Elle, la mère, un premier roman pour Emmanuel Chaussade

Reconstruire le passé

Au début du roman, la fin. Celle qui est définitive, inéluctable, sans appel ni retour. Comme pour Meursault en ouverture de L’Étranger, la mère est morte. Alors le fils lui donne un dernier baiser et la quitte, pour la dernière fois. Des questions restent sans réponse, pourtant. Même s’il lui en a posées tant et plus, tout au long de sa vie, le personnage de Elle, la mère n’a toujours pas saisi l’essence de cette femme, le noyau enfermé au sein d’une carapace complexe. Alors le fils s’emploie à remonter le fil d’une vie désormais achevée. Un ultime geste d’amour pour celle qui l’a chéri, fasciné, parfois agacé, toujours accompagné.

Hommage maternel

Le roman d’Emmanuel Chaussade s’inscrit dans la longue et belle tradition littéraire qui rend hommage à la figure maternelle. Un hommage qui peut être fictionnel, se nourrissant bien souvent de sentiments on ne peut plus réels. Un hommage parfois directement adressé d’un enfant à sa mère.

Citons La promesse de l’aube, presque un cri de colère de Romain Gary pour sa mère qui l’a tellement aimé qu’il n’a connu, après sa mort, que des ersatz d’amour. Citons encore Le livre de ma mère, d’Albert Cohen, ou Ma mère, cette inconnue, de Philippe Labro. Des livres à la fois intimes et bouleversants qui peuvent facilement résonner en chacun de nous.

Quelques mots sur l’auteur

Avant de se lancer dans l’aventure de la création littéraire, Emmanuel Chaussade a exprimé son talent dans le milieu de la haute couture, où il a travaillé en tant que couturier, puis directeur artistique. Emmanuel Chaussade a également été commissaire d’exposition. Elle, la mère est son premier roman. Il est publié aux Éditions de Minuit.

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Parution le 7 janvier 2021 – 96 pages

Elle, la mère, Emmanuel Chaussade (Éditions de Minuit) sur Fnac.com