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Faiseurs d’histoires de Dina Nayeri, la reconnaissance du réfugié

09 novembre 2020
Par Le Cercle Littéraire
Faiseurs d’histoires de Dina Nayeri, la reconnaissance du réfugié
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LE CERCLE LITTÉRAIRE – Le coup de cœur d’Anny M. (Marseille). Dina Nayeri raconte son exil datant de 1989 avec l’écho des témoignages de migrants rencontrés trente années plus tard lors d’actions de bénévolat ou de visites dans des centres humanitaires de réfugiés. Le constat est saisissant…

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Faiseurs d’histoires

Le coup de cœur d’Anny M. (Marseille)

Le droit d’asile

La fuite, le camp, l’asile vont jalonner le parcours de réfugiée de Dina, née à Ispahan (Iran), dès ses huit ans. Jusque-là « sa vie était un conte de fées » entre sa mère Sima médecin, Baba, le père dentiste et son frère Khosrou qui sera rebaptisé Daniel. Sima, convertie au christianisme et menacée de mort par la police d’État, va quitter son pays à bord d’un avion-cargo avec ses enfants. Deux années d’errance entre la clandestinité à Dubaï, un foyer d’immigrés à Rome et enfin l’asile aux États Unis en Oklahoma.

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Les faits sont-ils corrects ?

« L’ironie du sort qui voulait que tant de réfugiés de la planète viennent du Moyen-Orient, des gens si fiers, et un réfugié est la créature la plus abjecte de toutes, sans pays, sans abri, sans contrôle sur sa propre alimentation, son éducation, sa santé ». Nous lirons les destins tourmentés de Darius, le tailleur, Kaweh passionné de littérature occidentale, Kambiz en situation irrégulière aux Pays-Bas, Majid et Farzanech et leurs trois traversées pour atteindre l’enfer de Moria, Valid et Taraa pourchassés par les Talibans… « La fuite c’est l’assassinat d’une vieille identité ».

Pourquoi croire une confession plutôt qu’une autre ? Mon récit est-il sincère ? Comment se démarquer des opportunistes et des migrants économiques qui racontent les mêmes histoires ?

Où le lecteur apprend que dans certains pays « après acceptation de leur dossier, les demandeurs d’asile ont quatre semaines pour trouver un logement, ouvrir un compte bancaire et obtenir un travail, sans quoi ils se retrouvent à la rue » !

L’héroïne qui « voulait vivre, réfléchir et être utile », devenue une brillante universitaire, signe avec compassion, empathie et révolte un récit dense et riche d’enseignements. Un appel à être plus secourable et accueillant à l’heure où « le monde est en train de tourner le dos aux réfugiés, parce que l’Amérique n’est plus l’Amérique et que l’Europe suit le même chemin. »

Paru le 17 septembre 2020 – 376 pages

Traduit de l’anglais (États-Unis) par Claire-Marie Clévy

Article rédigé par
Le Cercle Littéraire
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