La Dernière rose de l’été : le thriller estival de Lucas Harari

Lucas Harari, un nouvel auteur à suivre

C’est un art du trait qui anime la carrière de Lucas Harari, jeune auteur publié par les éditions Sarbacane. Après un début de formation dans le domaine de l’architecture, le trentenaire s’est tourné vers le graphisme aux Arts décoratifs, avec une certaine prédisposition pour les techniques de l’imprimé et la bande dessinée.

Il a disséminé certains éléments autobiographiques dans son tout premier one-shot, paru il y a deux ans. L’Aimant narrait en effet le parcours d’un étudiant en architecture en visite en Suisse, à la recherche du secret d’un bâtiment helvète mythique. Déjà dans ce premier coup d’essai, le jeune auteur-illustrateur s’avérait être un formidable inventeur d’ambiance mystérieuse et de thrillers déguisés en récit initiatique.

Une intrigue hitchcockienne

La mécanique de L’Aimant se retrouve, d’une certaine façon, dans La Dernière Rose de l’été. Lucas Harari y déploie d’emblée son style graphique, entre ligne claire et motifs imprimés, avec ces couleurs baroques et ces personnages immédiatement reconnaissables à de petits détails.

Il y narre l’arrivée de Léo dans une cité balnéaire. Celui-ci cherche à trouver l’inspiration de son premier roman dans une maison de vacances qu’il doit garder pour son cousin. Mais son « atelier d’écriture » personnel va vite tourner autour d’une toute autre matière : les disparitions d’hommes dans son voisinage se multiplient. Dans la tension d’un été en train de basculer dans le fait divers, le jeune parisien rencontre sa voisine adolescente, Rose, qui va le fasciner autant que les affaires étranges de la région.

Tour de force scénaristique et confirmation du style racé de Lucas Harari, cet album inscrit son artisan dans la cour des grands !

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Paru le 26 août 2020 – 192 pages