Le nouveau crû d’Amélie Nothomb est arrivé ! Les Aérostats est une plongée légère et tumultueuse dans les livres et dans la capitale belge, en compagnie de deux jeunes héros bien trop matures pour leur âge.
Une habituée de la rentrée littéraire
Depuis la parution de Hygiène de l’assassin en 1992, Amélie Nothomb vient enténébrer chaque rentrée littéraire de sa plume noire et acide. Elle fait le bonheur de ses aficionados avec ses autofictions délictueuses (telles Stupeur et Tremblements, Métaphysique des tubes ou encore La nostalgie heureuse), ses contes immoraux (Les Catilinaires, Barbe Bleue ou Attentat) et ses romans féministes avec des héroïnes qui ne s’en laissent pas compter (Mercure, Frappe-toi le cœur ou Robert des noms propres).
Des romans accueillis en triomphe régulièrement, autant par les critiques que le public.
Un nouveau roman dans les hautes sphères
Après Soif qui rapportait les derniers instants du Christ décrits par ce dernier au moment de sa Passion, Amélie Nothomb revient avec Les Aérostats, premier de ses romans à se dérouler dans sa Belgique natale. Ou l’histoire de la jeune Ange, étudiante en philologie (comme le fut Amélie) qui donne des cours de français à Pi, lycéen de 16 ans dyslexique, attiré par les armes à feu. Une relation ambiguë va se nouer petit à petit autour de ces deux êtres prisonniers d’eux-mêmes…
Une histoire qui donne envie de lire
Chez Amélie Nothomb, les personnages, quels qu’ils soient, ne sont jamais ceux auxquels on s’attend. Les jeunes femmes sans défense peuvent se révéler de véritable monstres et les hommes retors peuvent facilement passer de bourreau à victime. Il en est de même dans Les Aérostats ou très vite le jeu entre Ange et Pi va passer de l’innocence à la complexité.
Surtout, le roman donne à voir une jeune Amélie Nothomb, encore étudiante, donnant des cours entre deux séances d’écriture, tant Ange est une projection de l’autrice selon les dires de cette dernière. Ce n’est donc pas un hasard qu’elle donne quelques conseils de lecture pendant tout le roman, dont les œuvres de Raymond Radiguet et Stendhal. Il y a pire comme références.
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Parution le 19 août 2020 – 180 pages
