Décryptage

Que faire écouter à quelqu’un qui n’aime pas le hard rock/metal ?

13 juillet 2020
Par Auxence
Que faire écouter à quelqu'un qui n'aime pas le hard rock/metal ?

Le petit monde de la musique métal, dans lequel on inclut aussi le hard rock par lien de parenté, a tendance à en rebuter plus d’un(e). Ce serait un genre trop violent, trop abrasif, qui parle aux nerds et aux teigneux et reste hostile au mainstream par pur esprit de contradiction. Mais beaucoup d’exemples viennent prouver le contraire. Il est grand temps d’établir une liste de ces groupes qui peuvent vous réconcilier avec vos proches (pour les grands-parents il n’y a plus rien à faire…).

Le petit monde de la musique métal, dans lequel on inclut aussi le hard rock par lien de parenté, a tendance à en rebuter plus d’un(e). Ce serait un genre trop violent, trop abrasif, qui parle aux nerds et aux teigneux et reste hostile au mainstream par pur esprit de contradiction. Mais beaucoup d’exemples viennent prouver le contraire. Il est grand temps d’établir une liste de ces groupes qui peuvent vous réconcilier avec vos proches (pour les grands-parents il n’y a plus rien à faire…).

Hard rock et heavy metal, deux genres old school pour introduire vos proches aux bases

Le plus simple est sans doute de commencer avec le premier genre d’entre tous, le heavy metal, apparu dans les années 1970. Outre son importance historique pour comprendre les évolutions ultérieures du genre (lire le dossier sur l’histoire du métal), il s’agit du genre le plus simple dans sa structure (couplet/refrain/couplet), intégralement chanté et aux mélodies imparables. Il n’est pas très différent de son genre parent, le hard rock, qui lui non plus n’a rien de violent. Il n’y a qu’à voir les groupes préférés de vos parents, Led Zeppelin, Aerosmith, Queen, les Who ou Deep Purple, qui sont tous des groupes de hard rock. Pourtant, on n’irait pas jusqu’à dire qu’ils font exploser les décibels ! Même les Beatles, sur leur morceau Helter Skelter, se sont essayés au hard rock.

Pour le heavy metal, c’est exactement la même chose. Black Sabbath, l’un des inventeurs du genre, n’est pas particulièrement « puissant », en termes de lourdeur sonore. Leur musique est davantage lente, hypnotique, avec des ballades bluesy et des refrains parfois très pop.

> Ecoutez Iron Man de Black Sabbath

> Ecoutez Paranoid de Black Sabbath

Le heavy metal des années 80 est certes un peu plus rentre-dedans, et comporte de nombreuses fresques épiques dépassant parfois les 8 minutes, mais reste un genre très accessible pour des néophytes. Ce n’est pas pour rien qu’Iron Maiden est surnommé « les Beatles du métal ». Leurs morceaux sont étudiés en cours de musique et passent même dans des concours de talents vocaux. Dans toute leur discographie, abondante, il y a forcément des mélodies avec lesquelles vos proches peuvent résonner.

> Ecoutez Run to the Hills d’Iron Maiden

> Ecoutez The Trooper d’Iron Maiden 

Enfin, d’autres groupes ont popularisé le heavy metal et l’ont rendu plus vendeur que jamais : aucune radio n’est passée à côté du Black Album de Metallica, et Megadeth a donné le change avec son album Countdown to Extinction.

> Ecoutez Enter Sandman de Metallica

> Ecoutez Symphony of Destruction de Megadeth

La mode est au revival black sabbathien : Ghost, version modernisée et plus pop de Black Sabbath, devrait mettre tout le monde d’accord !

 

Le métal progressif (et progressiste), porte d’entrée par la modernité

Une autre approche peut consister à leur présenter des morceaux de métal progressif, ce sous-genre célèbre pour sa virtuosité et ses prétentions musicales proches du classique. Au lieu de jouer la carte de la furie sonore, beaucoup de ces groupes comptent sur des mélodies claires et lumineuses, ainsi que des chanteurs à tessiture variée.

