hollywood bonifie une intrigue centrée sur deux (anti)héros des plateaux californiens. Entre répliques cinglantes et descriptions désopilantes des coulisses d’un métier beaucoup moins glamour qu’il n’y paraît, on assiste avec eux au crépuscule d’une époque, les années 1960, et à l’émergence d’un nouveau cycle de la société américaine où vont s’inviter l’inquiétant Charles Manson et sa victime sacrificielle Sharon Tate. Un hommage vibrant et sincère à un cinéma révolu mais éternel.
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Paru le 25 août 2021 – 416 pages
