Publiées entre 1942 et 1963, les aventures du Club des Cinq ont marqué des générations d’enfants en quête de sensations fortes. Des histoires indépendantes dans lesquelles les quatre cousins et leur chien se trouvent toujours pris un peu par hasard. Et comme ils sont très curieux, l’enquête est toujours passionnante !
Les deux vies du Club des Cinq
C’est Enid Blyton, romancière britannique qui créa aussi Oui-Oui et le Clan des Sept, qui donne vie aux cinq personnages. Entre 1942 et 1963, l’auteure écrit 21 histoires. Après sa mort, c’est la traductrice Claude Voilier qui prend le relai et imagine à son tour 24 nouvelles intrigues. La série aurait pu s’achever en 1985 mais un hors-série interactif, La Grande énigme du Club des Cinq, est publié en 2008.
Qui sont les Cinq ?
Dans le Club des Cinq, il y a…
Claude, l’intrépide garçon manqué : dans les tout premiers romans, la jeune fille au caractère bien trempé refuse tout bonnement de répondre quand on l’appelle Claudine, son vrai prénom. Elle ne supporte pas que certaines activités ou habitudes lui soient refusées sous prétexte qu’elle est une fille. Très sensible à l’injustice, elle monte vite sur ses grands chevaux. C’est la cousine des trois personnages suivants.
François l’aîné paternaliste : aîné de la fratrie, François est un peu adulte avant l’heure. Toujours raisonnable, raisonné, protecteur et un brin moralisateur.
Michel, l’amusant petit futé : petit par la taille mais grand par la ruse, Michel est aussi le boute-en-train de l’équipe. Il a un sens de l’humour très développé et un goût du risque immodéré. Très copain avec Claude, il la suivrait au bout du monde.
Annie, la benjamine froussarde : Annette est la petite dernière, et souvent la cible des moqueries tant elle est discrète et effacée. Sa cousine Claude la méprise assez volontiers parce qu’elle représente la petite fille très « comme il faut ».
Dagobert, l’inséparable compagnon : Dago, ou Dag est le chien de Claude. Il prend souvent part à l’enquête bien malgré lui, mais son flair et son dévouement sauvent plusieurs fois la mise aux adolescents.
Des enfants toujours prêts pour l’aventure
Les quatre cousins et le chien de Claude se retrouvent très souvent, généralement dans l’une des propriétés familiales où ils passent leurs vacances. Et les aventures ne tardent pas à s’ajouter au programme. Autres temps, autres mœurs : nous sommes dans les années 1950 et les enfants jouissent paradoxalement d’une certaine liberté. Celle d’aller camper seuls sur une île où ils se rendront en bateau par exemple. Comme leurs parents sont généralement absents ou très occupés (le père de Claude notamment est un scientifique austère qui ne supporte pas la proximité de la petite bande), ils sont la plupart du temps livrés à eux-mêmes. Cela donne lieu à des épisodes plutôt effrayants qui permettent aux jeunes adolescents de prouver leur courage et leur bravoure.
Pourquoi les enfants les aiment (toujours)
Bien des décennies ont passé depuis la publication du premier tome et pourtant, chaque génération d’enfants se reconnait dans les aventures du Club des Cinq. Il est vrai que certains passages ont été révisés ou supprimés lors des traductions pour rester en phase avec l’époque de publication. Mais les thèmes de l’aventure, de la solidarité et de l’amitié restent assez universels et intemporels pour faire toujours recette. Le personnage de Claude est également un atout majeur : résolument moderne, cette adolescente qui n’a pas froid aux yeux constitue un modèle féminin intéressant. Et la diversité de caractère des personnages agace ou fascine, mais ne laisse pas indifférent !
—
Aller + loin : Les fratries infernales de la BD
Visuel d’illustration : Couverture de la Nouvelle Bibliothèque Rose, Le Club des cinq contre-attaque, Enid Blyton, 1966