Ces formations sont souvent aussi progressistes qu’elles sont progressives, se produisant au sein de festivals vegan-friendly et ouvertes aux associations de défense de la biodiversité et des droits des animaux, comme Sea Shepherd ou Greenpeace. En outre, les formations progressives sont toujours curieuses des musiques d’ailleurs (incluant beaucoup de percussions tribales et d’instruments folkloriques dans leurs compositions) et rejettent les conventions clichés que l’on trouve dans le métal. Certains musiciens ressemblent même à monsieur-tout-le-monde (pas que ce soit un compliment).

Ainsi, les dernières décennies ont été prolifiques pour le métal progressif, mettant sous les projecteurs les excellents Leprous, VOLA, Caligula’s Horse, Karnivool, Devin Townsend

> Ecoutez Alien Shivers de VOLA

> Ecoutez The Valley de Leprous

Mention spéciale à Gojira, groupe de métal français couronné de succès outre-Atlantique, et dont l’approche très organique du métal en fait une bonne porte d’entrée. Fortement sympathique tant pour ses mélodies envoûtantes que son chant puissant et clair, il est conseillé de faire écouter aux curieux leurs derniers albums, plus abordables. Un extrait :

Le métal alternatif, ou ce qui se rapproche le plus du radio rock

Dans les années 90, les rapprochements entre rock alternatif et métal se sont multipliés, permettant à des groupes à l’ADN métal de rentrer dans les charts internationales et d’avoir leurs clips sur MTV.

Je pense notamment à des groupes comme Rage Against the Machine, Faith No More, Living Colour, Helmet ou Jane’s Addiction, qui ont pondu des singles massifs en leur temps. Si vous avez joué à GTA San Andreas, vous savez de quoi je parle.

D’autres groupes sont devenus très populaires pour leur capacité à convertir un public non initié au métal. Beaucoup d’ados sont devenus fans en entendant System of a Down, un groupe ultrapopulaire jouant sur le contraste couplets métal / refrains alt-rock.

> Ecoutez Aerials de System of a Down

> Ecoutez Cult of Personality de Living Colour

Sans même parler des groupes du Big Four of Grunge de Seattle (Nirvana, Pearl Jam, Alice in Chains, Soundgarden) qui sont borderline métal et qui pourtant passent sans problème sur les ondes.

D’autres arguments pour convertir les profanes de la guitare saturée

Il n’y a pas de solution miracle quand quelqu’un est définitivement fermé à l’un de vos centres d’intérêt. Mais peut-être que certains groupes vont provoquer le déclic chez eux, comme vous lorsque vous avez entendu Rammstein pour la première fois et avez décidé de prendre Allemand LV2 au collège.

Rammstein ? C’est ce groupe teuton dont la popularité dépasse toutes les espérances : tambourinant des rythmiques martiales sur des mélodies electro-industrielles, des solis de guitare diablement efficaces et un chant grave et charismatique, ils parviennent même à faire danser ! D’ailleurs, la légende rapporte que Rammstein serait LE groupe à voir en live dans sa vie.

> Ecoutez Sonne de Rammstein

> Ecoutez Engel de Rammstein

Enfin, nous en resterons là, il peut être reproché au métal d’être un genre testostéroné et viriliste, sans considération pour le public féminin et les musiciennes. Pourtant, si certains groupes ou fans peuvent donner une telle image de la scène, les contre-exemples sont de plus en plus nombreux ! Dans le métal symphonique/gothique, où les ambiances mélancoliques et théâtrales sont recherchées, les chanteuses sont bien présentes (Nightwish, Epica, Therion, Dark Moor, Lacrimosa, The Gathering, Theatre of Tragedy…), mais les musiciennes talentueuses sont présentes dans toute la scène : Jinjer, Arch Enemy, Venom PrisonTriosphere, Sacrilege, Madder Mortem, Abnormality, Arkona ou même Oathbreaker et Myrkur pour n’en citer que quelques-uns !

© Heith Alseike sur Flickr
Article rédigé par
Auxence
Auxence
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