Marque, capacité, système d’exploitation, matériel photo… Les critères ne manquent pas au moment de réfléchir à l’achat d’un nouveau smartphone. Mais il en y a un qui doit aussi être étudié : le processeur. Les puces de calcul des téléphones modernes leur permettent en effet de développer des usages toujours plus intéressants, et de manière performante. Tour d’horizon de cette pièce centrale.
- – Les principales marques et gammes de processeurs pour smartphones
- – Quel processeur pour quel usage ?
- – Les coeurs : une donnée importante
- – Comment lire la fréquence d’un processeur ?
- – Processeur et autonomie
- – Mémoire vive et puces graphiques : les alliés à connaître
- – L’intelligence artificielle a besoin de processeurs puissants
Les principales marques et gammes de processeurs pour smartphones
Il existe deux grandes familles de processeurs sur le marché des smartphones. D’un côté, les fabricants appartenant à des constructeurs spécialisés, de l’autre les firmes généralistes qui fournissent des puces à plusieurs grandes marques. Dans la première catégorie, Apple, pour son iPhone, conçoit les Apple A12 Bionic et Apple A13 Bionic, qui équipent respectivement les iPhone XS ou XR et les iPhone 11. Ses principaux concurrents ont également leur propre fondeurs, chargés d’élaborer les processeurs des modèles haut de gamme. En Europe, les smartphones Samsung sont ainsi dotés d’Exynos, version 9820 pour le Galaxy S10 et 9825 pour le Note 10. Huawei a racheté HiSilicon il y a quinze ans : cette filiale a ensuite designé les processeurs Kirin, dont le modèle 980 est embarqué sur le P30 Pro.
D’autre, part, les firmes » indépendantes » ont, en parallèle, acquis une importance considérable sur le marché : une seule puce peut équiper des dizaines de modèles différents. Ainsi, le marché des processeurs est trusté par l’américain Qualcomm, qui conçoit la gamme Snapdragon. L’une de ses dernières déclinaisons, le Snapdragon 855, se trouve à bord du Sony Xperia 1, du Xiaomi Mi 9, du Google Pixel 4, du OnePlus 7 ou encore du Xiaomi Mi 9T Pro ! D’autres fabricants se sont spécialisés dans la réalisation de processeurs plus modestes en consommation et en puissance à destination des téléphones d’entrée de gamme, comme Mediatek.
Quel processeur pour quel usage ?
Pièce maîtresse d’un smartphone, le processeur se charge en particulier de l’ensemble des calculs nécessaires à l’activité des applications. Dans ce domaine, les vastes possibilités d’usage du smartphone ne sont pas toutes égales : les jeux, les applis de traitement vidéo ou les gestionnaires de données professionnelles seront les plus gourmands en puissance de traitement » mathématique « .
Si vous avez donc besoin de ce type d’utilisation sur votre smartphone, mieux vaut donc lorgner le haut de gamme de chaque constructeur : Apple, Samsung, Xiaomi, Huawei ou OnePlus équipent leurs modèles les plus coûteux des dernières déclinaisons, garantissant un gain d’efficacité et de fluidité substantiel par rapport aux générations précédentes et aux téléphones moins coûteux.
Les cœurs : une donnée importante
Les principaux processeurs du marché exploitent plusieurs cœurs (ou « core » en anglais) : ce sont des parties physiques qui fonctionnent indépendamment et simultanément. On compte dans un processeur Apple A13 6 cores et 8 dans un Snapdragon 855. Tous n’ont pas tout à fait le même usage : certains servent au calcul pur, d’autres à faire tourner les applications de manière basique sans trop user de batterie. Un hexacore ou un octocore contient ainsi en général un ou deux cœurs ultrarapides, les autres étant chargés soit de leur fournir un supplément lors de tâches exigeantes soit de pallier aux besoins plus légers.
Comment lire la fréquence d’un processeur ?
Chacun des cores est doté d’une fréquence nominale, qui est une valeur théorique : cette donnée brute indique la puissance de calcul maximale de l’unité physique qui lui est associé. Le Kirin 980 du Huawei P30 Pro affiche ainsi une fréquence de 2,6 Ghz pour ses deux cores principaux, et des valeurs de 1,92 Ghz et 1,8 Ghz pour ses cores » secondaires « , soit des nombres relativement proches des processeurs utilisés sur les ordinateurs, pour donner un ordre d’idée de la puissance embarquée.
Processeur et autonomie
L’autonomie d’un smartphone dépend de nombreux facteurs : la recherche de réseaux Wifi, les communications, le rétroéclairage vont consommer de l’électricité. Le rôle central du processeur dans un téléphone peut en faire une pièce énergivore. Une application gourmande (type jeu ou retouche vidéo) va ainsi solliciter le processeur : plus celui-ci monte en fréquence, et donc en puissance de calcul, plus il va consommer, pouvant représenter un tiers de la puissance totale de la batterie.
Mémoire vive et puces graphiques : les alliés à connaitre
Si le processeur représente l’un des atouts matériels d’un smartphone, il n’est pas le seul à contribuer à ses performances. Pour ce qui est de l’affichage graphique, un processeur graphique lui est adjoint ; on en mesure l’efficacité par une fréquence et un nombre de cores (souvent égal à 2 sur les modèles haut de gamme les plus récents). Une grande importante est également donnée à la mémoire vive : celle-ci permet de traiter instantanément un nombre d’informations mesurées en Mégaoctets. Sur les smartphones premium, celle-ci atteint désormais entre 4 et 6 Go : de quoi voir large au moment de réaliser du multitâche d’application gourmande !
L’intelligence artificielle a besoin de processeurs puissants
Que ce soit pour la reconnaissance faciale au déverrouillage, la correction automatique des photos, le jeu ou la réalité augmentée, l’intelligence artificielle prend une place prépondérante dans l’architecture de nos smartphones. Les constructeurs l’intègrent lorsqu’ils conçoivent des processeurs : les » puces d’accélération de réseaux de neurones « , ou NPU. Ces unités matérielles spécialisées peuvent réaliser des milliards d’opérations de calcul aidant l’IA à accomplir les tâches complexes. Au cœur des Snapdragon, Exynos et autre A13 se trouvent donc ces moteurs neuronaux, souvent multicœurs, qui sont chargés de l’apprentissage-machine (le fait que l’IA comprenne d’elle-même certains traitements) et de la reconnaissance visuelle ou sonore en temps réel.
Retrouvez tous nos conseils Smartphone
Rédaction:
Théo, expert high-tech